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À propos de Danièle Dumont

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Des exemples de rééducation

La rééducation de l’écriture demande une observation attentive des anomalies de l’écriture afin d’en cerner l’origine.

Pour une rééducation de l’écriture selon la méthode Danièle Dumont, il faut compter 4 à 6 séances en moyenne, entrecoupées d’exercices quotidiens de plus ou moins 1/4 d’heure.  En peu de mois de rééducation graphique, les résultats sont au rendez-vous. Ce fut le cas pour Victor, enfant dysgraphique qui, aux dires de l’équipe médicoscolaire, était condamné à ne jamais pouvoir écrire :

Victor ne pourra jamais écrire !

et pour d’autres ,  et d’autres encore

La rééducation de l’écriture améliore l’écriture, c’est son but. En même temps, en renvoyant au scripteur* une image positive par l’aspect de son écriture, par le constat de ses possibilités,  en lui donnant un geste graphique délié par lequel il peut s’exprimer sans contrainte physiologique,  elle restaure la confiance en soi.

* Le scripteur est celui qui écrit.

Elle concerne tout type de difficultés d’écriture.

Par |2019-02-22T16:27:55+01:001 février 2016|13 Commentaires

Nouvelle édition du Geste d’écriture

Le Geste d’Écriture ● Méthode d’apprentissage cycles 1-2 Différenciation et Transversalité

 LA NOUVELLE ÉDITION du geste d’écriture va paraître prochainement. C’est avec plaisir que j’ai constaté à quel point elle s’inscrit dans la droite ligne de l’esprit du nouveau programme de l’école maternelle.  Certes, elle a pris du retard mais la publication est en cours. (Elle ne sera cependant pas dans votre soulier le jour de Noël, j’en suis  véritablement désolée. 

Le nouveau programme de l’Education nationale affirme l’ambition de l’école maternelle d’être une étape essentielle pour garantir la réussite de tous.

Dans son domaine, cette nouvelle édition du Geste d’écriture a pour ambition de donner aux enseignants un outil de terrain qui les accompagnera dans leurs efforts pour mettre tous les enfants sur le chemin de la réussite pour la suite de leurs parcours, notamment en mettant tout en œuvre pour élever le niveau de tous les élèves et réduire les inégalités qui tendraient à se profiler dès le plus jeune âge en matière d’écriture.

Je souhaite qu’avec cette nouvelle édition Le geste d’écriture soit plus que jamais à la fois un ouvrage de référence et un outil pour la pratique quotidienne. S’intégrant au jeu, l’apprentissage en transversalité évite l’écueil de l’élémentarisation de l’école maternelle. Assorti d’une prise en compte des besoins de chacun par une différenciation structurée, il fait participer à un même projet chaque enfant de la classe quel que soit son niveau, chacun en tirant un enseignement en fonction de ses propres besoins liés à sa propre évolution. Tout au long de l’ouvrage des exemples de pratiques de classe illustrent l’acquisition des compétences en différenciation et en transversalité sur divers thèmes. Par ailleurs, les rubriques ‘’Pour une bonne mise en pratique’’ sont conservées et complétées d’une réflexion sur les pratiques toxiques.

La schématisation du système d’écriture, la présentation du processus de création des formes de l’écriture cursive minuscule (en tout et pour tout 2 formes de base, avec 2 dérivées chacune, plus 1 dérivée secondaire) et du processus de formation des lettres facilitent la compréhension du fonctionnement de l’écriture et de la mise en œuvre de la méthode.

Par |2019-02-20T20:46:58+01:002 décembre 2015|4 Commentaires

Doit-on utiliser le métalangage pour expliquer la formation des lettres aux enfants ?

Une enseignante me pose la question suivante :

Je suis enseignante en grande section. J’ai acheté il y a quelques années deux de vos ouvrages « le geste d’écriture » et le premier cahier d’écriture (ancienne édition malheureusement). J’ai assisté à votre conférence à Evreux mercredi 30 septembre dernier. Cela m’a beaucoup éclairé et j’ai entrepris de revoir complètement ma façon d’aborder l’apprentissage de l’écriture cursive. Toutefois, je m’interroge : doit-on apprendre aux élèves les termes « étrécie, jambage bouclé… » et les employer pour verbaliser la formation des lettres lorsqu’ils écrivent un mot ? Je sais que l’écriture doit produire du sens et qu’il est de ce fait inutile de leur faire écrire des lignes de lettres ou enchaîner les fiches de graphismes ou même indiquer le sens des tracés. Mais comment alors, prendre appui sur les formes de bases et ses dérivées sans leur expliquer qu’un « a » par exemple est formé d’un rond et d’une étrécie ?

Merci par avance pour vos précisions et également pour tous vos travaux qui constituent de véritables outils pour nous aider à faire progresser nos élèves.

Ma réponse à cette question pédagogiquement fondamentale
Merci pour votre message.
« Doit-on apprendre aux élèves les termes « étrécie, jambage bouclé… » et les employer pour verbaliser la formation des lettres lorsqu’ils écrivent un mot ? » me demandez-vous.
Doit-on apprendre aux élèves les termes « étrécie, jambage bouclé… » ? Oui. c’est le nom des formes qui servent à construire les lettres. Si les enfants connaissent ces formes, ils les verront dans les lettres ; s’ils apprennent comment est constituée chaque lettre ils sauront l’identifier dans les mots.
En revanche les employer pour verbaliser la formation des lettres lorsqu’ils écrivent un mot ? Non. Comme vous l’écrivez ensuite, l’écriture doit produire du sens. Donc si je décris la formation des lettres quand j’écris, c’est à dire si je dis « une grande boucle, une petite boucle, une grande boucle, une petite étrécie, une grande étrécie » lorsque j’écris, je ne peux pas penser en même temps ce que j’écris.
Si je verbalise la formation des lettres, je dis « je pars de…, je monte jusqu’à…, je tourne de tel côté etc. » alors non seulement j’évacue le sens de l’écrit, mais j’évacue aussi la compréhension de la formation des lettres. (cf. Oraliser, verbaliser, nommer )

La question est : « comment alors, prendre appui sur les formes de bases et leurs dérivées sans leur expliquer qu’un « a » par exemple est formé d’un rond et d’une étrécie ? » Lorsqu’on leur apprend la formation de chaque lettre on l’explique aux enfants : ainsi la lettre »a » est effectivement formée d’un rond fermé par une petite étrécie. Il me semble important que l’enfant ne confonde pas la lettre et la ou les formes constitutives de la lettre.
Ensuite, une fois que la lettre est intégrée dans un mot, c’est le mot qui prime, donc le sens qu’il véhicule et que véhicule le discours entier (phrase ou texte)
Le poster du processus de formation des lettres montre comment prendre appui sur les formes de base et leurs dérivées pour construire les lettres. Je vous suggère de l’utiliser en utilisant des caches que vous découvrirez progressivement.

Par |2020-03-23T11:02:47+01:0012 octobre 2015|2 Commentaires

Durée d’une rééducation graphique

Mes articles n’arrivent sur le site qu’au compte-goutte. J’en suis désolée pour les internautes qui en souhaiteraient plus. Toutefois c’est plutôt bon signe, cela signifie que j’ai aussi beaucoup à faire pour nos enfants et pour leurs enseignants.  Je suis désolée aussi de ne pas encore avoir eu le temps de remettre en état chaque page ni chaque article suite aux incidents fâcheux qui ont malmené le site.

Je voulais tout de même réagir à un bref écho que je viens d’avoir, là, ce matin, de plusieurs sources, d’une info qui a fait frémir les rééducatrice qui utilisent ma méthode : il faudrait plus d’un an pour rééduquer des difficultés d’écriture !

Peut-être aurais-je été mal informée. Je me dis toutefois que si cette information m’a été transmise ainsi, d’autres ont pu la recevoir de la même façon.

Je tiens donc à rassurer les parents, les enfants surtout d’ailleurs, (car si les parents sont inquiets, ce sont bien les enfants eux-mêmes, malhabiles à manier leur crayon, qui ressentent l’angoisse dès qu’il s’agit d’écrire) et  rassurer aussi les adultes qui veulent résoudre leurs propres problèmes d’écriture : une rééducation graphique demande 4 à 6 séances en moyenne hors cas pathologique grave traité alors par un/e rééducateur/trice en écriture ergothérapeute ou un/e rééducateur/trice  en écriture psychomotricien/ne  selon les besoins.

S’il existe des cahiers de rééducation, il faut être conscient qu’ils ne résolvent que les cas de difficultés légères (et ils sont nombreux) ou qu’ils viennent en accompagnement de rééducations pratiqués par des professionnels.

L’une des rééducations les plus courantes concerne la tenue et le maniement du crayon. En principe c’est une séance pour mettre la main, les doigts, le bras dans la bonne position. Le temps nécessaire pour qu’ensuite la position soit vraiment installée varie selon les personnes : une séance de plus ou  deux, ou trois, voire plus…

Les causes de ces rééducations peuvent être multiples : un mauvais positionnement lors de l’apprentissage ou suite à une opération, une difficulté à réenclencher le processus suite à un accident cérébral, un mauvais déplacement de la main, une crampe de l’écrivain installée ou en cours… Il arrive aussi parfois qu’il faille changer de main scriptrice.

Il vaut mieux éviter d’aller jusqu’à la crampe. Elle s’annonce souvent par de brefs arrêts du geste, par des douleurs, une sensation de pénibilité.

Pour ceux qui seraient tentés par une formation à la rééducation d’écriture, le Cours Danièle Dumont, cours privé d’enseignement supérieur,  ouvre une session de formation chaque année.

Attention aux contrefaçons ! Elles existent et calquent sur mon enseignement une suite de recettes dispensées sous des appellations faisant éventuellement illusion. Pour ma part ma bio ici vous renseignera sur mon parcours.

Au sujet de la graphothérapie. Son nom oriente cette pratique vers une thérapie par l’écriture (comme la musicothérapie, thérapie par la musique), l’une aidant l’autre, la thérapie par l’écriture étant censée apporter un mieux être, elle débouche sur une amélioration de l’état psychologique de l’intéressé, donc, en principe, elle devrait déboucher sur une amélioration de l’écriture.

Le nom n’étant pas protégé, peut se dire graphothérapeute toute personne qui ” fait de la rééducation de l’écriture” sans prise en charge psychologique autorisée par des compétences spécifiques.

A mon avis, quelqu’un qui se dirait graphothérapeute sans une formation approfondie en graphologie et en psychologie serait en contradiction fâcheuse avec l’intitulé de sa profession.

Malheureusement mon excellente amie Florence Witkowski , fondatrice du groupement des graphothérapeutes, n’est plus là pour que nous en discutions et pour que nous échangions sur nos professions. Elle en déplorait les dérives. Elle  nous a quittés il y a quelques années à la suite d’une agression dont c’est le triste anniversaire ces jours-ci. J’avais pour elle beaucoup de respect, d’admiration et d’amitié.  Cet article m’est l’occasion de lui rendre un nouvel hommage, le premier ayant été fait, bien sûr, en son temps.

Florence était une grande dame.  Toujours ouverte et à l’écoute. Sans compromission. Nous avions des projets pour envisager un pont entre nos pratiques respectives. La vie en a décidé autrement.

Son livre “Psychopathologie et écriture” est un incontournable de la formation des graphologues. C’était une personnalité internationalement connue dans le monde de la graphologie.

 

Par |2019-02-22T14:49:37+01:003 octobre 2015|5 Commentaires

L’écriture des chiffres, l’écriture des nombres

Les chiffres sont aux nombres ce que les lettres sont aux mots. Les chiffres servent à écrire les nombres. Dans notre système numérique, nombres inférieurs à 10 n’utilisent qu’un chiffre.

Les chiffres affichés aux murs des classes , le sont en tant que tels pour que les élèves apprennent à les reconnaître puis à les écrire. Ils le sont très souvent aussi en tant qu’écriture d’un nombre ; ils sont assortis de dessins dont la quantité est conforme au nombre écrit.

Lorsque les posters ont été réalisés, celui des chiffres a été décidé à la fin. Il s’ensuit deux oublis : il ne figure pas sur la couverture, l’intitulé est incomplet il renvoie uniquement à l’écriture des chiffres. Il sera donc complété au prochain tirage pour devenir “les chiffres et la numération”.

Ce poster montre, en effet, que la suite des nombres correspond au précédent augmenté de 1. Cela se fait percevoir à l’enfant en cachant sur chaque illustration l’une après l’autre la dernière unité ajoutée : l’enfant voit clairement que  ce qui reste correspond exactement à la constellation représentant le nombre précédent. Au sujet du nombre 10, on peut faire remarquer qu’il s’écrit avec deux chiffres en comparaison avec les nombres précédents : le 1 correspondant à l’ensemble d’un groupe de 10 (les 10 doigts de la main), le 0 correspondant au fait qu’il n’y  a pas d’autre unité d’ajoutée ensuite.

Par |2019-02-22T14:48:22+01:001 octobre 2015|2 Commentaires

Conférences, cours et ateliers Année scolaire 2015/2016

Suite aux très nombreuses demandes de renseignements qui me sont faites sur les dates et lieux de mes formations, j’ai décidé cette année de publier mon calendrier. Ne figurent ici que les dates fermes.  D’autres dates sont pressenties en France métropolitaine et en Tunisie. Des dates sont à venir pour le Maroc.

N’hésitez pas à revenir pour vous tenir informé-e et à poser vos questions. Je vous répondrai soit sur le site soit en privé selon votre demande.

Pour les formations de l’année scolaire 2016/2017, c’est ici.

Pour vous inscrire,

– si vous êtes en école publique adressez-vous à votre circonscription,

– si vous êtes en école privée adressez-vous à votre chef d’établissement ou directement à Formiris/Formélie

– et si vous êtes un groupe informel d’enseignants contactez-moi directement j’étudierai la possibilité d’organiser un atelier ou une conférence (selon la salle disponible) au mieux de vos intérêts.

ANNÉE SCOLAIRE 2015/2016

SEPTEMBRE

Mercredi 23 septembre PARIS

Mercredi 30 septembre EVREUX

OCTOBRE

Mercredi 7 octobre MENDE

Mardi 13 octobre VEZERONCE

Mercredi 14 octobre L’ISLE D’ABEAU

Les 17 et 18 octobre + en cours du soir du 19 au 24 Cours de rééducation spécial écriture arabe

Du 19 au 24 octobre Cours de rééducation graphique session 2014/2015

NOVEMBRE

Mercredi 4 novembre WISSEMBOURG 

Mercredi 11 novembre férié

Mercredi 18 novembre MENDE

Lundi 23, mardi 24 novembre STRASBOURG

Mercredi 25 novembre WISSEMBOURG

Du vendredi 27 novembre au mardi 8 décembre                          10 conférences/formations sur l’île de LA RÉUNION

Vendredi 27 novembre BRAS PANON  16 h / 18 h

Samedi 28 novembre TAMPON  8 h 30 / 11 h 30

Lundi 30 novembre matin SAINT-DENIS  (équipes de circonscriptions)  9 h 11 h

Lundi 30 novembre  après-midi  SAINT-ANDRE  16 h / 18 h

DÉCEMBRE

Mardi 1er décembre LE PORT   15 h 45 : 17 h 45

Jeudi 3 décembre SAINT-PAUL  15 h 30 / 17 h 30

Vendredi 4 décembre  PIERREFONDS  13 h 30 / 16 h 30

Samedi 5 décembre SAINT-JOSEPH

Lundi 7 décembre SAINT-DENIS

Mardi 8 décembre SAINT-DENIS

Mercredi 9 décembre, retour en métropole

Mercredi 16 décembre L’ISLE D’ABEAU

JANVIER

Du mardi 12 au samedi 16 janvier LA MARSA (TUNISIE)

Mercredi 20 janvier PARIS

FÉVRIER

De préférence, les formations sont évitées en février.

MARS

Mercredi 2 mars LE MANS (72 100)

Mercredi 9, jeudi 10 et vendredi 11mars 47440 SAINT-ANDRÉ,  ILE DE LA RÉUNION

Mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18  mars SAINT-LOUIS, 97450, ILE DE LA RÉUNION

AVRIL

Samedi 2 avril SAINT-SEBASTIEN-SUR-LOIRE  (44 190)

Lundi 4 et mardi 5 avril LEGÉ  (44 650)

Mercredi 6 avril RUEIL MALMAISON 14 h 18 H (Centre Culturel l’Athénée,  2 avenue Alsace Lorraine RER A) Voir ici ou ici .

Du mercredi 13 avril à 14 h au mercredi 20 avril à 14 h Colloque annuel des rééducateurs et rééducatrices en écriture – Méthode Dumont

Lundi 25 avril AYDAT (63970)

MAI

Mercredi 18 mai  CONTRES sur LOIRE (41700)

Mercredi 25 mai CARCASSONNE (11 090)

JUIN

 

JUILLET

Dimanche 3, mardi 4, mercredi 5 juillet Agoras au congrès de l’AGEEM

Vendredi 8, samedi 9, dimanche 10, lundi 11 et au mardi 12 juillet Cours de rééducation graphique, session 2015/2016

Pour les cours de rééducation graphique, veuillez  adresser directement vos demandes à :

Cours de rééducation graphique Danièle DUMONT,  Cours privé d’enseignement supérieur à distance,                                                                           8 rue Ferdinand de Lesseps 21000 DIJON                                                           La session 2015/2016 commence au 15 octobre 2015.                               Les pré-inscriptions pour la session 2016/2017 seront prises à partir de février. Les réponses aux demandes seront envoyées fin mai ou début juin.

Attention aux contrefaçons qui commencent à sévir sur la toile et font des dégâts !

Par |2019-02-22T14:46:54+01:0026 septembre 2015|31 Commentaires

Forme, geste et rééducation.

La rééducation de l’écriture (ou rééducation graphique) est une technique qui permet de restaurer une écriture défectueuse ou d’y remédier . Il est tentant de croire qu’il suffit de faire des lignes de lettres ou des lignes de graphismes pour améliorer son écriture. Il est tentant aussi, surtout si on n’a qu’une idée approximative du fonctionnement de l’écriture, de confondre forme et geste et de penser que faire repasser avec application sur des tracés équivaut à faire acquérir un geste adapté. Dire que l’écriture est le produit d’un geste réfère au geste d’écriture dans son ensemble réalisé avec fluidité et non à une addition de gestes autonomes, surtout si ces “gestes” s’enlisent dans la forme et ne sont plus que “le dessin d’une forme”.  On peut penser que c’est la confusion entre geste et forme qui a conduit à faire faire aux enfants certains des exercices inadaptés que nous avons vus au cours d’une émission à laquelle j’ai eu le plaisir d’être conviée dernièrement sur France 3 Nord Pas-de-Calais. J’en citerai deux :

– Le premier est une série de petites et grandes boucles en alternance. On y voit plusieurs tracés de l’enfant qui suivent laborieusement un modèle disproportionné (les grandes boucles sont trop grandes par rapport aux petites) et on voit l’enfant, debout, suivre ce modèle au ralenti avec son doigt. Qu’il s’agisse d’un travail sur les formes ou sur le geste, des tracés au ralenti sont inefficace à encoder le geste graphique et il vaudrait mieux éviter les disproportions.

– Le second est une série de ponts. Si on peut saluer l’application de l’enfant et sa belle réussite dans la réalisation de cet exercice car les tracés sont homogènes et le geste relativement vif, on peut, en revanche, déplorer les effets induits d’un tel exercice. En apprenant ainsi à terminer les ponts  droits sur la ligne, l’enfant aura ensuite du mal à tourner d’un geste fluide pour passer d’une lettre à pont (n, m, h, p) à la lettre qui suit.

C’est dire que la rééducation de l’écriture ne s’improvise pas  (son enseignement non plus d’ailleurs et, on le comprend alors, il serait bien dommage de compliquer encore plus la tâche des enfants en leur imposant l’écriture script avant la cursive).

Les cahiers de rééducation graphique pour l’école élémentaire et pour le collège peuvent aider les enfants dont les difficultés d’écriture sont peu importantes. Pour les autres, ils seront un bon appoint pour consolider une rééducation graphique menée sous le contrôle d’un-e professionnel-le compétent-e.

Pour aller plus loin dans la réflexion sur l’intérêt de l’écriture manuscrite, donc de son apprentissage : trois questions majeures-au sujet de l’écriture manuscrite.

ou encore : nécessité et intimité de l’écriture manuscrite.

et pour visualiser le processus de formation des lettres :

la forme et le geste.

Par |2019-02-22T14:45:35+01:001 septembre 2015|6 Commentaires

La forme et le geste

L’écriture est le produit d’un geste.

– Ce qui intéresse celui qui lit, c’est le produit fini, la trace sur le papier, pas le geste qui a été fait pour laisser la trace.

– Ce qui intéresse le rééducateur, c’est la mise en place de ce geste pour améliorer la qualité de la production et permettre qu’il ne soit plus, par ses hésitations ou ses perturbations, un frein à l’écriture fluide et présentable de la pensée.

– Ce qui intéresse l’enseignant, c’est d’avoir les moyens de donner à l’enfant un geste graphique fluide de telle façon que le geste d’écriture soit pour lui un véritable moyen de communication et d’expression.

Dans toutes ces perspectives, nous parlons bien du geste et non des gestes.  En effet, il ne s’agit pas de considérer des gestes qui se juxtaposeraient mais bien le geste d’écriture dans son ensemble, dans ce qui fait son essence et sa spécificité.

En conséquence l’écriture n’est pas constituée d’une somme de gestes (qui fonctionneraient comme une addition) mais bien d’un ensemble dont les éléments sont indissociables.  Il ne faut pas confondre le geste (qui est l’ensemble, le tout), le processus de création des formes qui explique comment les formes dérivent les unes des autres, le processus de formation des lettres qui explique comment les formes s’articulent pour former des lettres. Néanmoins les formes constitutives des lettres peuvent être isolées pour la démonstration.  Elles sont au nombre de sept : deux formes de base (une pour chacune des deux unités de mouvement, celle qui “passe par en bas” et celle qui “passe par en haut” pour aller vers la droite), deux dérivées de chacune des formes de base et une dérivée secondaire. (Les différences de dimension sont obtenues en dépliant les doigts pour les formes qui montent au-dessus du premier interligne et en les repliant dans la main pour celles qui passent sous la ligne)

La processus de formation des lettres - Extrait

La processus de formation des lettres – Extrait

 

 

 

 

 

Apprendre à écrire, c’est apprendre à tenir et manier son crayon de telle sorte qu’en mobilisant deux unités de mouvement on puisse produire des formes qui s’agencent en lettres formant des mots qui font sens au fur et à mesure pour celui qui écrit et qui feront sens en différé pour celui qui lira ce qui est écrit.

On peut lire aussi :

forme, geste et rééducation.

Pour connaître les nouvelles publications, c’est ici.

 

Par |2019-02-22T14:43:08+01:0031 août 2015|0 commentaire

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