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LE BILLET DU 9 mai – Quelques considérations sur la reprise des séances de rééducation graphique

Ce billet ne clôt pas la série des billets précédents. La vocation d’un billet est de réagir / proposer / informer sur des thèmes d’actualité.  Quoi de plus actuel que la question des réouvertures. (suite…)

Par |2020-06-01T01:41:57+02:009 mai 2020|Commentaires fermés sur LE BILLET DU 9 mai – Quelques considérations sur la reprise des séances de rééducation graphique

Planning des formations et conférences – Année scolaire 2019 / 2020

Depuis de nombreuses années les formations et conférences se succèdent sur l’hexagone, outre mer et parfois même à l’étranger.
Voici le planning pour l’année scolaire 2019/2020.  Vous le verrez plus clairsemé qu’à l’accoutumée, c’est que j’ai décidé d’en réduire le rythme.

Pour des informations sur  l’heure et le lieu des conférences pédagogiques, merci de vous adresser à la circonscription concernée indiquée sur le planning.

Planning_2019-2020

 

Par |2020-02-03T19:17:06+01:0023 juillet 2019|Commentaires fermés sur Planning des formations et conférences – Année scolaire 2019 / 2020

Effets bénéfiques des rééducations graphiques

Si la rééducation de l’écriture se limite à traiter les problèmes d’écriture pour en optimiser la qualité, elle est également précieuse pour ses effets secondaires :

–  Sur la confiance en soi. Constatant rapidement qu’il est capable décrire correctement, l’enfant (suite…)

Par |2020-05-28T16:24:31+02:0023 février 2019|Commentaires fermés sur Effets bénéfiques des rééducations graphiques

L’enseignement et la rééducation méthode Dumont

La méthode d’enseignement que j’ai créée est fondée sur une recherche relative au système d’écriture et au geste d’écriture.
Je mène cette recherche depuis plus de 30 ans en balayant tout autant le domaine de l’expertise que celui de la linguistique fonctionnelle.

Si le contrat de formation à la rééducation graphique que je dispense comporte une clause de confidentialité, donc d’interdiction de diffusion, c’est bien justement parce que, comme toute formation, celle qui concerne la rééducation de l’écriture nécessite un suivi pendant les premiers temps d’exercice, une actualisation permanente et une assistance chaque fois que nécessaire. Pour rester au plus haut niveau de l’exercice de leurs fonctions, les rééducateurs et rééducatrices méthode Dumont changent sur leurs pratiques par le biais d’un forum dédié et participent activement à un colloque annuel, véritable creuset de réflexion où ils profitent des apports de la science dans tous les domaines qui jouxtent la rééducation de l’écriture.

Une diffusion de nos pratiques tous azimuts, donc sans possibilité de contrôle ni de suivi fait courir le risque de dérives préjudiciables au bon fonctionnement de la rééducation et même de l’enseignement (les faits en sont témoins).
Seules les rééducations très simples peuvent être traitées sans l’aide d’un professionnel compétent. Celles-là peuvent être menées en suivant notamment le cahier remédiation publié aux éditions Hatier.
Pour le reste l’intervention d’un professionnel est nécessaire.

S’il se fonde sur les mêmes bases, l’enseignement du geste d’écriture n’est cependant pas analogue à celui de sa rééducation. Il faut donc aux formateurs des professeurs des écoles une formation spécifique pour qu’ils puissent assurer correctement leurs fonctions.

J’ai donc mis en place cette formation. Elle est destinée , sauf rares exceptions, à ceux des rééducateurs méthode Dumont  qui sont également enseignants.  Cette formation donne à ces professionnels expérimentés la compétence nécessaire pour qu’ils puissent former leurs collègues à cet enseignement si particulier qu’est celui de l’écriture acte indissociablement sémantique et procédural.

C’est donc eux et aux seuls que je cautionne. Vous les trouverez parmi les rééducateurs méthode Dumont (une page sera créée  tout spécialement sur leur site prochainement). 

Si vous êtes décideurs d’actions de formation à l’enseignement du geste d’écriture, vous trouverez prochainement sur cette nouvelle page la personne qu’il vous faut mais vous pouvez d’ores et déjà vérifier sur la liste de ce site ou du site géolocalisant les rééducateurs si la formatrice/le formateur que vous pressentez y figure.

Par |2020-03-23T10:41:18+01:0022 décembre 2017|2 Commentaires

Les parents doivent-ils assister aux séances de rééducation ?

Lorsqu’on porte sur la question une réflexion superficielle et/ou de néophyte, il est tentant de penser que la présence des parents au côté de leur enfant pendant les séances de rééducation est une bonne chose. Voilà bien là une démarche démagogique propre à faire plaisir aux parents, à gratifier leur egomais dans la majorité des cas, à être préjudiciable à l’enfant.

C’est bien, en effet, parce que la rééducation de l’écriture ne saurait se satisfaire d’amateurisme et de simplisme, que les séances de rééducation se font en tête à tête, en dehors de la présence des parents.

* La relation duelle rassérène l’enfant qui pourrait se sentir jugé par le regard des parents. Bien qu’il parte généralement d’un bon sentiment, ce regard ponctue trop souvent chaque réussite d’un “tu vois quand tu veux”, sous-entendu que je serais tentée de qualifier de “mortel”. Comment progresser quand on a le sentiment que l’accompagnateur pense qu’on fait exprès de ne pas réussir ?

* En outre, la présence d’un parent décentre l’attention. La relation n’est plus duelle mais tripartite : même s’il reste silencieux, le parent intervient par son regard porté sur l’action de l’enfant, par des échanges de regards avec le rééducateur, par des échanges de regards avec l’enfant, par le rythme de sa respiration avec des soupirs, discrets ou non, au rythme de sa satisfaction ou de sa déconvenue.

* Cette relation tripartite empêche l’enfant d’accéder vraiment aux références, aux repères nouveaux que lui offre le contexte de la rééducation. C’est pourtant grâce à des repères non parentaux que l’enfant peut continuer à se construire. Ceux-ci sont d’autant plus profitables qu’ils touchent à l’un des fondements de l’enseignement et au langage écrit indispensable dans nos civilisations, même avec l’omniprésence du numérique.

* La présence d’un parent le rend acteur direct de la mise au point de la rééducation dont il ignore tout des fondements et du fonctionnement : il risquera d’interférer avec des questions, certes légitimes, mais susceptibles de perturber le bon fonctionnement de la séance par exemple en amenant à verbaliser une action qui, pour être d’une efficacité optimum, devrait rester dans le registre du procédural c’est à dire de l’action.

– Faire participer le parent aux séances de rééducation, c’est nier en partie l’enfant en tant que sujet et l’amener à une fonction d’objet face à “des grands” dont l’entente ou les contradictions valident cette position d’objet.

– Faire participer le parent aux séances de rééducation, c’est ignorer l’existence d’une communication non verbale et le poids psychologique dont elle peut peser.

– Faire participer le parent aux séances de rééducation, c’est ignorer le mode de construction de la personnalité et le rôle de la diversité raisonnée des repères.

– Faire participer le parent aux séances de rééducation, c’est faire fi de la nécessité de comprendre le geste d’écriture et son fonctionnement et transformer une pratique raisonnée, car adaptée à chaque cas, en l’application de recettes dont l’exposé viserait surtout à gratifier l’égo du rééducateur et transformerait la séance en une démarche démagogique.

En conséquence, sauf exception, pour le rééducateur qui applique avec professionnalisme la méthode Danièle Dumont, ce n’est qu’une fois que seront bien établis les exercices à faire entre les séances que le ou les parents accompagnateurs prendra/prendront connaissance des exercices à faire. A ce moment-là, l’enfant montrera ce qu’il sait faire ; les parents mesureront alors la différence entre les résultats avant la séance et les résultats en fin de séance et seront enclins à féliciter l’enfant. Combien de fois ai-je entendu la réflexion émerveillée “c’est toi qui a fait ça mon chéri !?” suivie d’un énorme bisou en récompense. En acceptant le parent à la séance, on prive aussi enfant et parent de cet instant de bonheur décisif car incitatif à poursuivre les efforts.

A la fin de la séance, guidés par l’enfant – qui s’en fera une fierté – les parents pourront essayer eux-mêmes les exercices à faire au quotidien et échanger avec le rééducateur pour comprendre afin d’accompagner au mieux l’enfant dans la réalisation de ces exercices à faire à la maison entre les séances. L’enfant n’aura pas subi le stress du regard parental au cours de ses essais et tâtonnements. Si la mise au point a été délicate, le parent n’aura pas eu l’inquiétude de se dire “il ne va pas y arriver”. Parent et enfant y gagneront en sérénité. La rééducation y gagnera en efficacité.

Bien sûr, il est des cas où, au contraire, la présence d’un parent est souhaitable. Le professionnel compétent sait les repérer, et, loin d’être dans une démarche démagogique, c’est un raisonnement professionnel étayé qui dans certains cas, mais dans certains cas seulement, le conduit à adopter cette pratique.

Pour des exemples de rééducation graphique, c’est ici. Pour des informations sur la formation c’est ici, pour les préinscriptions à la session 2018/2019, c’est là.  Et pour trouver un rééducateur / une rééducatrice méthode Dumont, c’est ici.

Par |2020-03-23T11:01:46+01:001 février 2016|2 Commentaires

Des exemples de rééducation

La rééducation de l’écriture demande une observation attentive des anomalies de l’écriture afin d’en cerner l’origine.

Pour une rééducation de l’écriture selon la méthode Danièle Dumont, il faut compter 4 à 6 séances en moyenne, entrecoupées d’exercices quotidiens de plus ou moins 1/4 d’heure.  En peu de mois de rééducation graphique, les résultats sont au rendez-vous. Ce fut le cas pour Victor, enfant dysgraphique qui, aux dires de l’équipe médicoscolaire, était condamné à ne jamais pouvoir écrire :

Victor ne pourra jamais écrire !

et pour d’autres ,  et d’autres encore

La rééducation de l’écriture améliore l’écriture, c’est son but. En même temps, en renvoyant au scripteur* une image positive par l’aspect de son écriture, par le constat de ses possibilités,  en lui donnant un geste graphique délié par lequel il peut s’exprimer sans contrainte physiologique,  elle restaure la confiance en soi.

* Le scripteur est celui qui écrit.

Elle concerne tout type de difficultés d’écriture.

Par |2019-02-22T16:27:55+01:001 février 2016|13 Commentaires

INSCRIPTIONS 2018

Les préinscriptions à la session 2018/2019 du cours de rééducation graphique Danièle Dumont seront ouvertes à partir du 1er mars.

Les cours sont accessibles aux ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues, enseignants, kinésithérapeutes, infirmiers ou tout autre professionnel de l’enseignement, de la remédiation ou la rééducation et de l’accompagnement.

Les cours commenceront en Octobre 2018 et se termineront en octobre 2019.

Pour le planning, le contenu, le mode d’enseignement, c’est ici.

Pour avoir une idée des compétences données par la formation, c’est là, entre autres.

Le tarif est de 2 000 euros, payables en trois versements.

Sauf cas de force majeure, les cours en présentiel ont lieu en Auvergne. Des possibilités de cohébergement en gite permettent de diviser les frais.

Les dossiers de pré-inscription sont à adresser à :

Cours de rééducation graphique Danièle Dumont, Cours privé d’enseignement supérieur à distance  8 rue Ferdinand de Lesseps 21000 DIJON

Ils comporteront :

– une lettre de motivation manuscrite

– un CV détaillé

– un document attestant de votre activité professionnelle.

Une réponse vous sera donnée dans les mois qui suivent.

Attention aux contrefaçons. La contrefaçon est une violation d’un droit de propriété intellectuelle par le fait de reproduire ou d’imiter quelque chose sans en avoir le droit ou en affirmant ou laissant présumer que la copie est authentique.  Elle présente le danger de souffrir d’erreurs ou de carences préjudiciables.

Par |2019-02-22T16:26:29+01:001 février 2016|14 Commentaires

Formation 2016/2017 à la rééducation

PLANNING, CONTENU ET MODE DE FORMATION  Cours de rééducation graphique Danièle Dumont, Cours privé d’enseignement supérieur à distance.

Pour les inscriptions 2016, c’est là.   Pour des exemples de rééducation, c’est là.  Pour un témoignage d’ancienne étudiante, c’est en bas de page.

Les cours de rééducation graphique se répartissent en 5 étapes :

Octobre à janvier :  cours par correspondance – L’observation de l’écriture – construction du savoir à partir des observations réalisées par l’étudiant lui-même

Février à avril : cours par correspondance – Étude des composantes fondamentales de l’écriture, ses trois rythmes : la forme (finalité), l’espace (qui sert de support), le mouvement (qui permet à l’écriture d’exister).

(Mai et juin, révisions)

– Juillet : une semaine de cours oraux  (programme dans le contrat)

Août à octobre : cours par correspondance – Synthèse des cours – Étude de cas.

Fin octobre : une semaine de cours oraux ( programme dans le contrat) suivie d’une journée d’examen.

Comme toutes les formations, la formation à la rééducation de l’écriture donne les compétences nécessaires pour exercer.  Ce n’est qu’en exerçant que le rééducateur atteindra le niveau d’excellence qui doit être le sien.

Pour des raisons de déontologie, je me refuse à faire pratiquer la rééducation par des étudiants “pour qu’ils s’exercent”. Nos patients ne sont pas des cobayes et les ratés de la rééducation sont dommageables au plan psychologique. En revanche, mes étudiants bénéficient d’un soutien sans limite dans le temps (car on peut toujours se trouver confronté à un cas particulièrement difficile qui nécessite une réflexion extérieure). Ils bénéficient également chaque année d’un colloque de plusieurs jours avec échanges, ateliers, tables rondes, conférences.

Parce que je crois aux vertus d’une réflexion personnelle, d’un interrogation de ses propres pratiques, j’ai mis au point depuis des années un mode d’enseignement particulier pour les premiers cours : la construction de son propre savoir. Incompatible avec des esprits qui campent sur leurs certitudes et refusent les remises en question, cette pratique est très formatrice. Voici ce que m’en a écrit une étudiante, elle-même enseignante,  après obtention de son certificat :

En ouvrant votre email, mon cœur s’est mis à battre la chamade. Je pense, que de ma vie, une réussite ne m’a jamais fait tant plaisir. Il m’a fallu beaucoup travailler pour parvenir à suivre vos cours. Je me suis jetée à corps perdu dans vos courriers mensuels, passionnée par ces nouveautés, me questionnant en permanence sur le sens de ces nouveaux apprentissages.  Soumise à de nombreux doutes quant à ma pratique de classe, à mon efficacité dans l’enseignement, je devais retrouver confiance en moi par quelques entrées que se soient. Votre voie a été salvatrice. J’ai obtenu des réponses pratiques et professionnelles. J’ai compris que j’avais une capacité de travail qui n’était pas négligeable. Je suis aujourd’hui fière de moi. Je vous remercie de tout ce que vous enseignez d’une façon si constructive pour nos pratiques et nos êtres.

 En début d’année, je présente à mes élèves la courbe émotionnelle de l’apprentissage ( Piaget revisité par Daniel FAVRE). C’est grâce à ma confiance en vous et à ce précepte de Daniel Favre que je ne me suis jamais sentie abattue lors de cette année de cours. Vous êtes certainement le seul professeur que j’ai rencontré aujourd’hui, qui enseigne son savoir avec générosité, bienveillance et finesse. Vous nous ouvrez le champ des possibles : le bonheur d’apprendre.

 Merci Danièle,

Par |2019-02-22T16:22:18+01:001 février 2016|3 Commentaires

Durée d’une rééducation graphique

Mes articles n’arrivent sur le site qu’au compte-goutte. J’en suis désolée pour les internautes qui en souhaiteraient plus. Toutefois c’est plutôt bon signe, cela signifie que j’ai aussi beaucoup à faire pour nos enfants et pour leurs enseignants.  Je suis désolée aussi de ne pas encore avoir eu le temps de remettre en état chaque page ni chaque article suite aux incidents fâcheux qui ont malmené le site.

Je voulais tout de même réagir à un bref écho que je viens d’avoir, là, ce matin, de plusieurs sources, d’une info qui a fait frémir les rééducatrice qui utilisent ma méthode : il faudrait plus d’un an pour rééduquer des difficultés d’écriture !

Peut-être aurais-je été mal informée. Je me dis toutefois que si cette information m’a été transmise ainsi, d’autres ont pu la recevoir de la même façon.

Je tiens donc à rassurer les parents, les enfants surtout d’ailleurs, (car si les parents sont inquiets, ce sont bien les enfants eux-mêmes, malhabiles à manier leur crayon, qui ressentent l’angoisse dès qu’il s’agit d’écrire) et  rassurer aussi les adultes qui veulent résoudre leurs propres problèmes d’écriture : une rééducation graphique demande 4 à 6 séances en moyenne hors cas pathologique grave traité alors par un/e rééducateur/trice en écriture ergothérapeute ou un/e rééducateur/trice  en écriture psychomotricien/ne  selon les besoins.

S’il existe des cahiers de rééducation, il faut être conscient qu’ils ne résolvent que les cas de difficultés légères (et ils sont nombreux) ou qu’ils viennent en accompagnement de rééducations pratiqués par des professionnels.

L’une des rééducations les plus courantes concerne la tenue et le maniement du crayon. En principe c’est une séance pour mettre la main, les doigts, le bras dans la bonne position. Le temps nécessaire pour qu’ensuite la position soit vraiment installée varie selon les personnes : une séance de plus ou  deux, ou trois, voire plus…

Les causes de ces rééducations peuvent être multiples : un mauvais positionnement lors de l’apprentissage ou suite à une opération, une difficulté à réenclencher le processus suite à un accident cérébral, un mauvais déplacement de la main, une crampe de l’écrivain installée ou en cours… Il arrive aussi parfois qu’il faille changer de main scriptrice.

Il vaut mieux éviter d’aller jusqu’à la crampe. Elle s’annonce souvent par de brefs arrêts du geste, par des douleurs, une sensation de pénibilité.

Pour ceux qui seraient tentés par une formation à la rééducation d’écriture, le Cours Danièle Dumont, cours privé d’enseignement supérieur,  ouvre une session de formation chaque année.

Attention aux contrefaçons ! Elles existent et calquent sur mon enseignement une suite de recettes dispensées sous des appellations faisant éventuellement illusion. Pour ma part ma bio ici vous renseignera sur mon parcours.

Au sujet de la graphothérapie. Son nom oriente cette pratique vers une thérapie par l’écriture (comme la musicothérapie, thérapie par la musique), l’une aidant l’autre, la thérapie par l’écriture étant censée apporter un mieux être, elle débouche sur une amélioration de l’état psychologique de l’intéressé, donc, en principe, elle devrait déboucher sur une amélioration de l’écriture.

Le nom n’étant pas protégé, peut se dire graphothérapeute toute personne qui ” fait de la rééducation de l’écriture” sans prise en charge psychologique autorisée par des compétences spécifiques.

A mon avis, quelqu’un qui se dirait graphothérapeute sans une formation approfondie en graphologie et en psychologie serait en contradiction fâcheuse avec l’intitulé de sa profession.

Malheureusement mon excellente amie Florence Witkowski , fondatrice du groupement des graphothérapeutes, n’est plus là pour que nous en discutions et pour que nous échangions sur nos professions. Elle en déplorait les dérives. Elle  nous a quittés il y a quelques années à la suite d’une agression dont c’est le triste anniversaire ces jours-ci. J’avais pour elle beaucoup de respect, d’admiration et d’amitié.  Cet article m’est l’occasion de lui rendre un nouvel hommage, le premier ayant été fait, bien sûr, en son temps.

Florence était une grande dame.  Toujours ouverte et à l’écoute. Sans compromission. Nous avions des projets pour envisager un pont entre nos pratiques respectives. La vie en a décidé autrement.

Son livre “Psychopathologie et écriture” est un incontournable de la formation des graphologues. C’était une personnalité internationalement connue dans le monde de la graphologie.

 

Par |2019-02-22T14:49:37+01:003 octobre 2015|5 Commentaires

Forme, geste et rééducation.

La rééducation de l’écriture (ou rééducation graphique) est une technique qui permet de restaurer une écriture défectueuse ou d’y remédier . Il est tentant de croire qu’il suffit de faire des lignes de lettres ou des lignes de graphismes pour améliorer son écriture. Il est tentant aussi, surtout si on n’a qu’une idée approximative du fonctionnement de l’écriture, de confondre forme et geste et de penser que faire repasser avec application sur des tracés équivaut à faire acquérir un geste adapté. Dire que l’écriture est le produit d’un geste réfère au geste d’écriture dans son ensemble réalisé avec fluidité et non à une addition de gestes autonomes, surtout si ces “gestes” s’enlisent dans la forme et ne sont plus que “le dessin d’une forme”.  On peut penser que c’est la confusion entre geste et forme qui a conduit à faire faire aux enfants certains des exercices inadaptés que nous avons vus au cours d’une émission à laquelle j’ai eu le plaisir d’être conviée dernièrement sur France 3 Nord Pas-de-Calais. J’en citerai deux :

– Le premier est une série de petites et grandes boucles en alternance. On y voit plusieurs tracés de l’enfant qui suivent laborieusement un modèle disproportionné (les grandes boucles sont trop grandes par rapport aux petites) et on voit l’enfant, debout, suivre ce modèle au ralenti avec son doigt. Qu’il s’agisse d’un travail sur les formes ou sur le geste, des tracés au ralenti sont inefficace à encoder le geste graphique et il vaudrait mieux éviter les disproportions.

– Le second est une série de ponts. Si on peut saluer l’application de l’enfant et sa belle réussite dans la réalisation de cet exercice car les tracés sont homogènes et le geste relativement vif, on peut, en revanche, déplorer les effets induits d’un tel exercice. En apprenant ainsi à terminer les ponts  droits sur la ligne, l’enfant aura ensuite du mal à tourner d’un geste fluide pour passer d’une lettre à pont (n, m, h, p) à la lettre qui suit.

C’est dire que la rééducation de l’écriture ne s’improvise pas  (son enseignement non plus d’ailleurs et, on le comprend alors, il serait bien dommage de compliquer encore plus la tâche des enfants en leur imposant l’écriture script avant la cursive).

Les cahiers de rééducation graphique pour l’école élémentaire et pour le collège peuvent aider les enfants dont les difficultés d’écriture sont peu importantes. Pour les autres, ils seront un bon appoint pour consolider une rééducation graphique menée sous le contrôle d’un-e professionnel-le compétent-e.

Pour aller plus loin dans la réflexion sur l’intérêt de l’écriture manuscrite, donc de son apprentissage : trois questions majeures-au sujet de l’écriture manuscrite.

ou encore : nécessité et intimité de l’écriture manuscrite.

et pour visualiser le processus de formation des lettres :

la forme et le geste.

Par |2019-02-22T14:45:35+01:001 septembre 2015|3 Commentaires

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