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DIX MINUTES PAR JOUR POUR COMPRENDRE LA FORMATION DES LETTRES – REPONSES AUX 1ères QUESTIONS DE LA LEÇON 3

Objectif : Faire comprendre au lecteur la façon dont se forment les lettres pour un enseignement optimum de l’écriture cursive latine. #Legestedecriture #ApprendreEtReapprendeAEcrire#Méthode Dumont

RÉPONSES AUX QUESTIONS DE LA LEÇON 3 (1ère partie)

Comme les précédentes, la 3ème leçon ouvrait sur deux séries de questions. Les questions de la première série

(suite…)

Par |2021-11-16T14:39:56+01:0019 avril 2021|0 commentaire

En quelques mots

La situation sanitaire qui agite notre monde perturbe les agendas et fait s’étirer sur des semaines voire des mois des actions qui devraient se mener vite.
Bref j’ai donc délaissé ce billet pendant un certain temps.

Vous avez sans doute lu la série de ces articles-là  mais peut-être n’avez vous pas encore vu la synthèse de ma méthode d’enseignement en maternelle, elle y figure en tout début. Je voudrais tout particulièrement attirer votre attention dessus et notamment sur le tout début qui concerne l’éthique.

C’est donc cette synthèse que je voulais vous signaler dans  ce billet. Elle date de plusieurs semaines.

Je voulais aussi vous annoncer la parution du premier article d’une série https://legestedecriture.fr/dix-minutes-par-jour-pour-comprendre-la-formation-des-lettres-lecon-1/

Une présentation brève, simple et illustrée. Une thème par article. Des exercices de mémoire et des exercices de compréhension. Dix minutes par jour.  Voilà qui devrait permettre à celles et ceux qui se questionnaient ces derniers temps sur Facebook au sujet de la formation des lettres de s’y retrouver.

Bonne lecture à tous.

Par |2021-03-31T01:18:55+02:0029 mars 2021|0 commentaire

LE BILLET DU 1er JUIN – Les lettres rondes à l’école et à la maison… pour bouger un peu.

C’est la fin du confinement. Le soleil est de la partie pour les promenades en forêt, au bord de l’eau, dans les parcs grands ou petits…
Les enfants ont envie de bouger. Et demain ce sera la rentrée avec toutes les consignes liées à la situation sanitaire. Et pourquoi pas, demain, les faire bouger, courir, pour apprendre à écrire ?

Je rappelle que le contenu de ce billet comme tout le contenu du site et de l’ensemble de mes publications est couvert par les lois sur la propriété intellectuelle. Merci de ne pas le publier ni le plagier. En revanche vous pouvez mettre un lien sur votre site. 

Que faire faire à l’école ou à la maison pour poursuivre l’apprentissage de l’écriture où nous l’avions laissé ? Nous avions parlé des soubassements ( la tenue et le maniement du crayon, la gestion de l’espace, le sens de dotation des boucles…) et des premières lettres : celles qui n’utilisent que des boucles et/ou des étrécies, e, l, i, u, t pour les plus jeunes, e, l, f, i, u, t , b, pour ceux qui sont déjà au CP.

Le relais de hockey sera une bonne occasion de faire bouger les enfants. Je vous en ai parlé déjà dans le billet. Pour plus d’informations je vous ai renvoyé aussi au Geste d’écriture (édition 2016) et à des articles du site  (  j’ajoute ce lien-ci  pour les petits groupes ) et bien sûr je vous ai expliqué par quoi et comment remplacer le relais de hockey à la maison.

Les enseignants trouveront ici plus de détail (les articles anciens sont rapatriés progressivement sur le site).

Le relais de hockey est donc une bonne occasion de faire bouger les enfants tout en respectant la distanciation et en apprenant le lieu d’attaque et le sens de rotation de la boucle.

Comment passer de la boucle au rond  ? On sait que, utilisant le même mouvement que la boucle mais étant attaqué en haut à droite, le rond est une boucle fermée.  Il sert tout d’abord à écrire les lettres c, o, a et d 

Pour attaquer une lettre ronde, le stylo saute donc de la fin d’une lettre au début de la lettre ronde qui suit, comme ça         

C’est ce que je propose, à l’école comme à la maison : sauter pour aller démarrer une lettre ronde. Mais la raison pour laquelle on saute quand on entend “feu rouge” devra rester “secrète” jusqu’à la démonstration sur papier.

Comme on s’arrête avant d’attaquer la lettre et comme elle est ronde, je l’ai rapproché de l’image du feu rouge et j’ai énoncé la règle suivante :

“On conduit son écriture comme on conduire sa voiture. On ne s’arrête pas au milieu de la route (=au milieu du mot) mais on s’arrête au feu rouge (= aux lettres rondes). Contrairement à ce qui se passe en voiture, lorsqu’on est au feu rouge on fait descendre ses passagers (les points sur les i, les barres de t et les accents). S’il n’y a pas plus de feu rouge on les fait descendre à la fin du parcours (= à la fin du mot). On s’assure qu’il n’y a plus de passager avant de repartir ou de s’arrêter définitivement. “ Le geste d’écriture Edition 1999 page 128 , Editions 2016 page 128 également.

En quoi cela va-t-il nous servir dans l’apprentissage de l’écriture à ce moment où les enfants éprouvent comme une libération le besoin de bouger ?

Donc à la maison comme à l’école on laisse courir l’enfant où il veut, comme il veut et tout à coup on dit “feu rouge” et l’enfant doit sauter en avant puis continuer sa course. Il n’est surtout pas question de dessiner un parcours en forme de boucles ou de rond mais seulement de susciter la réaction : feu rouge = je saute droit devant. Droit devant signifie sans détour mais aussi dans l’élan de la course, sans blocage avant de sauter.

Une fois  cette habitude encodée on pourra commencer à faire écrire des mots comportant des lettres rondes (plus, pour l’instant, uniquement : e, l, u, u, i, f et/ou b)

A bientôt pour la suite.

 

Par |2020-07-21T04:26:01+02:001 juin 2020|Commentaires fermés sur LE BILLET DU 1er JUIN – Les lettres rondes à l’école et à la maison… pour bouger un peu.

LE BILLET DU 28 MARS 2020 après-midi – Être confiné et attendre avec impatience de voir comment on forme les lettres – 1

Bonjour à vous qui vous intéressez à l’apprentissage de l’écriture.

Vous suivez mes billets depuis le 25 mars. Je ferai aujourd’hui une parenthèse dans la série de billets destinés aux plus petits. C’est qu’il faut bien penser à la grande sœur ou au grand frère qui est en CP, en CE1 ou plus encore.

Certes il est concerné par le contenu des billets précédents mais il a tellement vu de « choses bizarres » sur Internet qu’il voudrait bien comprendre comment se forment les lettres. Je vais donc l’accompagner avec vous dans sa recherche et je reviendrai à Tom.

Vous avez déjà vu que tout le monde n’écrit pas « exactement pareil ». L’important c’est que la forme des lettres soit respectée. En fait s’il existe 26 lettres dans notre alphabet il n’existe que 7 formes en tout pour tracer les lettres minuscules.

Pour que vous compreniez bien l’importance de connaître la forme des lettres, je vais d’abord vous montrer ce qu’est une forme en prenant l’exemple de la lettre a. Ensuite je vous montrerai « comment ça marche »

Donc tout d’abord la forme en général (et celle du a en particulier). C’est là : Cliquer pour voir la vidéo

Comment ça marche ? Autrement dit comment il se fait qu’à partir de 7 formes on puisse écrire 26 lettres ? Mieux encore, comment à partir de deux mouvements seulement on peut former 26 lettres. Je vous le montre ici  :Cliquer pour voir la vidéo

Voilà ! J’y reviendrai. Pour l’instant Tom nous attend dans le billet suivant pour la suite de sa préparation à l’écriture. (Il n’en est pas encore à apprendre comment former les lettres. Ça viendra mais ne brûlons pas les étapes).

Par |2020-04-01T13:41:54+02:0028 mars 2020|Commentaires fermés sur LE BILLET DU 28 MARS 2020 après-midi – Être confiné et attendre avec impatience de voir comment on forme les lettres – 1

Les familles de lettres

Parmi les caractéristiques de l’écriture, la forme des lettres est celle qui retient le plus l’attention. C’est logique puisse c’est elle qui porte le code qui donne accès à la lecture.

Considérer que chaque lettre a une forme renvoie directement à l’alphabet et semble être pratique puisse c’est LA classification de la suite des lettres. Si je dis : je reconnais que chaque lettre a une forme, puis-je dire pour autant : je reconnais une forme par lettre ? Cela signifierait que chaque lettre est formée d’une seule et même forme et que cette forme est unique, c’est-à-dire qu’elle ne concerne que cette lettre. Or, si je compare les lettres cursives p et h je vois bien qu’il y a entre ces lettres des formes communes. Ce rapprochement me dit aussi qu’au moins certaines lettres ne comportent pas qu’une seule et unique forme.

Du coup cela exclut que je puisse construire la classification de l’écriture des lettres sur la notion de familles de lettres : pour séduisante qu’elle soit cette notion n’est pas adaptée à une juste compréhension de la structure des lettres, classer e, l dans la famille des boucles, i, u et t dans celle des étrécies ne pose pas de problème puisque le corps de chacune de ces lettres n’est formé que d’une seule et unique forme : la boucle pour e et l, l’étrécie pour i, u et t, mais ensuite comment classer h et k ? Comment classer r, s, mais aussi a ou d ? Est-ce que dire qu’elles appartiennent à deux ou à trois familles de lettres permet de comprendre leur formation. Si je dis que la lettre h est de la famille de la boucle et de la famille du pont, cela suffit-il à rendre compte de sa forme ? Que fait-on de l’arrivée de la boucle du h droit sur la ligne ? Autrement dit, comment le recodage du h à l’approche de la ligne s’inscrit-il dans cette classification ?

Lorsque je me suis mise à la recherche des « formes de base de l’écriture », j’ai considéré toute forme récurrente dans les lettres comme étant une « forme de base » mais il restait encore à faire. D’où la suite de ma recherche dont ma thèse de doctorat sur le système d’écriture des minuscules cursives latines en usage dans les écoles françaises.

Passer de l’idée de formes de base à celle de familles de lettres était alléchant. Je n’ai pas franchi ce pas car il ne rend pas compte de l’origine procédurale de la trace écrite. A l’inverse, j’ai gardé le cap sur la notion de mouvement en dégageant la forme que l’on rencontre dans  i, u et t de la référence au dessin d’une forme proposée par le mot coupe : à peine le ministère venait-il d’adopter ma terminologie que j’ai remplacé coupe par étrécie qui rend compte de la nature procédurale de la forme ainsi désignée (on obtient une étrécie en étrécissant la boucle, ce que je disais déjà en la nommant coupe dans la publication de 1999, cf. Le geste d’écriture, page 86).

Cette démarche m’a ouvert l’accès à la compréhension du système d’écriture en attirant mon attention sur les relations qui existent entre les formes :

– des relations hiérarchiques : par exemple l’étrécie est une dérivée de la boucle,

– des relations fonctionnelles : par exemple la lettre a est formée d’un rond fermé par une petite étrécie.

Outre qu’elles permettent de comprendre comment est structurée et comment fonctionne l’écriture, mes conclusions recoupent le fait que la progression la plus logique et la plus efficace d’apprentissage des lettres cursives manuscrites à l’école maternelle est pour commencer : e, l, i, u, t, c, o, a, d.

Ce pas que je réfute pour passer de l’idée de progression à celle de familles de lettres, d’autres l’ont franchi et on m’en a attribué la paternité. En effet, l’idée collait bien aux apparences : à partir du moment où je disais les lettres cursives sont composées de boucles, de coupes (étrécies), de ronds etc. il a été jugé bon de transformer mes propositions en les lettres cursives se répartissent en familles de boucles, de coupes etc. Il s’agit là d’un contresens : la notion de familles de lettres évacue l’idée de mouvement qui est pourtant à la base de ma méthode : l’écriture manuscrite est le produit d’un geste qui gère l’espace pour créer et déposer sur un support etc.

On trouve en abondance sur la toile des articles qui présentent « les familles de lettres selon la méthode Dumont ». Je tiens à insister sur le fait qu’il s’agit d’un contresens et d’un détournement de mes propositions pédagogiques : la notion de familles de lettres ne permet pas d’intégrer le mouvement, elle fige les formes constitutives des lettres dans un statut de formes immobiles alors qu’il s’agit de matérialisations de processus. C’est le processus de création des formes qu’il faut considérer (Comment passe-t-on de la boucle à l’étrécie et de la boucle au rond ? Comment passe-t-on du rouleau au pont et du rouleau au jambage ?) et, à partir de là, c’est le processus de formation des lettres qu’il faut considérer, par exemple : quelle relation fonctionnelle fait que le rond et l’étrécie donnent la lettre a ? La question en elle-même montre qu’il s’agit bien d’y voir un processus et non une forme figée : rond + étrécie ne donnent rien, en revanche un rond fermé par une petite étrécie donne la lettre a.

C’est parce que son cerveau a enregistré qu’il s’agit d’un processus et le met en œuvre que le scripteur recode dans une progression imperceptible la fin du rond pour fermer le a par une étrécie. C’est parce que son cerveau a enregistré qu’il s’agit d’un processus et le met en œuvre que le scripteur adapte le 1er pont du n dans le mot on au lieu de le faire identique au n du mot en. Au cours de l’acte d’écriture, le cerveau transforme instinctivement le discret (c’est-à-dire ce qui est figé dans une désignation unique et dénombrable : 2 formes de base que je peux nommer et 5 dérivées que je peux nommer également et auxquelles je peux attribuer sur le papier une forme dont je peux montrer le début et la fin) en continu (c’est-à-dire ce continuum qui passe progressivement d’une forme à l’autre sans qu’on puisse désigner une démarcation figée).

Cette gymnastique du cerveau pour passer du discret au continu est unique et favorise tous les apprentissages car elle suscite des aménagements personnels et constants qui échappent à l’attention pour que chaque unité de forme puisse se recoder pour donner accès à l’unité de lettre et pour que chaque lettre puisse se recoder si nécessaire pour s’intégrer au mot, ce qui donne à l’écriture sa fluidité :

– lorsqu’il se ferme dans la lettre a, le rond n’est plus tout à fait le rond puisqu’il a laissé place à l’étrécie ;

– lorsque le plein du h arrive sur la ligne, ce qui était au départ une boucle n’en est plus une puisqu’elle vient imperceptiblement de se transformer en pont ;

Il suffit de gommer la partie bouclée du h pour voir à quel point il s’apparente au n précédé d’un o.

Qu’elle concerne le passage de l’unité forme à l’unité lettre ou le passage de l’unité lettre à l’unité mot (exemple des mots en et on cité plus haut) cette gymnastique ne peut être que bénéfique au fonctionnement du cerveau : elle intègre et respecte les acquis tout en laissant au scripteur une marge de liberté.

On comprend pourquoi l’enfant gagne à apprendre à écrire par une démarche procédurale au lieu de reproduire des formes figées et immuables. On lui montrera le processus de création des formes puis, à partir de là, le processus de formation des lettres, il en tracera quelques-unes à la suite pour voir s’il a bien compris et s’il sait faire et très vite on lui demandera de produire du sens, seule raison d’être de l’écriture.

Donc,

  • oui, la progression à privilégier surtout en début d’école maternelle est celle qui suit le processus de formation des lettres (e, l, i, u, t, c, o, a, d au début pour l’école maternelle ; ce qui ne veut pas dire que la suite ne doive pas suivre ce processus)
  • non la référence à des familles de lettres ne fait pas partie de ma méthode et je ne la cautionne pas car (entre autres) elle renvoie à l’idée de dessins de lettres, donc ignore la nature procédurale de l’écriture.
  • non, on ne peut pas assimiler progression dans l’apprentissage de l’écriture et familles de lettres.
  • non l’apprentissage de l’écriture cursive n’a rien à voir avec le graphisme. Le graphisme ne rend compte ni des formes constitutives des lettres, ni de la nature procédurale de l’acte d’écriture, ni, par voie de conséquence, du lien imposé par l’acte d’écriture entre trace et sens au fil du déroulement de la trace.

Quelques mots de la relation entre forme et mouvement dans les publications de Robert Heiss.

Ce psychologue cognitiviste expose que l’écriture fonctionne sur la base de trois « rythmes » le rythme de mouvement, le rythme d’espace et le rythme de forme. Pour autant ses théories ne disent rien de la forme des lettres en elles-mêmes, elles en considèrent uniquement l’état : la forme est ou non structurée, elle est ou non personnalisée, elle s’adapte ou non à son environnement, avec tous les degrés de variation entre les extrêmes énoncés. Il confère au mouvement le rôle de porter l’écriture. La relation entre forme et mouvement intervient pour Heiss dans ce qu’il nomme le rythme de mouvement proprement dit et le rythme de forme proprement dits : c’est-à-dire la façon dont le mouvement module la forme ou la façon dont la forme est portée par le mouvement. Ce « rythme proprement dit » intègre sans le nommer le recodage nécessaire à une écriture fluide.

Par |2020-03-23T10:57:38+01:0027 août 2016|2 Commentaires

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