Apprentissage

Accueil/Tag:Apprentissage

Comptines pour apprendre à écrire

Les paroles et les partitions des Comptines pour apprendre à écrire ont été publiées pour la 1ère fois aux éditions Hatier dans Le geste d’écriture édition 1999. Le CD a été publié en 2003 au CRDP d’Amiens.   Elles ne sont pas libres de droit mais vous pouvez mettre un lien vers votre site pour les écouter.

En introduction voici le pot-pourri

Leur objectif premier est d’être un étayage auditif de la régularité des espaces de l’écriture.  Les premières servent aussi de support à l’apprentissage de la tenue du crayon.

Cette page (dont les comptines ci-dessous) est actuellement en réfection. Merci de votre compréhension. 

Lorsque j’ai créé le cup-song pour apprendre à écrire (que j’ai intitulé Le chant des gobelets) j’ai réutilisé l’air de la 1ère comptine, Mes mains, qui peut être écouté ci-dessous. Les paroles se trouvent en page 85 de la nouvelle édition du livre Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 – Différenciation et transversalité.

Les comptines pour apprendre à écrire sont donc surtout destinées à étayer, par la frappe du tempo dans les mains ou sur la table, l’encodage de la régularité des espaces de l’écriture. Les enfants tapent régulièrement dans les mains lorsqu’ils entendent la musique et lorsqu’ils chantent.

Ensuite, ils peuvent taper de même sur la table puis taper en avançant la main vers la droite quatre fois de suite pour revenir à la cinquième fois à leur point de départ.

Plus tard, hors musique, ils frapperont de même sur la table en évoquant le tempo mentalement. Plus tard encore, ils déposeront consécutivement quatre taches de peinture au moyen d’une éponge toujours en évoquant mentalement le tempo.  L’évocation mentale du tempo (ou son rappel oral en toute autonomie s’il est seul à réaliser cette activité) permet que chaque enfant dépose les taches à son propre rythme, sans interférence extérieure d’autres enfants ou d’un adulte. Si le rythme est bon, les taches seront régulièrement espacées.

Ultérieurement les enfants pourront coller des gommettes en se servant des taches de couleur comme modèle (et comme rappel mnésique) et coller régulièrement et droit des lettres constitutives de mots.

Les Comptines pour apprendre à écrire peuvent aussi servir de support à l’acquisition d’autres compétences comme il est proposé ci-dessous.

Quelques exemples de comptines

Pour la tenue et le maniement du crayon

Mes mains

Mes mains
me servent à attraper
Mes mains
me servent à jouer
Mes mains me servent à manger
Elles ne sont jamais fatiguées

Je les cache

Les enfants cachent leurs mains derrière leur dos puis les enfouissent très profond dans leurs poches.

Ils font ensuite les marionnettes. A la fin ils présentent une main puis l’autre à côté de la première.
Je les cache001Je les cache
derrière mon dos
Je les mets
au fond de mes poches
Elles font tout ce que je veux
C’est mes mains et elles sont deux. Une. Deux.

Madame la Fouine

En chantant “drin drin” , les enfants tapent avec la pulpe de leurs pouces contre la face latérale de la dernière articulation de leurs majeurs.

Pour les aider à repérer l’emplacement dessine un rond sur la pulpe de leur pouce et un sur le côté de la dernière articulation du majeur  : “Quand ça touche, ça sonne ! ”  Une petite phrase banale (qui ne renvoie qu’à un bruit virtuel ) aide bien les enfants à s’y retrouver.

Puis, les deux mains placées en avant sous leur nez, extrémité des doigts jointe, ils miment le museau pointu de la fouine. Les mains en arrondi de chaque côté du visage, ils miment les bonnes joues du mulot. Sur “drin drin” ils tapent de nouveau le pouce contre le majeur. Enfin, ils activent leur bras de chaque côté du corps, coudes repliés, comme lorsqu’on court vite. Puis ils les font tourner en rouleau comme pour “roule galette”.

Madame la fouine001Drin drin ! Drin drin!

Madame la fouine

Va chez le mulot

Avec son vélo

Drin drin! Drin drin!

Laissez-la passer

Sinon elle va vous écraser

L’ombre du lapin

Plus que d’un véritable mime, il s’agit ici d’apprendre aux enfants à placer leurs doigts comme ils le feront plus tard pour écrire.

Ils commencent à faire les gestes à partir de “je ferme”. Ils peuvent le faire des deux mains à la fois.
La pulpe du pouce se place contre la face latérale de la dernière articulation du majeur.
Le museau du lapin est la dernière phalange du majeur qui dépasse.
L’œilest le jour à l’intérieur de la main qu’on aperçoit projeté sur le mur.
En bougeant l’index, ils peuvent se rendre compte de sa grande mobilité lorsqu’il n’est pas appuyé contre le pouce.

La position de la main est telle qu’ils en voient le dessus et non l’intérieur.

L’ombre du lapin

L’ombre du lapin

Se voit sur le murL'ombre du lapin

En face de mon lit

Je ferme ma main
Pour que la figure
Soit mieux réussie

Je ferme, mais pas trop
Je vois son museau
Et son œil aussi

Je bouge mon doigt
Sur le mur là-bas
L’oreille bouge aussi.

 Pour la 1ère unité de mouvement  (mise en place du lieu d’attaque et du sens de rotation de la boucle)

35 35 Piste 35 – gaston 1

Cette comptine s’ajoute au jeu de croquet ou, à défaut le remplace (cf. Le geste d’écriture, page 95) pour apprendre à démarrer le geste de 1ère unité autrement dit pour encoder le point d’attaque et le sens de rotation de la boucle (forme de base de 1ère unité) et, par voie de conséquence, de l’étrécie (1ère dérivée de la boucle).
Matériel nécessaire : un balai, du papier froissé ou des balles pour figurer les feuilles, de quoi délimiter le ou les ” perron (s)” en laissant une seule sortie (à droite lorsque l’enfant tourne le dos à “la maison”) de façon à ce que l’enfant balaie les feuilles de gauche à droite.

Sur le perron,
Gaston
balaie les feuilles d’automne,

Il en a poussé des tonnes,
Il en a fait un gros tas.

Mais voila,
Oh, la la,
Le vent est passé par là.

Elles se sont toutes envolées,
Il faudra recommencer.

Pour l’étrécie

Une demoiselle

Une demoiselle  Fait de la balancelle un petit homme noir Fait de la balançoire Une fillette fait de l’escarpolette Et moi dans mon fauteuil doré Je les regarde se balancer.

La création des étrécies

Le rond

Je dessine

[Cette comptine est destinée à attirer l’attention de l’enfant sur la nécessité de tourner les lettres rondes dans le bon sens mais en même temps sur la possibilité de dessiner les ronds dans l’autre sens si l’on veut. Si la progression a été suivie, l’enfant tournera les lettres rondes (c, o, a, d, q, g) dans le bon sens : puisque le rond est une dérivée de la boucle, l’enfant le tournera dans le même sens si on le lui présente comme tel.

Une tête, un soleil,
Le manège de la fête
Une tarte à la groseille.
Et je tourne
Dans le sens que je veux.
Mais pas les c
o, a et d.
On peut faire une variante en terminant par
“Mais pas les lettres
de l’alphabet”

Quatre sauterelles

Quatre sauterelles
Jouent à saute mouton
Quatre sauterelles
Jouent dans le gazon
Attention, si tu le tonds !

Par |2022-01-22T17:49:00+01:0024 septembre 2020|Commentaires fermés sur Comptines pour apprendre à écrire

Lieu d’attaque et sens de rotation des boucles et des ronds

Du mouvement à la forme. Comment apprendre à l’enfant à former dans le bon sens la boucle, l’étrécie et le rond. Cet article date de près de 10 ans… Depuis le relais de hockey a remplacé le jeu de croquet pour plus de facilité de mise en place et plus d’intérêt pour l’enfant mais tout le contenu de l’article reste (suite…)

Par |2020-06-01T14:51:55+02:0030 mai 2020|Commentaires fermés sur Lieu d’attaque et sens de rotation des boucles et des ronds

LE BILLET DU 26 MARS 2020 – FIN DE MATINEE– Être confiné et développer sa motricité fine.

Je rappelle que ce billet n’a pas vocation à se substituer aux enseignants. Enseigner est un métier exigeant. Cet épisode du Corona virus aura permis à ceux qui en auraient douté combien « nos » enseignants sont nécessaires à l’épanouissement de nos enfants.
Alors que des quantités de publications, de vidéos apportent des lots d’exercices pour « donner du travail » aux enfants en cette période de confinement, Le billet a pour objectif de proposer une passerelle entre l’avant et l’après en continuant sur un autre mode – ou le même – la pédagogie engagée dans les écoles en matière d’enseignement de l’écriture afin qu’il n’y ait pas de rupture mais qu’il n’y ait pas non plus de saturation. Il s’adresse à tous et tout particulièrement à ceux pour qui le prix d’un crayon ou d’une gomme compte, à ceux qui n’ont pas d’imprimante parce que les cartouches d’encre sont chères. Ne les oublions pas.

Tom a pris son petit déjeuner. Pour l’instant nous ne parlons que de la motricité fine. Le reste (la tenue du crayon, son maniement, la gestion de l’espace etc.) sera pour les autres jours. Il vous aide à desservir la table et il la lave à l’éponge ou à la lavette. Il frotte bien dans tous les sens (ce qui lui fait un exercice de mobilité de l’épaule). Ensuite il la rincera sous le robinet (en expérimentant eau chaude – mais pas trop, attention, sinon elle serait brûlante – eau froide – mais pas si froide que l’eau glaciale des bouteilles mises au réfrigérateur, ce qui donne l’occasion d’un exercice de langage) et il l’essorera le plus possible (ce qui contribuera à lui tonifier la main).

Après vous avoir aidé-e à balayer la maison – nous verrons pourquoi et comment après-demain – Tom vous aidera à faire une pâte brisée qui vous servira à faire des tartes, des quiches ou autres desserts ou entrées. Auparavant, il se lave les mains en insistant bien entre chaque doigt (qu’il nommera au passage) et en les massant, phalange après phalange (ce qui lui fait prendre conscience de sa main et de ses doigts tout en les assouplissant et les tonifiant à la fois).  A chaque extrémité des doigts il frottera bien autour des ongles.

Tom est prêt à vous aider à faire la pâte. Plus tôt auparavant, vous aurez sorti le beurre du réfrigérateur pour qu’il soit ramolli. (En lui faisant essayer de le couper en morceaux et en lui faisant essayer de le malaxer, vous aurez fait observer par Tom qu’à la sortie du réfrigérateur le beurre était dur et que, avec le temps, la chaleur l’a fait ramollir.)

Vous aurez sorti la farine, le sel, le sucre et un verre d’eau (250 g de farine, 125 g de beurre, 1 à 3 cuillérées à soupe de sucre, 1/2 cuillérée à café de sel et 50 ml d’eau). Vous aurez coupé le beurre en petits cubes avec l’aide de Tom. Vous commencez avec lui à émietter le beurre dans la farine puis vous le laissez faire jusqu’à ce que l’ensemble ressemble à du sable (d’où son nom – et vous en profitez pour faire des exercices de langage et de science). Je vous conseille de verser l’eau vous-même car le dosage va dépendre de l’humidité de la farine et si pas assez d’eau peut se corriger en en rajoutant, trop d’eau risque de conduire à des réajustements de beurre si une trop grande quantité d’eau a nécessité un gros ajout de farine.

Voilà donc la pâte faite (et un bel exercice de motricité fine – comme il s’en fait sur ce style à l’école). Lorsqu’elle aura un peu reposé la pâte pourra être abaissée au rouleau à pâtisserie (ou à la bouteille de verre si vous n’en avez pas). Tom vous aidera à appuyer sur le rouleau mais il ne le fera pas seul (cela contribuera à lui tonifier la main).

Nous poursuivrons demain sur la garniture de la pâte à tarte dans l’apprentissage de l’écriture et ce soir sur… la tenue et le maniement du crayon.

(Si on veut conserver une trace de l’évolution des compétences exercées dans ce billet on peut se référer au Cahier 1 (côté Latéralité, tenue de crayon) de la collection Les Cahiers d’écriture Maternelle aux éditions Hatier. On peut aussi voir Ma méthode d’écriture Danièle Dumont et Mon cahier d’écriture Méthode Danièle Dumont aux mêmes éditions Larousse)

Par |2020-03-28T20:21:04+01:0026 mars 2020|Commentaires fermés sur LE BILLET DU 26 MARS 2020 – FIN DE MATINEE– Être confiné et développer sa motricité fine.

Quel rapport avec la méthode Dumont ?

J’ai partagé ceci sur FaceBook   et j’y ai fait le commentaire suivant : “Je suis parfaitement d’accord ! Mesdames ne faites pas ça ! 
Comme vous me connaissez un peu vous avez dû voir le clin d’œil. 
Quel rapport avec la méthode Dumont ? Eh bien, oui, il y en a un. Mais je vous le dirai après vous avoir lu-e-s.”

Alors je vous ai lu-e-s. Les réponses ont été variées et toutes intéressantes. Il est temps que je donne ma réponse.
Pour celles qui en auraient besoin voici un lien vers une petite piqure de rappel   et un autre vers une présentation de la nouvelle édition.

Comme vous le savez, le geste d’écriture est un concept que j’ai créé il y a déjà de nombreuses années.  Il va du moment où l’on s’apprête à prendre la crayon jusqu’à celui où l’on écrit en produisant du sens.

Il inclut donc la réflexion.  Le chapitre 9 du Geste d’écriture est consacré au sens.  Vous y avez lu ou vous y lirez : pour que l’écrit fasse sens pour lui, l’enfant doit être amené à réfléchir avant d’écrire.

RÉFLÉCHIR est le maître mot de ma méthode. Pour qu’il y ait réellement écriture, il faut qu’il y ait préalablement réflexion. Réfléchir avant d’écrire. Réfléchir ne signifie pas chercher quelle est la bonne réponse à la question mais, au contraire, se poser la question “quelle est la question ?” , aller jusqu’au bout de sa réflexion pour pouvoir avancer une réponse motivée.

Lorsque j’ai commencé à lire le texte en question après avoir vu l’image, je commençais à bouillir un peu car je trouvais la réaction extrêmement exagérée. Et puis j’ai lu jusqu’à la fin et là j’ai été d’accord, comme tout le monde : on ne pose pas ses tongs sur la table du restaurant !  Ensuite j’ai lu les commentaires beaucoup  portaient sur l’allaitement. Or, de quoi parle le commentaire de présentation : des tongs, rien que des tongs.

Je remercie vivement celles et ceux qui se sont prêtés sur Facebook à mon petit jeu de devinettes. Il a été un petit peu biaisé car quelqu’un a très vite parlé des tongs, du coup les réactions épidermiques qui m’auraient amusées (ce n’est pas méchant) n’ont pas fusé.

Le point commun avec la méthode Dumont est qu’il faut toujours aller au bout de la réflexion avant d’écrire/ avant de réagir (par écrit en tout cas) et j’en profite pour ajouter toujours aller jusqu’au bout de sa réflexion pour valoriser les projets en transversalité.  Cf la réponse faite ce jour à une enseignante tout en bas de page ici .

Je voulais profiter de ce billet – car c’est plus un billet qu’un véritable article – pour attirer aussi votre attention sur une pétition qui circule sur la toile. J’en ai pris connaissance dans les pages d’un groupe FaceBook dédié aux enseignants. Elle était présentée par une enseignante, pour moi donc par quelqu’un qui est censé savoir de quoi il parle lorsqu’il parle d’un livre de lecture.  Cette pétition visait à faire interdire la diffusion de Bulle, livre de lecture pour CP.  Image à l’appui  elle interpellait le lecteur  : Partagez moi cette horreur que cela circule et remonte le plus haut possible ! Les images et les textes sont présentées de telle façon que,  à moins d’aimer le style Gore, on a du mal à rester indifférent.  Comme beaucoup je suis tombée dans le panneau.  Comme beaucoup je n’ai pas pu ajouter de commentaire de protestation sur la pétition car les commentaires ont été désactivés.  Si au lieu de me fier aux réactions de l’enseignante qui la présentait j’avais analysé plus finement la pétition je ne me serais sans doute (peut-être car le montage est fait de façon très astucieuse) pas laissé prendre par ce montage.
Donc approfondissons encore et toujours notre réflexion !

Par |2021-01-02T12:28:12+01:009 septembre 2018|2 Commentaires

Où se former à l’enseignement de l’écriture ?

Ces dernières années m’ont vue chaque semaine d’école dans une ville différente pour y donner des conférences ou formations à l’enseignement du geste d’écriture.

Devant la poussée de la demande, j’ai décidé de former des formateurs à cet enseignement.  Lorsque l’on sait à quel point de vastes connaissances sont nécessaires à un enseignement de qualité, on comprendra que, d’une part, il était indispensable que ces formateurs soient aussi des rééducateurs en écriture issus de mon cours* et que, d’autre part, il était souhaitable que ces formateurs soient eux-mêmes enseignants.

C’est chose faite. Les premiers formateurs au geste d’écriture méthode Dumont sont opérationnels. Ce sont des rééducateurs confirmés et ce sont, pour la quasi totalité,  des enseignants d’école maternelle ou élémentaire.

Vous les trouverez sans surprise sur le site des rééducateurs Méthode Dumont qui devient pour l’occasion le site des rééducateurs et formateurs en enseignement de l’écriture méthode Dumont.

Pour ma part, je continue les formations mais surtout les conférences et mon agenda pour l’année scolaire 2018/2019 est complet jusqu’en mai.

Une enseignante m’écrivait récemment : Je suis époustouflée par les progrès de mes élèves. Ils vont entamer le CP avec une très bonne maitrise de l’écriture cursive.   Merci pour cette méthode qui donne vraiment du sens et qui donne envie aux enfants d’écrire.

Il aurait été dommage, je pense, de ne pas démultiplier cet enseignement.

* et qui, bien sûr, en respectent l’enseignement dans leurs pratiques.

 

 

 

Par |2020-03-20T17:54:30+01:001 juillet 2018|1 Commentaire

Titre

Aller en haut