Je reçois ce jour un double message fort intéressant. Sa première partie propose une comptine.
Bonjour Madame Dumont.
J’ai assisté à une de vos conférences et acheté votre dernier livre. Merci pour ce travail qui éclaire ce qu’est notre écriture et comment l’enseigner.
Je voudrais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai créé une comptine pour ramener au calme. Elle n’a pas d’air (ce n’est pas une chanson). Mais il faut marquer les syllabes régulièrement, avec la voix, avec les mains ou les pieds pour obtenir une pulsation.
La voici :
Je sais parler tout bas
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire
zoum et zoum et pomme de terre.
On peut l’associer à des gestes si on ne tape pas dans les mains : mains à plat l’une contre l’autre pour le raplapla, faire semblant de se servir du thé pour le deuxième vers et mettre un doigt devant la bouche pour la fin.
On peut dire cette comptine (le terme est ici approprié puisqu’elle permet de compter le temps en durées égales) lentement ou rapidement : on fait ainsi varier le tempo.
Elle est de plus efficace pour ramener le calme, recentrer les élèves.
Elle est de ma part un hommage à Louis Prima (zoum et zoum).
Cordialement,
Stéphane Lebrun (instit de maternelle MS)
Je trouve votre petite comptine tout à fait ravissante. C’est un bon étayage du rythme d’espace qui sert à apprendre à tenir la ligne et à gérer l’espace sur l’horizontale. Je proposerais la gestuelle suivante :
Je sais parler tout bas on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et raplapla on frappe dans les mains
Je sais bien chuchoter on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et tasse de thé on frappe dans les mains
Je sais surtout me taire on met un doigt devant la boucle
zoum et zoum et pomme de terre. on fait semblant de frapper dans les mains
Elle me semble effectivement particulièrement propice à ramener le calme et à recentrer l’attention.
En ce qui concerne son usage en étayage de la gestion statique de l’espace graphique, on pratique ensuite comme il est indiqué pour l’ensemble des comptines : frappes sur la table, frappes sur la table en avançant vers la droite, taches de peinture à l’éponge.
Merci Stéphane pour ce partage
Merci pour l’accueil que réservez à ma comptine et aussi pour la suggestion de gestuelle. L’idée de porte-voix me parait intéressante, mais elle va à l’encontre du texte. Du coup, je vous propose la variante suivante :
Je sais parler tout fort (mains en porte-voix)
Zoum et zoum et roquefort (frapper dans les mains)
Je sais parler tout bas (mains écartées devant qui tremblent de bas en haut)
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter (une main à côté de la bouche comme pour chuchoter un secret à quelqu’un dans le creux de l’oreille)
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire (un doigt devant la bouche)
zoum et zoum et pomme de terre (faire semblant de frapper)
L’idée est de travailler (jouer sur) le volume de la voix, faire un decrescendo. Le premier vers permet de travailler sur une voix forte et distincte (mais qui ne crie pas !), comme celle des comédiens au théâtre. Il s’agit donc de se faire entendre de très loin, sans partir dans l’aigu. Peut-être est-ce difficile en maternelle, voire même en élémentaire. Je vais essayer…
Belle idée. Je vais la diffuser prochainement dans l’article que j’ai écrit. A bientôt donc.