Enseignement de l’écriture

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LE PROGRAMME 2014 POUR LA MATERNELLE – LA PRÉPARATION A L’ÉCRITURE

C’est par des activités hors écriture propres à la petite enfance qu’on apprend

–  à tenir et manier le crayon,

– à tenir la ligne et à réguler espaces et dimensions

– et qu’on encode le mouvement le plus essentiel à sa réalisation, celui qui va de la gauche vers la droite par un geste concave et que j’ai nommé mouvement de 1ère unité.

Cette préparation peut commencer dès l’entrée en maternelle. Plus elle est commencée tôt, plus elle reste dans l’univers du jeu, plus elle est efficace à la condition que l’enseignant ait une conscience claire de l’ensemble de ses objectifs, qu’il veille aux réinvestissements et qu’il n’introduise la relation à l’écriture qu’au moment opportun afin de limiter le stress et les surcharges cognitives, moment qu’il lui appartient de déterminer au cas par cas.

Par |2019-02-21T21:18:17+01:0014 octobre 2014|0 commentaire

Le programme 2014 pour la maternelle – L’explicite et l’implicite

Le tout jeune enfant est dans le jeu. Sauf cas particulier, le lien entre son activité préparatoire et l’écriture ne peut pas lui être directement accessible, il demande une démarche intellectuelle qui est celle de l’enseignant. L’enfant apprend un savoir-faire qui se complexifiera dans d’autres activités et ce n’est souvent que plus tard, au moment de l’émergence de l’écriture, que la relation entre la dernière tâche et l’écriture sera amenée par l’enseignant qui suscitera alors une réflexion sur l’ensemble des activités préparatoires réalisées de proche en proche.

Si, à chacune de ses actions, on explique à l’enfant que ce qu’il va faire lui servira à apprendre ceci ou cela, si à chacune de ses actions on l’informe que ce n’est pas gratuit mais qu’il y a une finalité propre à l’école, quid de l’univers du jeu, univers de prédilection de l’enfant ? Quid des apprentissages implicites qui pourront ultérieurement, une fois acquis, donner lieu à explicitations pour dissocier l’objet de la tâche de l’objet du savoir ?

Quid aussi des liens vers des savoirs propres acquis par apprentissage implicite fonction du milieu socio-culturel propre à chaque enfant ? Ne risquent-ils pas d’être trop canalisés, voire réduits, par l’explicite qui focalisera toute l’attention de l’enfant puisque c’est l’attente de l’école ?

L’art de l’enseignant consiste justement à savoir à quel moment il pourra faire analyser la tâche a posteriori et en faire tirer les conclusions en matière d’apprentissage. A partir de là,  il pourra faire expliciter le projet qui suivra et la construction de la démarche qui en permettra la réalisation. La fierté d’avoir accompli une tâche sur laquelle il peut apporter un regard constructif, celle d’avoir appris par ce biais et d’avoir compris comment il a fait pour apprendre motivera l’enfant pour progresser dans ses apprentissages et il aura échappé à la surcharge cognitive qui aurait entravé son action (Cf. aussi la théorie de Sweller sur la charge cognitive.).

Par exemple :

Les enfants jouent avec des petites voitures. L’enseignant observe et propose de garer les voitures ‘’sur un parking’’. Il laisse faire les enfants et, au moment où ils disposent les voitures, il fait remarquer au fur et à mesure que certaines sont dans le passage, d’autres trop près ou trop loin de la voiture qui vient d’être garée etc. ou bien il incite les enfants à le découvrir eux-mêmes, le tout avec pour objectif de faire encoder le contrôle visuel des contingences spatiales qui seront celles de l’écriture (alignement/tenue de ligne, voitures garées droit/verticalité des axe, espacements cohérents/régularité des espaces).

Les enfants apprennent alors tout en restant dans le jeu. Cette acquisition d’un savoir est d’autant plus performante et pérenne que les enfants y auront pris plaisir et que le réinvestissement pourra ensuite se faire dans d’autres activités soit spontanément soit par rappel verbalisé (‘’tu te souviens quand nous avons…’’).

Le réinvestissement se poursuivra de proche en proche jusqu’à l’écriture manuscrite cursive et donnera aux enfants le plaisir de découvrir qu’en jouant à tel jeu ils ont appris à écrire et, en conséquence, qu’écrire, c’est facile.

Suite de l’exemple  :

Après une séance d’observation d’un jardin potager et après plantation, les enfants représentent le jardin en collant des dessins de légumes : ils commencent à coller les images vers la porte – qui se situent en haut à gauche sur la feuille – ils observent leur production au fur et à mesure qu’ils collent : si les images ne sont pas alignées, alors les légumes sont dans l’allée ou en tout état de cause la rangée est mal faite et ”gênera le passage du jardinier”. S’ils sont trop prêts les uns des autres, ”les légumes se gêneront pour pousser”, s’ils sont trop éloignés ”le jardinier perd de la place”. Seul ou guidé par l’enseignant, l’enfant rectifie au fur et à mesure et vérifie la production finale. Certains enfants observeront spontanément que c’est ”comme les voitures sur le parking”. L’activité suivante sera de faire des étiquettes en collant les lettres formant le nom des plantes qu’on aura mises en terre. L’enseignant donne alors des feuilles sans lignage et discute avec les enfants de la façon de placer les lettres. Il amène progressivement les enfants à analyser la tâche précédente et à comprendre l’objet du savoir acquis avec ladite tâche : l’enfant a appris à aligner des objets sur une ligne horizontale virtuelle, à les espacer régulièrement (dans d’autres activités il aura aussi appris à les placer bien verticaux). Par delà l’alignement des objets, il a appris à contrôler l’horizontalité d’une ligne et la régularité des espacements qui seront plus tard ceux de l’écriture et qui sont, pour l’heure, ceux des mots à coller sur les étiquettes. L’enseignant en suscite ou propose ensuite le réinvestissement dans une nouvelle activité qui poursuit la progression vers l’apprentissage de l’écriture tout en explorant d’autres domaines.

Cette façon de procéder offre le double l’avantage d’alimenter la motivation de l’enfant en préservant l’aspect ludique de l’objectif et de lui procurer le plaisir de découvrir qu’il a appris quelque chose qu’il va pouvoir réinvestir, ce qui est propice à lui donner le goût d’apprendre.

Elle suscite aussi l’explicitation des nouvelles actions en faisant comprendre à l’enfant qu’une tâche est porteuse de savoirs ; je pense aussi qu’elle suscite la mise en oeuvre de liens implicites vers des savoirs propres à l’univers socio-culturel de chaque enfant, liens qui n’auraient pas forcément été activés au préalable.

Par |2019-02-21T21:23:22+01:0014 octobre 2014|2 Commentaires

Le système d’écriture – Fonctionnement global

Par habitude lorsqu’on parle du système d’écriture, on se réfère aux écritures qui nous sont étrangères ou qui ont précédé la nôtre et dont l’exposé de l’évolution est susceptible de nous éclairer sur notre écriture actuelle (les hiéroglyphes, l’écriture cunéiforme…). On pense aussi à la relation grapho-phonologique, à (suite…)

Par |2021-06-05T20:03:38+02:0016 juin 2014|4 Commentaires

Accentuation des capitales

Question

Enseignante en MS je me pose cette question: “Faut-il mettre les accents et les points sur les lettres écrites en capitales d’imprimerie?” Auriez-vous également des modèles d’écriture des lettres écrites en capitales d’imprimerie? Merci beaucoup, vos réponses sont attendues également par mes collègues!!!

 Ma réponse

L’écriture renvoie au sens via la lecture. Si on n’est pas lecteur expert, c’est à dire si on n’a pas acquis l’habilité nécessaire pour accéder au sens au fil de la lecture, comment lire UN VEAU, DE L’EAU, UN PREAU, UN FLEAU sans l’aide des accents ? Comment lire les prénoms ANAÏS, ÉLOÏSE sans leur tréma si on ne les connait pas ?

L’accent est donc alors indispensable pour différencier EAU et ÉAU : il remplit son rôle de signe diacritique, c’est-à-dire signe qui sert à différencier. Ici il s’agit de différencier la relation au son pour accéder au sens. Il en va de même du tréma (MAIS/MAÏS).

Pour sa part, l’accent grave sur les lettres a et u n’en change pas le son : a/à, ou/où. En revanche il change le sens du mot. Il s’agit donc là encore d’un signe diacritique, son écriture est indispensable.

Il en va de même des accents circonflexes sur les lettres autres que E : ils ne changent pas le son mais ils changent le sens du mot, SUR/SÛR, MUR/MÛR… Leur présence est donc nécessaire

Les signes diacritiques (accents, trémas, cédilles) doivent donc être placés sur les capitales. C’est une question de lecture, d’orthographe d’usage et d’orthographe grammaticale.

En revanche, le point sur les i fait partie de l’écriture de la lettre minuscule. Sans point le i minuscules n’est plus un i. Ce n’est cependant pas un signe diacritique car il ne marque pas une différence entre un i qui n’aurait pas de point et un i complet. En conséquence, il n’y a pas lieu de placer un point sur le I capital.

Plus d’informations et exercices d’application pour cycle 3 dans « Une bonne écriture – Choix ou nécessité ? » Collection Questions d’enseignants Éditions Nathan, à paraître prochainement.

Formation des lettres capitales avec exercice d’écriture dont devinettes pour l’école maternelle et le début du CP dans  J’apprends à tracer les lettres capitales collection le petit Plus Éditions Belin

Les claviers ne comportent ni accents grave ni accent aigus sur les capitales mais on peut en mettre selon le code suivant : À Alt+ 0192, Â Alt+ 0194, Ç Alt+ 0199, È Alt+ 0200,  É Alt+ 0201, Ê Alt+ 0202, Ë Alt+ 0203, Î Alt+ 0206, Ï Alt+ 0207, Ô Alt+ 0212, Ù Alt+ 0217. Û Alt+ 0219, Ü Alt+ 0220.

 

Par |2020-03-23T11:03:06+01:006 septembre 2013|8 Commentaires

Progression du livre de lecture et utilisation du cahier d’écriture

Les questions sur le lien entre écriture et lecture sont récurrentes. En voici deux. J’y répondrai d’abord de façon générale (A), ensuite livre par livre en commençant par les deux livres dont il est question ci-dessous (B). Enfin, je répondrai aux autres détails des questions (C).

Questions

1) Je me permets de vous envoyer ce message, car je fais ma première rentrée dans quelques jours (je suis donc PES) et j’ai un CP/CE1. J’ai commandé vos fichiers d’écritures car j’en ai entendu beaucoup de bien, seulement voilà, l’écriture ne suit pas du tout la progression de mon manuel de lecture (Ratus) : est-ce que je peux dissocier l’écriture et la lecture ou est-ce qu’au CP il n’est pas préférable de faire des va-et-vient entre encodage et décodage?
Et si je modifie la progression de vos cahiers d’écriture, il me semble que c’est leur enlever leur intérêt.

D’autre part, peut-être sont-ce des questions stupides, mais avec ces cahiers, il s’agit de n’écrire que ce que l’on sait écrire, est-ce que ça veut dire que je ne dois pas faire écrire à mes élèves leur prénom ou la date dans le cahier du jour ?

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2) J’ai une classe de cp/ce1 avec 6cp. C’est ma première année avec des cp. J’ai acheté « Le geste d’écriture » et les cahiers d’écriture de cp. J’ai lu sur votre site et sur le forum edp que vous recommandiez d’abord d’apprendre et de revoir toutes les lettres cursives (cahier d’apprentissage 1) jusqu’à la Toussaint puis de passer au cahier de perfectionnement (cahier 2).

Je souhaite suivre votre méthode d’enseignement de l’écriture. Je me pose évidemment la question de l’articulation entre l’apprentissage de la lecture et celui de l’écriture. (En lien avec la progression phonologique de mon manuel de lecture)

La progression phonologique de mon manuel de lecture « A l’école des albums » est la suivante (pour les périodes 1 et 2)

Sons / graphèmes

Période 1 : a – i , y – o – r – é – p – au – es [é] – on , om – c, qu – l – u – d – eau

Période 2 : oi – f – s ss ç – ou – e – er – b – ê,ai – an, en, em – j,g – n – v – z , s – c – ez – è

Je dois trouver une progression adaptée à ma méthode de lecture pour éviter que les enfants fassent uniquement le « dessin des lettres » en suivant les différentes lettres et digraphes telles qu’ils sont proposés dans cette dernière.

Je me pose trois questions :

1) Comment faire pour suivre la logique de mise en place du geste graphique (de votre méthode) tout en tenant compte de mon manuel de lecture et de sa progression ? (et ceci sans dénaturer votre méthode !)

2) Si l’enfant sait écrire toutes les lettres avant la Toussaint, forcément les élèves auront appris à écrire ces lettres (et certains mots les contenant) avant l’étude du son correspondant dans le manuel.

L’enfant risque donc d’écrire ce qu’il ne sait pas encore lire. Comment faire ? La solution est-elle de considérer, lorsque cela est impossible de faire autrement, que la leçon d’écriture tient le rôle d’une première présentation de la lettre et du son qu’elle fait, préliminaire à la leçon de lecture qui viendra plus tard ?

3) Et si cette solution est valable, ne risque-t-elle pas non plus de séparer la méthode de lecture de la méthode d’écriture ? Et donc de ne pas articuler les deux méthodes.

Ma réponse :

A ) Réponse générale

A l’entrée au CP les enfants sont familiarisés avec les lettres de l’alphabet. Lecture et écriture peuvent être dissociées. On peut choisir aussi de ne pas dissocier la progression de la lecture et de l’écriture tout en suivant les deux méthodes en même temps. En effet, suivre la méthode d’écriture n’impose pas de changer la méthode de lecture.

Dans les deux cas, l’apprentissage de la lecture commencera par une prise de contact avec le livre quelle que soit la méthode. On profitera de cette période pour faire un rappel de la tenue du stylo et une prise de contact avec le cahier. Les pages 5 et 6 sont consacrées à cette prise de contact.

Vous aurez lu auparavant les pages 2 et 3 de présentation du cahier et de suggestions et consignes afin d’en optimiser votre utilisation. Vous y aurez vu que les exercices sont à doser en fonction des besoins et des possibilités de enfants.

Dans le même temps, vous ferez la séance ‘’écrire c’est facile’’. Dont voici le tableau des formes.

Pour cela, vous aurez repéré dans le livre de lecture à quelle page interviennent les lettres qui utilisent des formes de 2ème unité (rouleau – que certains considéraient jusqu’ici  comme une ‘’boucle à l’envers’’ – , pont, jambages bâtonnés ou jambages bouclés). Jusqu’il y a peu, entraînée par les habitudes professionnelles,  je considérais le pont comme la forme de base de 2ème unité. L’étude du système et des relations intrasystémiques poursuivie après ma thèse m’a montré que c’était là une erreur : les deux formes de bases ont obligatoirement les deux mêmes attributs, attaque à gauche et  arrondi. Le pont ne possède pas ce dernier attribut puisqu’on peut le continuer tout droit indéfiniment. C’est le cas, en revanche, du rouleau – qui servira à former s, x, z).

Ensuite, vous aurez regardé où se trouve la 1ère lettre ronde.

Selon le niveau des enfants et selon le livre que vous utilisez vous arrêterez votre séance à la fin de la 1ère unité ou avant le rond, sauf si une lettre de 2ème unité* se trouve dans les toute premières pages (*j’appellerai ainsi les lettres qui utilisent une 2ème unité sachant que la 1ère unité est présente dans toutes les lettres).

Si vous utilisez le cahier dans l’ordre de ses pages, vous commencerez l’écriture à proprement parler soit en même temps que la lecture, soit un peu avant, soit un peu après. Répondez bien aux questions des enfants sur ce qu’ils ont écrit. Au besoin suscitez discrètement leurs questions : ils doivent impérativement comprendre que l’écriture fait sens.

Des exercices concernent l’enchaînement des lettres, cela ne fait pas sens, bien sûr, mais c’est un exercice d’acquisition d’une écriture fluide. D’autres concernent des mots et très rapidement des phrases. Faites mettre les mots isolés dans des phrases afin que l’enfant accède au sens. D’autres exercices concernent les mots outils. Leur utilité n’est plus à démontrer.

Si vous associez écriture et lecture repérez dans le cahier les exercices qui peuvent être faits pour que l’enfant n’écrive que ce qu’il a appris à écrire. Progressivement le cahier se remplira mais ce sera dans le désordre (ce qui somme toute, importe peu).

A très vite pour des exemples complets de liaison entre méthode Dumont et manuels de lecture.

 

Progression lecture et progression écriture – Ratus

Par |2020-03-23T11:03:28+01:001 septembre 2013|2 Commentaires

Ne pas confondre formes et lettres

Cet article me semblait inutile car tout enseignant sait bien ce qu’est une lettre.

Mettant en avant une formation récente à l’enseignement de l’écriture qu’elle a donnée , on peut lire sur le site d’une non enseignante “la lettre e est la forme de base de l’écriture”.

Si la lettre e n’est composée que d’une seule forme (la boucle) elle ne peut pas être réduite à une forme. Confondre forme et lettre relève de la même ignorance que confondre chiffre et nombre. L’une sert à composer l’autre mais l’une ne se résout pas à l’autre. Cette confusion peut être une gêne pour la perception de la relation graphophonologique par le jeune enfant. La compréhension de l’acte d’écriture, et plus précisément de ce que j’appelle le geste d’écriture, implique chez l’enseignant la compréhension de ce qu’est le langage et la compréhension de ce qu’est la lecture.

Lorsque j’ai crée le concept de forme de base en 1993 puis, plus tard, de proche en proche j’ai conceptualisé le système d’écriture, j’ai voulu fournir aux enseignants des outils pour comprendre et enseigner l’écriture.

Une “forme de base” est à la base de quelque chose et non un simple élément juxtaposable. Elle suppose donc des “produits dérivés”. L’écriture se compose donc de formes de base et de leurs dérivées.

Les formes de base sont les concrétisations des deux unités de mouvement. La boucle est la forme de base de 1ère unité. Le rouleau est la forme de base de 2ème unité (2ème car, n’existant seul dans aucun lettre, il a besoin de la 1ère unité pour exister)

Il existe donc deux formes de base : la boucle et le rouleau. Celles-ci ont deux attributs : un lieu d’attaque et un degré d’arrondi. En changeant l’un des deux attributs on obtient deux dérivées : l’étrécie et le rond pour la boucle, le pont et le jambage pour le rouleau.
Les premières dérivées sont obtenues en changeant le degré d’arrondi ; les deuxième en changeant le lieu d’attaque. En changeant le degré d’arrondi du jambage, on obtient une dérivée secondaire : le jambage bâtonné.

Pour aller plus loin … 

 

Par |2019-02-21T20:58:20+01:0013 avril 2013|0 commentaire

Différence entre oeilleton et boucle

Lorsqu’on ne dispose pas d’un langage technique permettant de différencier suffisamment ce qu’on voit, on observe trois sortes de “boucles” dans l’écriture : des petites, des moyennes et des grandes. On voit les petites sur certaines lettres (o,b,r, s, v, w). Les moyennes concernent la lettre e. Les grandes concernent les grandes lettres.

Lorsqu’on entre plus avant dans la compréhension de l’écriture, on comprend que l’écriture est le produit d’un mouvement. Si, donc, vous posez votre stylo sur la ligne et que vous fassiez tourner vos doigts en avançant, vous formez une boucle. Dans l’écriture, cette boucle forme la lettre e. Si vous étirez vos doigts vers le haut vous formez “la même” boucle mais plus grande. Vous pouvez donc distinguer une petite boucle et une grande boucle. La grande boucle forme la lettre l. Elle entre aussi dans la composition d’autres lettres  (b, h, k).

Si, maintenant, vous regardez l’écriture, vous distinguez clairement les petites boucles et les grandes boucles et vous voyez que ce qu’auparavant vous considériez comme des “petites boucles” ne correspondent pas au même geste. Vous voyez aussi que dans un même écrit les adultes peuvent en faire ou ne pas en faire sur la même lettre : écrivez rapidement “Ne pas renverser ses vases” et comparez vos r. Comparez aussi vos s. Comparez également vos v. Ces fameuses ” ” petites boucles” ” peuvent être présentes, ou absentes, ou remplacées par des petits traits. C’est donc qu’elles ne font pas partie intégrante de la lettre en question. Ce ne sont pas des formes constitutives des lettres, donc pas des boucles. On les appelle des œilletons.  Les petits traits s’appellent des traits couvrants.

Œilletons ou traits couvrants sont formés par le passage d’une forme à une autre, ils sont utilisés pour ramener vers le bas ou vers l’horizontale un tracé qui se poursuivrait vers le haut s’il restait dans la même direction . C’est donc une façon de négocier le passage d’une forme à la forme suivante

(rond et attaque de grande boucle pour la lettre o, attaque de grande boucle et pont pour la lettre r, attaque de grande boucle et rouleau pour la lettre s, demie étrécie et attaque de grande boucle pour les lettres b, v et w).

Cette négociation peut se faire aussi par un simple angle. C’est cette dernière option que je préconise, l’enfant ayant tendance à agrandir les petits détails qu’il observe dans l’écriture.

Par |2021-10-07T22:51:21+02:0013 avril 2013|2 Commentaires

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