Enseignement de l’écriture

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Trois questions majeures au sujet de l’écriture manuscrite

Dans quelques jours c’est la rentrée. Cette année comme les précédentes n’échappera pas aux nombreuses questions sur l’écriture manuscrite. Et reviendront les trois questions majeures sur son enseignement.  Je vous propose quelques pistes pour y réfléchir.

Pourquoi apprendre à écrire  de sa main ?

Depuis longtemps tous les documents officiels sont imprimés. MAIS pour qu’ils aient de la valeur, nombre d’entre eux doivent être complétés d’une mention manuscrite : Lu et approuvé, Bon pour pouvoir, Bon pour solde de tout compte, ou encore des textes de plusieurs lignes lorsqu’il s’agit de se porter caution pour un loyer ou de témoigner en justice par exemple, mais pas seulement.

Sans écriture manuscrite impossible donc d’accomplir de nombreux actes simples de la vie sociale.

Celui qui n’écrit pas de sa main a donc besoin d’assistance pour les accomplir. Ne pas apprendre à un enfant à écrire de sa main en fait un futur handicapé social : celui qui n’écrit pas de sa main*  ne peut pas être à part entière un citoyen autonome. ( *de ses coudes, de son pied ou de sa bouche, bien évidemment pour les quelques personnes que la vie a privé de main)

Pourquoi apprendre à écrire correctement ?

Pour être efficace, l’écriture doit être lisible sinon elle ne remplit pas son rôle. A quoi sert d’écrire si personne n’arrive à vous lire ? La réplique habituelle est que beaucoup de médecins sont illisibles. Certes. Mais que ferait de l’ordonnance un pharmacien qui ne connaitrait ni le nom ni les propriétés des médicaments ? Il lui serait impossible de la déchiffrer. Écrire pour que seuls ceux qui connaissent très bien le sujet puissent lire n’a qu’un intérêt très limité. Pour être pleinement un acte de communication sociale, l’écriture doit être lisible. Bien que la pratique déforme naturellement l’écriture au fil de l’adolescence et des débuts dans la vie d’adulte, apprendre à écrire correctement depuis le début favorise la lisibilité quel que soit l’âge.

Pour être efficace, l’écriture doit être rapide. S’appliquer à tracer chaque lettre l’une après l’autre prend du temps et fait parfois perdre le fil de sa pensée. Comment prendre note de ce qu’on entend si on le fait trop lentement ? Comment ne pas agacer son interlocuteur si on met trop de temps à écrire devant lui ? La calligraphie est d’abord un art. L’écriture est d’abord un moyen de communication. Pour être efficace, l’écriture doit donc être réalisée dans les conditions normales de la communication.

Pour remplir correctement son rôle de moyen de communication, l’écriture doit pouvoir être présentable. Chacun adapte son comportement, sa présentation, ses attitudes pour se sentir à l’aise dans une relation. Il en va de même pour son écriture. Il y a l’écriture des brouillons, celle des notes prises à la volée pour soi, celle d’un papier écrit pour un ami, celle aussi qu’on peut laisser dans une boite à lettres pour signaler son passage à un client sans se sentir mal à l’aise.

Pourquoi apprendre correctement à écrire ?

L’objectif de l’écriture manuscrite est de laisser une trace personnelle de sa pensée (quel qu’en soit l’objet). C’est un moyen de communication différée. Écrire c’est donc tout d’abord produire du sens.  En toute petite section, en PS, et au début de la MS l’enfant ne produit pas encore du sens en écrivant de sa main. Il apprend ce qui lui servira à écrire correctement : tenue et maniement du crayon, tenue de la ligne, respect des proportions, sens de déroulement de ce qui sera très bientôt l’écriture. Muni de tout ce qu’il faut pour pouvoir techniquement écrire correctement  et ayant été abondamment confronté à l’écrit, l’enfant va alors pourvoir commencer à écrire. Il va découvrir peu à peu chaque lettre,  de quelle(s) forme(s) elle est composée, comment elle s’enchaîne aux autres déjà apprises, mais immédiatement il va utiliser cette lettre pour “produire du sens”, c’est à dire écrire, écrire en réfléchissant à ce qu’il écrit et non dessiner des lettres.

En effet, puisqu’écrire c’est produire du sens,  au fur et à mesure qu’on écrit on pense ce qu’on écrit, on ne pense pas au cheminement du crayon sur le papier. Pour qu’il y ait écriture, il faut donc qu’il y ait réflexion. Et cela dès le début (sinon il s’agit d’un dessin de lettres). On comprendra donc l’avantage qu’il y a de mettre l’enfant en situation de réfléchir à ce qu’il veut écrire avant d’écrire et de penser ce qu’il écrit au fur et à mesure qu’il écrit.

Il s’agit donc pour l’enfant , non plus de réfléchir à la façon dont il va tracer les lettres (il l’aura fait à la découverte de la lettre), mais de réfléchir à ce qu’il veut dire. Réfléchir à ce qu’il veut dire, ce n’est pas participer (ou pas, d’ailleurs, car il peut être distrait) à une réflexion collective sur ce que la classe veut exprimer, mais bien réfléchir seul à ce qu’il a l’intention de dire, lui. Apprendre correctement à un enfant à écrire, c’est lui apprendre non pas qu’on tourne à droite ou à gauche, qu’on monte ou qu’on descend pour écrire tel mot choisi collectivement, c’est, après lui avoir appris ce qui lui servira à écrire correctement, lui demander d’écrire en réfléchissant. Au tout début, la réflexion est limitée car les possibilités sont réduites, il ne connait que peu de lettres et il lui faut le temps de s’habituer à ce nouveau savoir-faire, mais très vite l’enfant va avoir compris comment fonctionne l’écriture et comment écrire en utilisant ce qu’il savait déjà et ce qu’il vient d’apprendre.

Apprendre correctement à écrire favorise l’autonomie de pensée en la libérant d’une part de la focalisation sur le geste, d’autre part de l’attachement systématique et obligatoire à une réponse collective.

Pour résumer d’une phrase, je dirais que : apprendre à écrire de sa main, apprendre à écrire correctement et apprendre correctement à écrire favorisent l’autonomie dans les démarches de la vie sociale, l’adaptation au contexte relationnel et l’autonomie de pensée.

Je n’aborde pas là la question fondamentale de la liberté d’expression et de communication face au numérique ; je l’ai développée dans un article dédié uniquement à la question :

 L‘écriture manuscrite et le numérique : nécessité et intimité de l’écriture manuscrite.

On peut lire aussi  :

l’école face à ses objectifs.

la place d’un enseignement structuré de l’écriture dans la prévention de l’illettrisme

On peut lire encore :

forme, geste et rééducation.

et pour visualiser les formes constitutives de l’écriture :

la forme et le geste.

Par |2019-02-21T15:04:26+01:0030 août 2015|1 Commentaire

Le rouleau, forme nouvelle ou reconsidération d’une forme déjà répertoriée

Au début de mon travail sur l’écriture j’étais bien ennuyée avec ce que j’appelle désormais le rouleau. Je n’arrivais pas à analyser sa place dans “le système”. C’est qu’en fait je n’avais pas encore vu que le système était … un système, donc devait fonctionner comme tel, à savoir qu’il devait être constitué d’éléments entretenant tous entre eux des relations fonctionnelles et/ou hiérarchiques. Je l’expliquais bien pour le 1ère unité, mais pour la 2ème, je séchais. A partir du moment où j’ai entrepris une thèse sur le système d’écriture, j’ai dû aller au coeur du problème et ne plus considérer le mot “système” comme une étiquette (comme on le fait couramment en matière d’écriture). Du coup, ce qui n’était pas encore pour moi “le rouleau” (et qui, dans ma position du tout début n’avait qu’une existence secondaire) ne pouvait plus être “un électron libre”. Je l’ai donc intégré en percevant son lien avec le pont et, de ce fait, en en faisant sa dérivée (pont refermé) mais le système fonctionnait mal. Il fallait donc réanalyser les relations intrasystémiques. Ce que j’ai fait après ma thèse. Je me suis alors rendu compte que, loin d’être d’importance secondaire, ce qui devint alors le rouleau avait une importance capitale, puisque c’était LA forme de base (de 2ème unité). L’enseignement de l’ensemble du système s’en trouve grandement facilité. De plus, avec l’accès à s et x son apport est d’un grand intérêt pour la production de texte.

Par |2019-02-21T22:54:03+01:0022 août 2015|0 commentaire

Ecrire à la maison / Ecrire à l’école maternelle

Lorsqu’on est parent, il est tentant de commencer à apprendre à écrire à son enfant avant-même qu’il aille à l’école. Est-ce une bonne chose ? Faut-il au contraire l’éviter ? Mais aussi, du point de vue de l’enseignant, vaut-il mieux alors tout reprendre ? Doit-on tenir compte des acquis ? Si oui, comment le faire ?

Je reçois une demande inquiète d’une enseignante qui me dit :

j’ai eu l’occasion de lire et de travailler avec votre méthode que j’ai vivement recommandée autour de moi.
Il y a 4 ans j’ai été en charge de l’écriture dans une classe de GS. J’ai lu votre ouvrage et expliqué en gros aux parents d’élèves que l’écriture en cursive s’apprenait à l’école et que je préférais que les enfants n’apprennent pas à écrire à la maison. Je l’ai spécifié aussi aux enfants en début d’année. Et puis nous avons démarré le travail sur l’horizontalité, la tenue de la ligne, les espacements, les capitales et en février il me semble nous avons commencé à écrire les petits mots du cahier bleu je crois (le, elle, celle …)
Ai-je commis une erreur en demandant de ne pas écrire à la maison même si certains enfants notamment une en particulier écrivaient déjà? Ai-je commis une erreur en reprenant la méthode au début et donc en commençant l’écriture en attaché “tard” dans la GS?
Merci de lire ce message et d’avance merci pour votre réponse.
Merci pour votre partage également et votre disponibilité.

Voici donc ma réponse :

Le problème essentiel de l’écriture à la maison est que les parents y voient surtout le respect du dessin des lettres. Sauf exception, ils oublient donc tout ce qui fait les fondements d’une écriture réussie : tenue de ligne, verticalité des axes, régularité des espaces, homogénéité des formes, préparation à la tenue du crayon, préparation à l’écriture des premières lettres, pour passer directement à l’écriture elle-même.

Si tel est le cas soit l’enfant gère mal l’ensemble des contingences spatiales de l’écriture ( il tient mal sa ligne, les lettres sont mal positionnées, mal proportionnées…), soit il concentre toute son attention et toutes ses forces pour suivre le trajet de la lettre, ce qui n’est pas la bonne façon d’aborder l’écriture.

Lorsque l’écriture est véritablement réussie, la production de la trace graphique ne demande aucun effort ; l’enfant peut alors se consacrer à la réflexion sur le contenu de l’écrit. C’est l’objectif en fin de GS ; c’est de toute évidence l’objectif que vous vous êtes fixé.

Pour cela, il vous fallait donc passer par la mise en place de la tenue de ligne, de la régularité des espaces etc. et vous l’avez fait.  Les capitales ne sont pas indispensables mais elles offrent une solution d’attente tant que l’enfant n’écrit pas en cursive. Vous ne dites rien de la mise en place de la forme de base de 1ère unité de mouvement (la boucle) ni de la tenue du crayon, mais je suppose que vous vous y êtes consacrée également. Donc il me semble que vous n’avez pas de raison d’être inquiète. Mais on s’inquiète toujours, n’est-ce pas, lorsqu’on a cette belle et lourde charge d’enseigner…

Une précision en ce qui concerne les lettres : l’habitude a consacré l’expression ”écriture en attaché”. C’est une grossière erreur qui empêche certains enfants de comprendre que l’écriture est un continuum : on s’arrête entre les mots pour qu’ils soient séparés pas entre les lettres pour les attacher. Forts de l’idée qu’ils écrivent “en attaché” beaucoup d’enfants tracent une lettre, s’arrêtent puis tracent la suivante, parfois même avec un petit trait de liaison.  Dire écriture cursive plutôt qu’écriture en attaché n’est pas une pédanterie, c’est une expression qui rend compte du fait que l’écriture court sur le papier.

Consciente que la formation des lettres n’est pas une évidence, consciente qu’il est bien légitime que les parents veuillent faire le maximum pour leurs enfants, je sors ces temps-ci deux nouveaux produits chez Hatier :

– un quadruple poster : abécédaire, réglettes individuelles, chiffres, processus de formation des lettres.

– un cahier dans la collection Les cahiers d’écriture – Différenciation et transversalité :  Le cirque.

Le premier est destiné à être affiché en classe. (Mais pourquoi pas aussi l’avoir à la maison ?)

Le deuxième est destiné à la classe mais aussi à la maison pour le cas où des parents voudraient préparer leur enfant à l’apprentissage de l’écriture.  Les enfants peuvent en effet y faire des productions différentes selon les besoins du moment. Il est conçu pour réconcilier les envies des parents et les exigences légitimes de l’école.

J’espère avoir répondu à votre question et avoir levé vos inquiétudes.

Par |2019-02-21T22:55:36+01:004 juin 2015|1 Commentaire

Bilans de mise en pratique de la méthode Dumont en classe

BILANS DE MISE EN PRATIQUE EN MATERNELLE  D’UNE  MÉTHODE D’ENSEIGNEMENT STRUCTURÉ DE L’ÉCRITURE FONDÉ SUR L’ANALYSE FONCTIONNELLE DU PROCÈS D’ÉCRITURE

 BILAN APRES ENVIRON DEUX ANS  DE MISE EN PRATIQUE DE LA METHODE EN MATERNELLE – 

Y D, 38 ans, institutrice depuis 1982, dont 12 années en Seine st Denis (ZEP).  1 année de pratique en CP, petite et moyenne section pendant 7 ans et 11 ans en grande section .

Depuis que j’enseigne à des “ 5 ans “, je suis confrontée à une demande très motivée des élèves quant à la nécessité de laisser trace de leur pensée, de leur imaginaire personnel .

Guidée par mes aînés, les I.O,  les fiches pratiques et autres rails, je parvenais à ce que les élèves atteignent leur but : écrire pour être lus ; ou simplement écrire pour être grand.

Néanmoins, malgré mes efforts pratiques et personnalisés, guidant telle main, traçant des pointillés, adoptant le script…je laissais aux maîtresses de CP le soin de codifier et de systématiser l’écriture ; puisque mes élèves ne semblaient décidément pas tous prêts à écrire lisiblement (malgré leur désir et mes efforts , je le répète ).

Monsieur Reymond (IEN)  fit intervenir Mme Dumont dans notre circonscription début 2001.

Aussitôt je décidais de tester cette méthode innovante, cadrée et complète .

2000/2001: (à partir de l’exposé de la conférence pédagogique ) grande section

Les courses aux zig-zag  désinhibent de suite les plus hésitants.

La séquence courte à recopier soulage .

Les alternances de gestes diversifient les exercices .

En bref, les progrès furent notoires, rapides, les élèves allégés d’un poids, fluidifiés dans leur geste ( et leur pensée !).

2001/2002 : grande section

On s’essaie avec les exercices préparatoires proposés dans le livre “ gestes d’écriture “ puis on “teste”  les cahiers d’éciture courante de février à juin .

A leur entrée en CP:   tous les élèves écrivent couramment, lisiblement et sans fatigue .

On note un séquençage et un déchiffrement des syllabes plus rapides.

– “N’écrire que ce que l’on sait” 1  rassure, fait patienter les plus audacieux : ils savent qu’ils apprennent réellement et qu’ils réussissent en toute conscience .

Mon bilan de fin de grande section et le bilan des maîtresses de CP ( testant en suivant les cahiers de CP) se rejoignent pour souligner une meilleure discrimination visuelle, une meilleure oralisation du geste d’écriture ( ex: grande boucle, coupe …) apportant une meilleure compréhension du langage écrit.

Les moyennes sections travaillent aussi  en suivant la méthode .

2002/2003 :

Dès septembre, les élèves de grande section sont donc prêts à apprendre les lettres, les alternances et les premiers mots ( bien plus tôt que l’an passé ):

Ils sont latéralisés et savent déplacer leur main de gauche à droite .

Tous peuvent tracer ou nommer les gestes graphiques de base .

Tous peuvent enchaîner des séquences de 4 gestes alternés sans avoir besoin de recours répétés au modèle  .

 

En janvier, dans ma classe 18 élèves sur 22 peuvent écrire lisiblement une phrase avec repérage mot à mot sur leur répertoire personnel : Tous peuvent copier une phrase simple en isolant graphiquement et sémantiquement chaque mot .

La méthode de Mme Dumont apporte un cadre à ma pratique par sa conception réfléchie, organisée et adaptée à chaque âge .

L’originalité des élèves y est respectée … ceux-ci peuvent très vite et très bien utiliser ce qu’ils savent faire pour écrire, décorer de manière simple, naturelle , spontanée mais résolue .

Ainsi l’effort demandé auparavant pour atteindre leur but est toujours là, c’est vrai mais progressif, adapté et gratifiant . On écrit pas à pas, sûrement et allègrement .

Parallèlement d’autres domaines ont été agréablement modifiés, sans apprentissage spécifique (autre que cette nouvelle méthode d’écriture ) :

  • Organisation spatio-temporelle
  • Perception visuelle et auditive
  • Attention motrice et motricité fine
  • Confiance en ses capacités
  • Confiance en ses auto-remédiations
  • Désir de réussir
  • Désir de soigner ses productions diverses

La réussite quotidienne des élèves en écriture renforce la perception positive qu’ils ont d’eux-mêmes : ils se sentent davantage capables de réussir dans tous les domaines .

Pouvoir expliquer, nommer ce qu’ils ont appris à gérer, à écrire, dans un mode de communication de “grands “ les rassure dans leur nouveau statut où ils s’ancrent plaisamment avant de se libérer pour lire (déjà bien armés ).

D. Juin 2003.

1- N’écrire que ce que l’on sait signifie ici ne jamais être contraint par l’enseignant d’écrire ce qu’on n’est pas prêt à écrire. En terme piagétien nous pourrions dire : ce sur  quoi on n’est pas en mesure de fonder des hypothèses à partir de ses propres connaissances ou observations. Nous pourrions encore dire : ne jamais être contraint par l’enseignant d’écrire ce qui nous mettrait en insécurité faute de repères

*  *  *  *  *  *  *

BILAN APRES ENVIRON DEUX ANS

DE MISE EN PRATIQUE DE LA METHODE EN MATERNELLE

M B– Grande section

La méthode de Mme Dumont est utilisée depuis deux ans environ dans notre école. Les changements ont été rapidement perceptibles dans le comportement des enfants et  leur manière d’écrire, dans les activités de lecture et dans d’autres domaines de compétences.

I – L’écriture

A-    Latéralité et tenue du stylo

Cette méthode fournit un outil agréable pour apprendre à reconnaître sa main droite, à bien tenir son crayon, à utiliser correctement le pouce, l’index et le majeur ainsi qu’à déplacer le bras qui écrit. Elle a l’avantage de s’appliquer sans distinction aux droitiers comme aux gauchers. Ainsi, un adulte droitier ne se sent plus démuni face à un enfant gaucher.

B-    La gestion statique

Mme Dumont distingue la gestion statique qui concerne l’organisation des chaînes graphiques sur une feuille et la gestion dynamique qui s’intéresse aux mouvements de l’écriture.

La gestion statique contribue à une bonne gestion de l’espace. Les enfants savent que l’on commence à écrire en haut à gauche, que l’on se déplace vers la droite et que, arrivé au bout de la ligne, on repart à gauche. D’autre part les mots sont bien écrits horizontalement et ne sont pas collés entre eux lorsque l’on écrit une phrase (phénomène couramment observé auparavant).

 

C-    La gestion dynamique

Cette méthode met en œuvre quatre gestes de base (les boucles, les coupes, les ronds et les ponts) qui permettent d’écrire rapidement les premiers mots et les premières phrases. Le fait de lever le crayon uniquement avant les lettres rondes implique une fluidité de l’écriture et donc une rapidité à écrire.

Les enfants n’ont pas peur d’écrire car ils n’éprouvent pas de grosses difficultés. L’écriture n’est plus un dessin fait pour reproduire un ensemble de lettres mais le résultat d’une analyse préalable du mot en gestes à accomplir pour écrire une chaîne graphique.

Tous ces apprentissages se font d’une manière ludique à l’aide de comptines et d’activités motrices qui permettent de s’imprégner des différentes compétences indispensables à l’écriture.

II- Les améliorations apportées à la lecture

Cette méthode comporte un certain nombre d’exercices qui favorisent la discrimination visuelle des lettres et des mots.

De plus, les enfants apprennent le nom des lettres qu’il est possible d’écrire avec chacun des gestes (par exemple, quand ils savent écrire les boucles et alterner leur taille, ils apprennent que la petite boucle est un « e », la grande boucle est un « l » et ils peuvent écrire les mots « le » et « elle »). Cette connaissance des lettres leur permet d’avoir davantage de repères lorsqu’ils voient un mot et ainsi de le mémoriser plus facilement. Enfin cette méthode leur fait acquérir une organisation spatiale de la feuille qui est la même en écriture et en lecture : sens de lecture ou d’écriture, organisation des mots en chaînes graphiques et retour à la ligne.

 

III- Autres avantages de la méthode

Grâce à l’utilisation des cahiers les enfants acquièrent très vite une autonomie dans le travail d’écriture. Pour les Grandes Sections, l’organisation répétée des deux pages qui se travaillent en même temps permet à l’élève de savoir ce qu’il doit faire après quelques séances. Ainsi, il peut prendre son cahier et faire son travail d’écriture sans avoir recours à l’adulte. Si l’écriture ne lui pose aucun problème, il peut avancer plus rapidement qu’un enfant qui a besoin de plus de temps et de répétitions et, s’il a été absent, il peut continuer à son rythme.

Lorsqu’un enseignant a plusieurs niveaux dans sa classe, cette méthode pose une base commune pour l’apprentissage de l’écriture qui est très agréable puisqu’elle est sous forme de chansons. L’utilisation des cahiers facilite la gestion des différents niveaux et permet à l’adulte de voir rapidement où en est chaque enfant et de retravailler ponctuellement avec les élèves qui ont plus de difficultés.

La méthode de Mme Dumont est donc très appréciable. Il n’existait concrètement aucune méthode concernant l’écriture, juste des progressions et quelques modèles de sens d’écriture des lettres . Maintenant, il existe un véritable outil qui permet aux enseignants d’apprendre aux enfants comment on tient un crayon, comment la main se déplace, comment les doigts agissent sur le crayon, quels gestes il faut maîtriser et dans quel ordre il faut les apprendre. Tout ce travail se fait, au départ, à l’aide de chansons que les enfants apprécient beaucoup. Avec cette méthode, les enfants apprennent à écrire avec plaisir.

 

  1. D. juin 2003

 

Par |2021-04-13T13:34:20+02:0015 mai 2015|0 commentaire

Archives de l’ancien livre d’or

Voilà plusieurs années que j’ai créé le livre d’or. C’était à la mode. Je l’ai presqu’immédiatement fait disparaître car je me demandais s’il y était bien à sa place, la vocation du site étant de participer à la mise en place d’apprentissages efficaces et épanouissants à travers l’enseignement de l’écriture et non de se donner à voir. J’ai pensé aujourd’hui à renouer avec lui. Vous voulez y écrire quelques mots ? N’hésitez pas. J’ouvre pour cela la rubrique “Commentaires”.

BETTINA Un petit coucou après les journées de l’écriture en juillet. J’ai remis au propre toutes mes notes et me sens d’attaque avec plein d’enthousiasme pour la rentrée de septembre. Les journées de l’écriture ont été très riches et je souhaitais te remercier pour ta générosité. A bientôt, par mail, en conférence ou lors d’une autre formation… Salutations de Charente Maritime Bettina

MARIE… Merci Danièle pour ton investissement sans faille auprès de tes élèves (et j’en sais quelque chose !) Merci pour cette passion qui ne te quitte pas et qui avec bonheur, intelligence et bon sens bouscule les idées reçues. Tu es une sorte de tsunami mais, de celui-là, on en redemande ! Merci pour le Lien. Sans doute y es-tu aussi pour quelque chose dans cette envie de peindre… Bravo pour tout cela. Marie.

AGNES Bravo Madame Dumont pour cet espace si riche et très complet, une vraie mine d’informations! Merci

ELODIE Un grand merci pour votre investissement remarquable ,votre site est une merveilleuse source , une lumière sur l’écriture. Merci car vous m’avez donné envie

JOHAN Saludos, expresarle mis mas sinceras felicitaciones por este wed, donde recoje parte de toda su experiencia y trayectoria como formadora en la escritura. Sobre todo que bien es ensenar desde tempranas edades donde el nino o nina es como una esponja que absorven todo cual se les ensene y que bueno que sus investigaciones y trabajos a favor de esta formacion esten sirviendo a muchos hombres y mujeres que dia a dia tienen el priviligio de formar al futuro del manana, y ello no solo en Francia sino en muchos paises que conocen de su experiencia, que bueno que su pais cuente con personas como usted seguro estoy y asi sera dejara un legado muy grande en pro del conocimiento para dicha ensenanza. Tomare muchos de sus tips en mi campo profesional, ya que igual nosotros los profesionales de la salud somos formadores tambien,y gracias por hacer llegar a millones de personas del mundo su amplio camino como profesional en la materia de la escritura. Desde VENEZUELA le aujuro que sigan los exitos!!!

CLAUDINE Chère Madame Dumont, Félicitations pour votre site. Félicitations et merci pour vos travaux. Dans notre école, nous appliquons toutes votre méthode depuis quelques années. En fait, nous avons commencé quand je vous ai connue pour la rééducation de mon fils. Félicitations aussi pour cela. J’ai vu que vous formiez des rééducatrices. C’est bien.  Encore merci ! Claudine

CAROLINE Un immense merci pour tout votre travail: la passion nous gagne ! Comment ouvrir l’intelligence si le corps est prisonnier ? Cette méthode est un coup de vent frais sur des pratiques enseignantes allant souvent à l’encontre du bon sens; elle permet de redonner le sourire à des enfants en souffrance. Et bravo pour votre site où l’on se promène d’un lien à l’autre avec la soif d’apprendre et de se corriger !

ANTOINE Je suis béotien en matière d’écriture mais je sais l’importance que ce site a pour toi… Il est l’aboutissement de longues années de travail! Félicitations Danièle. Ton fidèle ami. Antoine

MICHELE Danièle, rencontrée lors d’une formation en massage, cherchait dans ces ateliers comment “libérer” les articulations du bras et de l’épaule de façon à enrichir sa recherche sur la réeducation de l’écriture. J’ai rencontré quelqu’un de curieux, déterminé et qui sait faire partager sa passion pour le geste d’écriture. C’est une belle rencontre. Je suis heureuse de voir son site. Félicitations !

ROLAND Quoi de plus beau qu’une plume qui glisse sur le papier. C’est à la fois un geste, un langage, une caresse, une sculpture, une pensée unique de chaque être. et Danièle Dumont est tout cela à la fois. Continue mon amie à gravir la montagne pour nous offrir la lumière de l’écriture. Roland Soucho

VERONIQUE Continue à alimenter nos réflexions. Coucou Danièle, Good idea ce site. Bien organisé et clair, il donne l’envie d’y entamer une ballade intellectuelle. Tes conseils et le fruit de nos échanges me permettent d’évoluer dans ma pédagogie et je t’en remercie.

CHARIVARI, nous qui avons tant envie d’espoir…  Chouette, je suis bien contente de te retrouver ici. Merci pour ce partage !

DELPHINE Je suis heureuse de vous laisser un petit mot, afin de vous remercier pour vos réflexions et méthodes innovantes! Je vous ai ‘découverte’ il y a 3 ans, lorsque j’ai pris un CP pour la première fois. C’est une de mes collègues, maîtresse de CP, qui m’avait conseillé un de vos ouvrages. J’ai été convaincue par votre démarche! Alors un grand MERCI !!! Et longue vie à votre nouveau ‘bébé’!

SANDRA Chère Madame Dumont, Je vous remercie de m’avoir informée de l’ouverture de votre nouveau site web. Je me suis, bien entendu, empressée de le visiter, et je tiens à vous exprimer toute mon admiration pour sa conception ainsi que pour sa clarté. J’aime beaucoup le côté percutant de votre “accroche” : “Vous êtes perplexe… remédier.” Et j’espère très sincèrement que parents et enseignants se tourneront vers vos travaux et formations pour que les enfants en difficulté puissent, comme Flore Ann que vous avez si merveilleusement suivie, acquérir le geste d’écriture. Un geste ô combien salvateur ! Je vous remercie très sincèrement de tout ce que vous avez pu apporter à notre fille, et cela va bien plus loin que l’écriture en elle-même. Flore Ann a fait un très bon premier trimestre de CE1. Sa maîtresse est assez impressionnée par ses progrès en écriture, lorsque la demoiselle décide de s’appliquer. En effet, comme vous avez pu le constater, tout ce qui demande un effort ennuie considérablement cette petite puce. Néanmoins, son désir de bien faire semble avoir pris le dessus ces dernières semaines, et nous l’encourageons vivement dans cette voie. Je souhaitais vous tenir informée de l’évolution positive de votre petite élève, preuve supplémentaire, s’il en faut, de l’efficacité et de la fiabilité de la Méthode Dumont ! A très bientôt.

FRANCOISE Madame Dumont, C’est finalement depuis peu de temps que je m’intéresse à vos écrits, à votre façon d’appréhender l’écriture avec les enfants et je dois dire que votre approche me passionne! Mes progressions de graphisme sont parties au feu et j’ai tout repensé grâce à vous: il me semble y voir clair; tout cela me semble si logique! Bien-sûr, je n’ai commencé avec ma classe de GS que depuis novembre mais je compte bien vous tenir au courant de l’évolution… Un grand merci!

TOUFIK Bravo pour le site. N’étant pas du domaine je le trouve, cependant, bien fait et riche en informations.  Ce site, n’est pas uniquement une belle création de Danièle, mais, une source d’inspiration et d’apprentissage pour tous ceux qui s’intéressent à l’apprentissage de l’écriture.   Bravo encore Danièle

SAIDA Et si l’écriture m’était contée? elle retracerait le geste habile d’une femme persévérante, allant droit au but, se méfiant des détours, faisant des lignes et des tracés un tremplin vers d’autres horizons.

Bien des enfants sacrifient leurs rêves sur l’autel du “noir sur blanc” et c’est grâce à la “méthode Dumont” qu’ils osent les retrouver. Au nom de ces jeunes esprits à qui tu as su rendre confiance et sourire : Merci et surtout continue!

SEBASTIEN Tous mes compliments pour ce site et pour l’ensemble de votre travail que j’ai eu la chance de suivre dès ses débuts et qui me suscite toujours autant de respect et d’admiration.

ISABELLE J’ai assisté à l’une de vos conférences, combien dérangeante mais combien convaincante. Un très grand merci pour l’ensemble de votre travail. Félicitations pour ce site.

FRANCINE Merci pour ce site. Merci pour la richesse et la qualité de votre enseignement.

UGO Tous mes compliments pour ce site déjà fort riche dès son ouverture.

Merci de ce partage

PIERRE Félicitations !

Merci à vous de nous faire prendre conscience de ce qu’est le geste d’écriture dans toute sa complexité.

JULIE Merci Me Dumont. Vous êtes toujours à notre disposition. Vous avez fait un travail surprenant et fidèle à vos habitudes. Je ne suis pas surprise du résultat et je vois que vous n’avez pas fini. Merci d’avoir réalisé une méthode qui donne autant de bons résultats. Je ne regrette pas avoir fait le bon choix. Longue vie à ce site.

ANNE Merci Madame Dumont pour ce partage. Bravo pour ce site prometteur. J’utilise votre méthode depuis plusieurs années. Je suis très satisfaite.

MARTINE C’est un honneur pour moi de déposer des mots sur ce livre d’or. Merci pour ce site remarquable, témoignage d’un long travail de recherche, d’observation et de partage. Ce grand livre numérique est loin d’être achevé. Je n’en doute pas quand on connait la détermination de l’auteur. C’est instructif et réconfortant de savoir que l’on pourra tourner les pages ensemble.

Merci pour l’abnégation, la patience, l’écoute et le suivi individuel et collectif à toute heure du jour et de la nuit…

Dans l’espoir profond de pouvoir servir avec respect et qualité ce précieux enseignement, encore merci.

Par |2023-02-11T20:04:12+01:0015 mai 2015|1 Commentaire

Des questions sur l’enseignement trilingue

Des questions récurrentes m’ont été posées au sujet des classes trilingues (français/arabe/anglais) et tout particulièrement pour l’écriture arabe. En voici une liste. J’y répondrai aussitôt que possible après la conférence du 15 avril.

1- En maternelle à quel moment, entrer dans l’écrit en arabe?en anglais?

2- Quel est le degré d’exigence demandé en GS en écriture (harmonie des lettres, proportionnalité, taille…)?

3- Quel bagage linguistique nécessaire l’élève doit-il acquérir avant d’entrer dans l’écrit (les 3 langues)?

4- En cas de tonus inadapté, de maladresses (manipulation, graphomotricité..), quels outils mettre en place? Comment aider cet enfant à écrire en cursive ou du moins à entrer dans l’écrit?

5- En arabe : les activités de graphisme qui préparent à l’écriture, en quelle période les commencer en MS et GS?

6- Existent-ils des activités graphiques concernant uniquement l’arabe ou l’anglais qui peuvent être mis en place?

7- Si on peut entrer dans l’écrit en arabe dès la GS ou le CP, peut-on utiliser des lignes Seyes comme en français?

8- En GS, peut-on commencer l’entrainement à l’écriture de quelques jours de la semaine ou du mois en cours en suivant un modèle en pointillé, sur fiche plastifié par exemple? quel serait la taille idéale du modèle à proposer?

9 – comment bien cadrer l’écriture d’un élève? par une seule ligne, 2 lignes, mettre des interlignes?

10- quels supports à mettre en place pour préparer le geste graphique et dans quel ordre? (sable, pâte à modeler…) ?

11- L’entrée dans l’écrit signifie-t-elle entrée dans le geste graphique, ou entrée dans de la sémantique de l’écrit, dans l’encodage, dans la reconnaissance globale de mots ?

12- Comment justifier l’entrée précoce dans l’écrit dans le contexte linguistique de la diglossie des pays de langue arabe.

Par |2015-06-18T00:24:11+02:0013 avril 2015|0 commentaire

Les débuts dans l’écriture.

A savoir pour commencer une fois qu’on connait les formes de base et leurs dérivées ( http://legestedecriture.fr/du-nouveau-dans-les-formes/)

– Une grande boucle n’est pas une autre forme que la boucle ;

– une grande boucle n’est pas une petite boucle en plus grand.

– Une grande boucle s’obtient avec le même geste que la boucle mais en tirant les doigts vers le haut.

Donc on peut enchaîner petites et grandes boucles en jouant sur le mouvement des doigts qui tournent sans trop se déplier ou qui tournent en tirant les doigts vers le haut.

En passant une série de petites boucles dans “la machine à étrécir” (un rectangle qu’on aura tracé sur la feuille) on obtient une série de petites étrécies (cliquer sur l’image).

La création des étrécies

La création des étrécies

En passant tout un chapelet de boucles de dimension diversifiées, on obtient tout un chapelet d’étrécies.

En faisant tout un chapelet de petites boucles, grandes boucles, petites étrécies, grandes étrécies qui se suivent de façon (qu’on peut percevoir comme) aléatoire, on peut isoler des groupes de lettres formant des mots :

On peut ainsi montrer les mots ”le”, ”il”, ”elle” ”lui” etc. en fonction des choix ou des besoins.

C’est cette danse des doigts que je suggère de faire faire aux enfants pour entrer dans l’écriture : ainsi, ils écrivent d’abord ”elle lit” ; ensuite seulement ils décomposent leur phrase en mots puis en lettres. Tout cela dans la même séance.

Je suggère donc de faire faire des séances ”danse des doigts” (qui produisent des séries aléatoires de boucles et d’étrécies) pour finir par faire découvrir l’écriture à partir de ces productions.

Pour cela il faut cependant que la gestion statique de l’espace graphique  soit réussie (que les enfants écrivent droit, vertical, régulier et régulièrement espacé)  pour que les productions puissent d’emblée déboucher sur de l’écriture.

Par |2019-02-21T21:29:46+01:0022 janvier 2015|0 commentaire

Du nouveau dans les formes.

L’écriture cursive manuscrite se décompose en très peu de formes qui sont produites par deux  unités de mouvement seulement.

Ces unités de mouvement vont toutes les deux de la gauche vers la droite.  C’est le propre de notre écriture cursive latine (à l’opposé de l’écriture de l’arabe ou de l’hébreu qui vont de la droite vers la gauche). La première y va ”en passant par en bas”. La deuxième y va ”en passant par en haut”.

Chacune des deux unités de mouvement donne une forme de base.

  • La forme de base de 1ère unité  est la boucle (on l’obtient en faisant tourner ses doigts en passant par en bas pour aller vers la droite lorsqu’on fait tourner ses doigts).
  •  La forme de base de 2ème unité est le rouleau (on l’obtient en faisant tourner ses doigts en passant par en haut pour aller vers la droite lorsqu’on fait tourner ses doigts).

Les habitués de ma méthode trouveront ici un changement que ceux qui m’ont eu en formation ce dernier trimestre 2014/2015 connaissent déjà (c’est que je poursuis ma recherche et ma réflexion) :  le pont refermé devient la forme de base de 2ème unité et non la 1ère dérivée et son nom ne peut plus lui être conservé puisqu’il précède le pont.  Fruit d’un même mouvement que celui que fait l’enfant en enroulant ses bras l’un autour de l’autre (pour mimer le moulin qui tourne ou la galette qui s’enfuit) cette forme ne pouvait s’appeler autrement que … le rouleau.

Chaque forme de base a deux attributs : un lieu d’attaque et un sens de déroulement. Les formes dérivées s’obtiennent en changeant l’un des deux attributs : le degré d’arrondi pour la 1ère, le lieu d’attaque pour la 2ème.

Ainsi,

  • en perdant son arrondi la boucle dérive en étrécie,
  • en changeant de lieu d’attaque elle dérive en rond ;
  • en perdant son arrondi le rouleau dérive en pont
  • en changeant son lieu d’attaque le rouleau dérive en jambage bouclé.
  • Le jambage bouclé a une dérivée secondaire : le jambage bâtonné.

Rien ne change dans la formation des lettres, c’est juste plus simple à expliquer aux enfants car on y voit mieux que chaque unité donne lieu à des formes  de base et dérivées en suivant le même processus :

  • lieu d’attaque à gauche et forme arrondie pour les formes de base,
  • perte de l’arrondi (de l’enroulement) pour leur 1ère dérivée
  • attaque en haut à droite pour leur 2ème dérivée.

 

 

Par |2019-02-21T21:27:33+01:0022 janvier 2015|5 Commentaires

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