Il était condamné à ne jamais écrire de sa main
Votre enfant ne pourra jamais écrire ! Il faut que le passer au clavier. Combien de parents, parfois en larmes, m’ont rapporté ces phrases terribles ! (suite…)
Votre enfant ne pourra jamais écrire ! Il faut que le passer au clavier. Combien de parents, parfois en larmes, m’ont rapporté ces phrases terribles ! (suite…)
Voilà déjà commencée la dernière semaine d’école de l’année 2018. En cette période de l’année, c’est le rush pour tout boucler. L’école n’y échappe pas. On s’affaire pour que tout soit prêt pour Noël. (suite…)
En cette période de rentrée scolaire, bien qu’elle commence déjà à être un peu derrière nous, quelques mots sur les (suite…)
Le lecteur trouvera plusieurs exemples du tableau de double différenciation et transversalité dans Le geste d’écriture (Edition 2016)
Une petite piqûre de rappel. Cela n’est pas inutile lorsque j’aperçois çà et là sur des blogs ou sur des pages FaceBook quelques informations erronées ou tronquées. Il s’agit de la prise en compte des (suite…)
Devant les difficultés de certains enfants, la question de l’écoute des consonnes mérite d’être soulevée.
Les faits existent. On peut les accepter, s’en accommoder, les nier. On ne peut pas les supprimer. Je ne vais pas me lancer dans une théorie détaillée d’autres l’ont fait bien avant moi . Pour des détails fournis on peut voir là ou là ou encore sur bien d’autres sites, celui-ci encore… Je veux juste parler de choses simples. Lorsque je parle, l’air sort de ma bouche librement, ou bien il est entièrement bloqué, ou bien il est entravé. Lorsqu’il sort librement on produit une voyelle. Tout le monde est d’accord là-dessus. Le reste est appelé « consonne ». (J’élude la question des semi-… voyelles ou consonnes. On me le pardonnera je pense.) C’est dans ce regroupement du « reste » que les problèmes apparaissent : certaines « consonnes » laissent passer un peu l’air on peut les entendre (par exemple ssssss). D’autres ne le laissent pas passer du tout, et c’est là que commencent les problèmes.
Je propose donc les distinctions suivantes :
Voyelle = qui porte la voix
Consonne = cum-sonare = qui sonne avec, donc qui ne peut pas sonner sans… (le mot « consonne » existe depuis longtemps, mais je souhaite revenir sur son application stricto sensu à tout ce que nous appelons des « consonnes ».
Solsonne = solus-sonare = qui sonne seule.
Je reprends dans un autre ordre :
– La voyelle porte la voix : j’ouvre la bouche et je fais aaaaa, ooooo etc.
– La solsonne « sonne seule » : je ferme un peu la bouche et je fais sssssss, zzzzzzz, etc.
– La consonne … ne peut « sonne » qu’avec :
Pour prononcer la lettre p je ferme d’abord la bouche puis… je l’ouvre pour prononcer la lettre. Mais quand je l’ouvre l’air sort, donc la voix sort donc je prononce une voyelle et ça fait : pe, pa, pi etc.
Je peux aussi ouvrir la bouche mais pas trop. Seulement, pour prononcer la lettre, il faut « débloquer le son » comme quand j’ouvre la bouche pour faire ta, et ça fait par exemple ts ou tz
En résumé :
– Je peux dire : aaaaaaaaaaaaaa en continue, donc sans marquer de temps d’arrêt : a porte la voix, c’est une voyelle
– je peux dire : ssssssssssssss idem : s sonne seule, c’est une solsonne
– mais je ne peux pas dire tttttttttttttttttttttttttt sans marquer un arrêt entre les t : t ne peux pas sonner seul, c’est une consonne.
– Je peux faire aaaaaaaaaaaa, sssssssssssssss, taaaaaaaaa, tsaaaaaaaaa, mais pas tttttttttttttttttttt
Voir aussi sur le sujet le lien avec la pédagogie Montessori
Dans toutes les lettres de notre alphabet il existe au moins un tracé qui se dirige vers la droite par un mouvement concave (y compris les m et n puisqu’ils se terminent en tournant vers la droite pour toucher la ligne). Ce mouvement est donc essentiel pour écrire, donc pour apprendre à écrire. (Au tout début de l’écriture il sert à écrire des e, des l, des i …)
Pour enseigner ce mouvement j’ai inventé un relais de hockey pratique plus efficace que le jeu de croquet que je proposais précédemment mais qui se fondait sur les mêmes principes.
La question m’a été posée de savoir si ce jeu ne posait pas problème aux gauchers. Voici ma réponse.
Ayant le même objectif que les droitiers (encoder la 1ère unité de mouvement – qui sera utilisée plus tard dans l’écriture de toutes les lettres cursives sans exception) les gauchers suivent la même règle du jeu que les droitiers : ils se placent au même endroit et frappent dans le même sens.
Ils font donc « pareil »… mais différemment.
« Pareil » parce que c’est la même règle du jeu. « Différemment » parce qu’ils sont gauchers donc on ne va pas leur faire faire des gestes de droitiers. C’est la même chose lorsqu’ils écrivent : on tient compte du fait qu’ils utilisent la main, donc le bras, gauche et on leur fait avancer un peu plus leur bras sur la table que le fait le droitier. Le geste n’est pas exactement le même mais le déroulement de l’écriture reste le même.
Donc, pour le jeu de hockey, le gaucher se placera comme le droitier sur le tapis, la piste à sa gauche, il se tournera pour poser le palet sur la piste entre les deux rangées de tapis comme le droitier. En revanche, tandis que le droitier restera plus ou moins face à la piste, le gaucher se tournera plus ou moins vers le lieu où il va diriger son palet afin que son épaule gauche pivote pour pousser le palet (alors que l’épaule du droitier « s’ouvre » plus précisément fait écarter son bras du corps.) Il sera ainsi dans une position confortable ; à l’inverse du droitier, sa main droite sera en haut pour servir d’appui, de pivot, et sa main gauche sera en bas pour assurer le mouvement de balancier nécessaire pour pousser le palet.
L’enfant comprend bien que la règle d’un jeu s’applique au jeu en question et que, pour d’autres jeux il y a d’autres règles. La progression des activités : relais de hockey, mime du relais avec le foulard, jeu de foulard, trace du mouvement sur plan vertical lui fait situer à posteriori cet apprentissage dans la préparation à l’écriture.
Cela ne change rien au fait que dans d’autres jeux, y compris le hockey qui suit la règle traditionnelle ou une autre règle, il agira en fonction de son sens de déroulement habituel : de la droite vers la gauche.
Cette préparation à l’écriture n’est pas plus perturbante que de faire écrire un enfant gaucher au tableau. Les programmes moteurs s’adaptent instinctivement.
Pour que l’enfant comprenne ce qu’il doit faire, l’enseignant montre l’activité sans pour autant faire une démonstration explicite de la façon de placer ses mains (sauf exception) ni pour le gaucher, ni pour le droitier, sauf si cela s’avère nécessaire. Certains actes sont instinctifs, naturels l’enseignant n’a pas à intervenir à ce sujet.
Pour comprendre qu’il n’y a pas de risques, il suffit de regarder les barres de t d’un gaucher : sauf s’il a été brimé par un enseignant rigide, le gaucher, qui pourtant a appris à écrire de gauche à droite, trace les barres de t de droite à gauche alors que personne ne lui a dit de le faire. Il suit « la règle du jeu » de l’écriture mais revient à sa propre façon de faire en dehors de cette règle (soulignements, traits de séparation, figures géométriques etc.).
Je reçois aujourd’hui cette question : Je suis enseignante en CP. Je vous remercie pour votre ouvrage et vos cahiers d’écriture qui m’éclairent énormément. Cependant à ce jour, je m’interroge toujours sur le pourquoi les élèves (suite…)
Question : J’ai lu votre travail avec intérêt et j’aimerais mettre en place votre méthode d’écriture cette année. Je suis enseignante en CP en ZEP. Mes collègues de m (suite…)