Cet article me semblait inutile car tout enseignant sait bien ce qu’est une lettre.

Mettant en avant une formation récente à l’enseignement de l’écriture qu’elle a donnée , on peut lire sur le site d’une non enseignante “la lettre e est la forme de base de l’écriture”.

Si la lettre e n’est composée que d’une seule forme (la boucle) elle ne peut pas être réduite à une forme. Confondre forme et lettre relève de la même ignorance que confondre chiffre et nombre. L’une sert à composer l’autre mais l’une ne se résout pas à l’autre. Cette confusion peut être une gêne pour la perception de la relation graphophonologique par le jeune enfant. La compréhension de l’acte d’écriture, et plus précisément de ce que j’appelle le geste d’écriture, implique chez l’enseignant la compréhension de ce qu’est le langage et la compréhension de ce qu’est la lecture.

Lorsque j’ai crée le concept de forme de base en 1993 puis, plus tard, de proche en proche j’ai conceptualisé le système d’écriture, j’ai voulu fournir aux enseignants des outils pour comprendre et enseigner l’écriture.

Une “forme de base” est à la base de quelque chose et non un simple élément juxtaposable. Elle suppose donc des “produits dérivés”. L’écriture se compose donc de formes de base et de leurs dérivées.

Les formes de base sont les concrétisations des deux unités de mouvement. La boucle est la forme de base de 1ère unité. Le rouleau est la forme de base de 2ème unité (2ème car, n’existant seul dans aucun lettre, il a besoin de la 1ère unité pour exister)

Il existe donc deux formes de base : la boucle et le rouleau. Celles-ci ont deux attributs : un lieu d’attaque et un degré d’arrondi. En changeant l’un des deux attributs on obtient deux dérivées : l’étrécie et le rond pour la boucle, le pont et le jambage pour le rouleau.
Les premières dérivées sont obtenues en changeant le degré d’arrondi ; les deuxième en changeant le lieu d’attaque. En changeant le degré d’arrondi du jambage, on obtient une dérivée secondaire : le jambage bâtonné.

Pour aller plus loin …