Comment suivre les progrès des enfants ?
En cette période de rentrée scolaire, bien qu’elle commence déjà à être un peu derrière nous, quelques mots sur les (suite…)
En cette période de rentrée scolaire, bien qu’elle commence déjà à être un peu derrière nous, quelques mots sur les (suite…)
A l’heure de la mise en ligne de la liste des enseignants que j’ai formés au fil du temps à rééduquer l’écriture et, depuis peu, à enseigner à leurs collègues ma méthode d’enseignement de l’écriture*, la présence sur mon site d’une brève présentation synthétique de la dernière édition du Geste d’écriture m’a semblé s’imposer.
La voici donc.
Présentation_édition-2016_Geste-d-ecriture
* Pour rappel, seuls ces formateurs-là ont été formés à cet enseignement. Leur site se reconnaît à la présence du logo Méthode Dumont, logo de la marque Dumont pour l’enseignement de l’écriture.
Le 91ème congrès de l’AGEEM aura lieu à Nancy début juillet 2018 sur le thème suivant : comment (suite…)
AVERTISSEMENT PRÉALABLE
Je vois fleurir les annonces “formation au geste d’écriture”.
Je rappelle que je n’ai formé actuellement qu’un petit nombre de personnes pour être formateur en enseignement du geste d’écriture ou de la pédagogie méthode Dumont en général .
Ces personnes figurent sur la liste des rééducateurs en écriture. Leur site se reconnait au logo “Bien écrire, méthode Dumont” (voir en marge de gauche) dont je leur autorise explicitement l’usage.
Toute personne qui prétendrait former des enseignants, des parents ou toute autre personne à la méthode Dumont et dont le nom ne figurerait pas sur cette liste le ferait abusivement. La méthode Dumont ne saurait en effet être enseignée à ce niveau par quiconque ne la possède pas. Pour la quasi totalité, les formateurs méthode Dumont sont enseignants. Ils sont rééducateurs en écriture et ont suivi une formation spécifique pour former eux-même les enseignants à l’enseignement du geste d’écriture.
Pas moins de 13 conférences m’ont fait sillonner la France au premier trimestre de cette année 2018. S’y sont ajoutées des journées de formation. C’est, à ce jour, environ 400 conférences ou formations que j’ai eu le plaisir d’assurer pour vous.
Quelques enseignants de circonscriptions alentours viennent parfois assister aux conférences. J’en suis honorée et ravie. Ces dernières années vous en avez trouvé l’annonce sur mon site quelques temps à l’avance.
Fin 2017 il s’est passé quelque chose : Une conférence avait été prévue pour une centaine d’enseignants, nombre réduit par rapport au public moyen que j’ai le plaisir de rencontrer. C’était dans une belle et grande salle de 300 places. Surprise ! La salle était presque pleine ! Ils étaient environ 250 à s’être déplacés. Que se serait-il passé si la salle n’avait pu accueillir que les 100 qui devaient émarger ?
Les 150 de plus étaient vraiment “en plus”. Et ce n’était même pas des inscrits de dernière heure comme ce fut le cas en Belgique il y a bien longtemps où, arrivée sur les lieux, je me retrouve dans un amphithéâtre alors qu’on m’avait annoncé une salle plate de dimension moyenne : c’est qu’il y avait eu le double d’inscrits qu’il n’en avait été prévus !
En conséquence, pour éviter ce problème de surnombre qui croise celui des mesures de sécurité, le lieu précis mes conférences pour l’Éducation nationale n’est plus annoncé à l’avance et il faut passer par la circonscription concernée pour savoir si l’on peut être présent sans avoir été convoqué.
Pour des raisons de commodité, il est présenté par semestres de l’année civile plutôt que par trimestres scolaires . Il est actuellement en cours d’élaboration. Le détail de chaque formation est consultable là.
Pour finir cet article, je voudrais partager avec vous le bonheur que j’ai eu à lire ce message :
Quelle magnifique conférence vous avez tenue ce soir sur Six fours. En 15 ans d’enseignements je n’ai jamais eu la chance de rencontrer une personne aussi intéressante. Vous avez donné et transmis votre savoir. Et je n’ai qu’une seule envie à mon tour de donner et de transmettre à mes élèves de toutes les choses que j’ai découvertes ce soir .
» Écrire, c’est une manière de vivre. » comme le disait si bien Gustave Flaubert. J’ai eu ce soir l’impression que l’écriture c’est votre manière de vivre. Je vous souhaite une belle route à travers la France où plein d’autres enseignants auront la chance de vous rencontrer. Mille mercis Sandra
Merci Sandra !
Pour un aperçu des conférences c’est ici
Dans toutes les lettres de notre alphabet il existe au moins un tracé qui se dirige vers la droite par un mouvement concave (y compris les m et n puisqu’ils se terminent en tournant vers la droite pour toucher la ligne). Ce mouvement est donc essentiel pour écrire, donc pour apprendre à écrire. (Au tout début de l’écriture il sert à écrire des e, des l, des i …)
Pour enseigner ce mouvement j’ai inventé un relais de hockey pratique plus efficace que le jeu de croquet que je proposais précédemment mais qui se fondait sur les mêmes principes.
La question m’a été posée de savoir si ce jeu ne posait pas problème aux gauchers. Voici ma réponse.
Ayant le même objectif que les droitiers (encoder la 1ère unité de mouvement – qui sera utilisée plus tard dans l’écriture de toutes les lettres cursives sans exception) les gauchers suivent la même règle du jeu que les droitiers : ils se placent au même endroit et frappent dans le même sens.
Ils font donc “pareil”… mais différemment.
“Pareil” parce que c’est la même règle du jeu. “Différemment” parce qu’ils sont gauchers donc on ne va pas leur faire faire des gestes de droitiers. C’est la même chose lorsqu’ils écrivent : on tient compte du fait qu’ils utilisent la main, donc le bras, gauche et on leur fait avancer un peu plus leur bras sur la table que le fait le droitier. Le geste n’est pas exactement le même mais le déroulement de l’écriture reste le même.
Donc, pour le jeu de hockey, le gaucher se placera comme le droitier sur le tapis, la piste à sa gauche, il se tournera pour poser le palet sur la piste entre les deux rangées de tapis comme le droitier. En revanche, tandis que le droitier restera plus ou moins face à la piste, le gaucher se tournera plus ou moins vers le lieu où il va diriger son palet afin que son épaule gauche pivote pour pousser le palet (alors que l’épaule du droitier “s’ouvre” plus précisément fait écarter son bras du corps.) Il sera ainsi dans une position confortable ; à l’inverse du droitier, sa main droite sera en haut pour servir d’appui, de pivot, et sa main gauche sera en bas pour assurer le mouvement de balancier nécessaire pour pousser le palet.
L’enfant comprend bien que la règle d’un jeu s’applique au jeu en question et que, pour d’autres jeux il y a d’autres règles. La progression des activités : relais de hockey, mime du relais avec le foulard, jeu de foulard, trace du mouvement sur plan vertical lui fait situer à posteriori cet apprentissage dans la préparation à l’écriture.
Cela ne change rien au fait que dans d’autres jeux, y compris le hockey qui suit la règle traditionnelle ou une autre règle, il agira en fonction de son sens de déroulement habituel : de la droite vers la gauche.
Cette préparation à l’écriture n’est pas plus perturbante que de faire écrire un enfant gaucher au tableau. Les programmes moteurs s’adaptent instinctivement.
Pour que l’enfant comprenne ce qu’il doit faire, l’enseignant montre l’activité sans pour autant faire une démonstration explicite de la façon de placer ses mains (sauf exception) ni pour le gaucher, ni pour le droitier, sauf si cela s’avère nécessaire. Certains actes sont instinctifs, naturels l’enseignant n’a pas à intervenir à ce sujet.
Pour comprendre qu’il n’y a pas de risques, il suffit de regarder les barres de t d’un gaucher : sauf s’il a été brimé par un enseignant rigide, le gaucher, qui pourtant a appris à écrire de gauche à droite, trace les barres de t de droite à gauche alors que personne ne lui a dit de le faire. Il suit “la règle du jeu” de l’écriture mais revient à sa propre façon de faire en dehors de cette règle (soulignements, traits de séparation, figures géométriques etc.).
Lors de la sortie de la police de caractères Cursive Dumont maternelle, nous avions précisé que le fonctionnement de la police est lié à celui des variantes contextuelles de la technologie Open Type. A ce sujet nous avions déploré que Libre office ne mette pas encore en œuvre les variantes contextuelles. Mais voilà qui est fait : La version de Libre Office qui fera fonctionner correctement la police est en cours de finalisation. Elle devrait être disponible très rapidement (Version 5.3). Pour information, voici le lien de téléchargement de Libre Office version 5.3.0 beta 2. , la version d’essai.
La rectification a été faite dans le descriptif .
Je reçois ce jour un double message fort intéressant. Sa première partie propose une comptine.
Bonjour Madame Dumont.
J’ai assisté à une de vos conférences et acheté votre dernier livre. Merci pour ce travail qui éclaire ce qu’est notre écriture et comment l’enseigner.
Je voudrais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai créé une comptine pour ramener au calme. Elle n’a pas d’air (ce n’est pas une chanson). Mais il faut marquer les syllabes régulièrement, avec la voix, avec les mains ou les pieds pour obtenir une pulsation.
La voici :
Je sais parler tout bas
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire
zoum et zoum et pomme de terre.
On peut l’associer à des gestes si on ne tape pas dans les mains : mains à plat l’une contre l’autre pour le raplapla, faire semblant de se servir du thé pour le deuxième vers et mettre un doigt devant la bouche pour la fin.
On peut dire cette comptine (le terme est ici approprié puisqu’elle permet de compter le temps en durées égales) lentement ou rapidement : on fait ainsi varier le tempo.
Elle est de plus efficace pour ramener le calme, recentrer les élèves.
Elle est de ma part un hommage à Louis Prima (zoum et zoum).
Cordialement,
Stéphane Lebrun (instit de maternelle MS)
Je trouve votre petite comptine tout à fait ravissante. C’est un bon étayage du rythme d’espace qui sert à apprendre à tenir la ligne et à gérer l’espace sur l’horizontale. Je proposerais la gestuelle suivante :
Je sais parler tout bas on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et raplapla on frappe dans les mains
Je sais bien chuchoter on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et tasse de thé on frappe dans les mains
Je sais surtout me taire on met un doigt devant la boucle
zoum et zoum et pomme de terre. on fait semblant de frapper dans les mains
Elle me semble effectivement particulièrement propice à ramener le calme et à recentrer l’attention.
En ce qui concerne son usage en étayage de la gestion statique de l’espace graphique, on pratique ensuite comme il est indiqué pour l’ensemble des comptines : frappes sur la table, frappes sur la table en avançant vers la droite, taches de peinture à l’éponge.
Merci Stéphane pour ce partage
L’année 2016/2017 voit l’arrivée de la nouvelle édition du Geste d’écriture et la publication d’un nouveau cahier (suite…)
Le relai de hockey consiste à pousser le palet le plus vite possible pour que son équipe ait terminé la première.
L’objectif de l’enfant est que son équipe gagne la partie. L’objectif de l’enseignant est d’enseigner la 1ère unité de mouvement : celle qui va de la gauche vers la droite “en passant par en bas” (et qui forme la boucle, l’étrécie et le rond, lesquels forment entièrement les lettres e, l, f, i, u, t, b, c, o, a, d et une partie de chacune des autres lettres, d’où son importance capitale).
La question s’est posée de savoir comment évaluer le groupe gagnant lorsqu’il n’y a pas le même nombre d’enfants dans chaque groupe ou lorsqu’il y a trop peu d’enfants par groupe.
La réponse est toute simple : il s’agit alors de compter les passages et ce n’est plus le dernier enfant à passer qui marque la fin de la partie mais un signal sonore. Comptons donc les passages.
Pour cela prévoir des jetons dont le nombre varie en fonction du nombre de groupes, du nombre d’enfants, et surtout de la durée de l’exercice et deux boites par groupe : une où seront posés les jetons au départ, une où chaque enfant jettera un jeton à chaque passage. Les deux boites seront placées près du mur à la fin de chaque piste Les différencier par leur dimension me semble plus efficace que par leurs couleurs : une petite pour les prendre, une grande pour les déposer.
Le groupe qui comptera le plus de jetons dans sa grande boite aura gagné.
Une enseignante de maternelle m’envoie la question suivante : Je vais enseigner à la prochaine rentrée dans une classe de MS/GS. Je relis avec beaucoup d’attention votre livre « Le geste d’écriture » (suite…)