Enseigner l’écriture

Participation à la formation des enseignants et futurs enseignants à l’enseignement de l’écriture.

ENSEIGNER L’ÉCRITURE –  1 bis)  ÉCRITURE ET SENS

COMMENT FONDRE DANS UN MÊME CONCEPT UNE MÉHODE – DONT PAR DÉFINITION ON PEUT S’ATTENDRE A CE QU’ELLE AIT DES RIGIDITÉS – ET LA PRODUCTION DE SENS en tentant d’échapper à la lourdeur que laisserait présager l’expression. 

           Écrire ce que l’on pense.

Les mots du cahier sont écrits avec la police d’écriture Cursive Dumont maternelle. 

Après l’introduction par un constat, cet article est le premier d’une série destinée à participer à la formation des enseignants et futurs enseignants à l’enseignement de l’écriture.

Cette série traitera d’un thème par article. (suite…)

Par |2021-03-31T10:01:55+02:0014 décembre 2020|1 Commentaire

Comptines pour apprendre à écrire

Les paroles et les partitions des Comptines pour apprendre à écrire ont été publiées pour la 1ère fois aux éditions Hatier dans Le geste d’écriture édition 1999. Le CD a été publié en 2003 au CRDP d’Amiens.   Elles ne sont pas libres de droit mais vous pouvez mettre un lien vers votre site pour les écouter.

En introduction voici le pot-pourri

Leur objectif premier est d’être un étayage auditif de la régularité des espaces de l’écriture.  Les premières servent aussi de support à l’apprentissage de la tenue du crayon.

Cette page (dont les comptines ci-dessous) est actuellement en réfection. Merci de votre compréhension. 

Lorsque j’ai créé le cup-song pour apprendre à écrire (que j’ai intitulé Le chant des gobelets) j’ai réutilisé l’air de la 1ère comptine, Mes mains, qui peut être écouté ci-dessous. Les paroles se trouvent en page 85 de la nouvelle édition du livre Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 – Différenciation et transversalité.

Les comptines pour apprendre à écrire sont donc surtout destinées à étayer, par la frappe du tempo dans les mains ou sur la table, l’encodage de la régularité des espaces de l’écriture. Les enfants tapent régulièrement dans les mains lorsqu’ils entendent la musique et lorsqu’ils chantent.

Ensuite, ils peuvent taper de même sur la table puis taper en avançant la main vers la droite quatre fois de suite pour revenir à la cinquième fois à leur point de départ.

Plus tard, hors musique, ils frapperont de même sur la table en évoquant le tempo mentalement. Plus tard encore, ils déposeront consécutivement quatre taches de peinture au moyen d’une éponge toujours en évoquant mentalement le tempo.  L’évocation mentale du tempo (ou son rappel oral en toute autonomie s’il est seul à réaliser cette activité) permet que chaque enfant dépose les taches à son propre rythme, sans interférence extérieure d’autres enfants ou d’un adulte. Si le rythme est bon, les taches seront régulièrement espacées.

Ultérieurement les enfants pourront coller des gommettes en se servant des taches de couleur comme modèle (et comme rappel mnésique) et coller régulièrement et droit des lettres constitutives de mots.

Les Comptines pour apprendre à écrire peuvent aussi servir de support à l’acquisition d’autres compétences comme il est proposé ci-dessous.

Quelques exemples de comptines

Pour la tenue et le maniement du crayon

Mes mains

Mes mains
me servent à attraper
Mes mains
me servent à jouer
Mes mains me servent à manger
Elles ne sont jamais fatiguées

Je les cache

Les enfants cachent leurs mains derrière leur dos puis les enfouissent très profond dans leurs poches.

Ils font ensuite les marionnettes. A la fin ils présentent une main puis l’autre à côté de la première.
Je les cache001Je les cache
derrière mon dos
Je les mets
au fond de mes poches
Elles font tout ce que je veux
C’est mes mains et elles sont deux. Une. Deux.

Madame la Fouine

En chantant “drin drin” , les enfants tapent avec la pulpe de leurs pouces contre la face latérale de la dernière articulation de leurs majeurs.

Pour les aider à repérer l’emplacement dessine un rond sur la pulpe de leur pouce et un sur le côté de la dernière articulation du majeur  : “Quand ça touche, ça sonne ! ”  Une petite phrase banale (qui ne renvoie qu’à un bruit virtuel ) aide bien les enfants à s’y retrouver.

Puis, les deux mains placées en avant sous leur nez, extrémité des doigts jointe, ils miment le museau pointu de la fouine. Les mains en arrondi de chaque côté du visage, ils miment les bonnes joues du mulot. Sur “drin drin” ils tapent de nouveau le pouce contre le majeur. Enfin, ils activent leur bras de chaque côté du corps, coudes repliés, comme lorsqu’on court vite. Puis ils les font tourner en rouleau comme pour “roule galette”.

Madame la fouine001Drin drin ! Drin drin!

Madame la fouine

Va chez le mulot

Avec son vélo

Drin drin! Drin drin!

Laissez-la passer

Sinon elle va vous écraser

L’ombre du lapin

Plus que d’un véritable mime, il s’agit ici d’apprendre aux enfants à placer leurs doigts comme ils le feront plus tard pour écrire.

Ils commencent à faire les gestes à partir de “je ferme”. Ils peuvent le faire des deux mains à la fois.
La pulpe du pouce se place contre la face latérale de la dernière articulation du majeur.
Le museau du lapin est la dernière phalange du majeur qui dépasse.
L’œilest le jour à l’intérieur de la main qu’on aperçoit projeté sur le mur.
En bougeant l’index, ils peuvent se rendre compte de sa grande mobilité lorsqu’il n’est pas appuyé contre le pouce.

La position de la main est telle qu’ils en voient le dessus et non l’intérieur.

L’ombre du lapin

L’ombre du lapin

Se voit sur le murL'ombre du lapin

En face de mon lit

Je ferme ma main
Pour que la figure
Soit mieux réussie

Je ferme, mais pas trop
Je vois son museau
Et son œil aussi

Je bouge mon doigt
Sur le mur là-bas
L’oreille bouge aussi.

 Pour la 1ère unité de mouvement  (mise en place du lieu d’attaque et du sens de rotation de la boucle)

35 35 Piste 35 – gaston 1

Cette comptine s’ajoute au jeu de croquet ou, à défaut le remplace (cf. Le geste d’écriture, page 95) pour apprendre à démarrer le geste de 1ère unité autrement dit pour encoder le point d’attaque et le sens de rotation de la boucle (forme de base de 1ère unité) et, par voie de conséquence, de l’étrécie (1ère dérivée de la boucle).
Matériel nécessaire : un balai, du papier froissé ou des balles pour figurer les feuilles, de quoi délimiter le ou les ” perron (s)” en laissant une seule sortie (à droite lorsque l’enfant tourne le dos à “la maison”) de façon à ce que l’enfant balaie les feuilles de gauche à droite.

Sur le perron,
Gaston
balaie les feuilles d’automne,

Il en a poussé des tonnes,
Il en a fait un gros tas.

Mais voila,
Oh, la la,
Le vent est passé par là.

Elles se sont toutes envolées,
Il faudra recommencer.

Pour l’étrécie

Une demoiselle

Une demoiselle  Fait de la balancelle un petit homme noir Fait de la balançoire Une fillette fait de l’escarpolette Et moi dans mon fauteuil doré Je les regarde se balancer.

La création des étrécies

Le rond

Je dessine

[Cette comptine est destinée à attirer l’attention de l’enfant sur la nécessité de tourner les lettres rondes dans le bon sens mais en même temps sur la possibilité de dessiner les ronds dans l’autre sens si l’on veut. Si la progression a été suivie, l’enfant tournera les lettres rondes (c, o, a, d, q, g) dans le bon sens : puisque le rond est une dérivée de la boucle, l’enfant le tournera dans le même sens si on le lui présente comme tel.

Une tête, un soleil,
Le manège de la fête
Une tarte à la groseille.
Et je tourne
Dans le sens que je veux.
Mais pas les c
o, a et d.
On peut faire une variante en terminant par
“Mais pas les lettres
de l’alphabet”

Quatre sauterelles

Quatre sauterelles
Jouent à saute mouton
Quatre sauterelles
Jouent dans le gazon
Attention, si tu le tonds !

Par |2022-01-22T17:49:00+01:0024 septembre 2020|Commentaires fermés sur Comptines pour apprendre à écrire

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