Certain-e-s d’entre nous sont également orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciennes d’autressont enseignant-e-s, rares sont celles / ceux qui viennent d’un autre secteur professionnel.
Pourtant, pour l’essentiel, notre domaine n’est ni médical ni paramédical.
Notre domaine est la graphodidactique, autrement dit l’observation détaillée et la compréhension en profondeur du geste d’écriture dans toutes ses composantes en vue de cerner l’origine des troubles afin de définir et mettre en œuvre un protocole de remédiation ou de rééducation.
Heureusement (ou malheureusement ? Que dire ?) un énorme pourcentage d’enfants qui ont des difficiles d’écriture n’ont pas de problèmes pathologiques.
Une rééducation hors cas pathologique dure en moyenne ente 4 à 6 séances. Les premiers résultats doivent être évidents dès les toute premières séances.
Dans le cadre de difficultés d’écriture associés à une pathologique invalidante, la rééducation graphique est généralement plus longue et peut demander un espacement des séances différent : ce sera non plus une séance toutes les trois semaines mais une séance toutes les cinq semaines, ou, à l’inverse, une séance toutes les semaines.
Nous traitons aussi l’apprentissage de la main controlatérale suite à la perte de la main scriptrice puisqu’il s’agit là de technique d’écriture. De même nous traitons la crampe de l’écrivain puisqu’elle est due à un défaut dans la tenue et/ou le maniement du crayon.
J’ai toujours refusé le nom de graphothérapeute pour moi-même et pour les personnes que je forme car nous ne sommes pas des thérapeutes en ce sens que nous ne faisons ni des actes médicaux ni des actes paramédicaux sauf dans le cadre de notre profession associée le cas échéant. Je souhaite lever toute ambiguïté à ce sujet.
S’il se trouve que la personne qui nous consulte a, en plus de son problème technique d’écriture, besoin d’une prise en charge autre que celle qui relève de notre compétence, alors nous la dirigeons vers le professionnel adapté.