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L’organisation et le fonctionnement du système d’écriture cursive.

Le système d’écriture. C’est une expression qui parle à tout le monde. A y regarder de plus près on s’aperçoit que la plupart du temps on entend par là : le système alphabétique ou son équivalent en tant que signes qui permettront que l’écrit soit porteur de sens dans les langues non alphabétiques. Et bien souvent, ce n’est même pas de l’étude du système qu’il s’agit en ce qui concerne l’écriture alphabétique mais juste l’énoncé de la suite des lettres dans l’ordre l’alphabet ou classées par “familles de lettres”.  Mais ce n’est pas des lettres que je souhaite vous parler aujourd’hui, c’est du système dans lequel elles prennent vie. Les lettres, ce sera pour une autre fois.

Je viens donc de mettre en ligne la présentation du système d’écriture, c’est là sur youtube. 

Bon visionnage !

Par |2021-04-11T20:50:23+02:009 janvier 2017|0 commentaire

Pourquoi en rééducation infliger cinq minutes d’écriture à un enfant qui, justement, a du mal à écrire ?

Vous avez rendez-vous chez une rééducatrice / un rééducateur en écriture ? Vous avez peur que ça se passe mal ?

Si vous vous adressez à un-e professionnel-le qui soit à l’écoute des besoins et des attentes il n’y  aucune raison d’avoir peur.  Arrivé un peu stressé, votre enfant repartira rassuré car il aura acquis avec une bonne confiance en ses possibilités. Cela ne se fait pas par hasard.

Comme son enseignement, la rééducation de l’écriture a pour objectif « l’obtention d’une écriture cursive fluide, claire, lisible, bien disposée dans la page et dans le lignage, autorisant directement l’accès à la fonction sémantique de l’écriture. » (Le geste d’écriture, 1° édition page 14, édition 2016 page 60, dans les documents d’accompagnement des programmes d’élémentaire, de 2016 c’est ici).

Au sein du Cours de rééducation graphique Danièle Dumont, Cours privé d’enseignement supérieur par correspondance, je forme des rééducateurs et rééducatrices de l’écriture. Ceux-ci sont également ergothérapeutes, psychomotriciens, kinésithérapeutes, enseignants…  
Parce qu’ils/elles sont indépendant-e-s le groupe est informel. Pas de nom qui se veuille prestigieux ni pour nommer le groupe, ni pour nommer la fonction. Nous nous contentons simplement d’être des rééducateurs et rééducatrices en écriture méthode Dumont. Nous sommes des professionnels attachés à nous porter au plus haut des compétences qu’attendent de nous les personnes en demande pour cause de mauvaise écriture ou de difficultés à écrire. Pour cela nous nous tenons informé-e-s, nous échangeons et nous participons chaque année à un colloque que j’organise et j’offre au cours duquel nous menons en profondeur un travail de réflexion sur un thème différent chaque année. Conférences, table ronde et ateliers s’y succèdent.

Vouloir se porter au plus haut niveau de compétences exige aussi de se soucier de la qualité de la relation et de son impact.  Et c’est cela dont je veux vous parler, vous qui êtes dans l’attente.

Si c’est l’écriture qui est concernée, il ne s’agit pas pour autant d’en oublier le scripteur. La qualité de la relation fait partie intégrante de la rééducation. J’avais attiré l’attention sur le sujet en début d’année en montrant que, sauf exception, la présence des parents tout au long de la séance de rééducation est pénalisante voire douloureuse pour l’enfant.

Je voudrais aujourd’hui attirer l’attention, sur un autre cas de négligence de la prise en compte de l’enfant lui-même (ou de l’adulte). Je viens en effet de lire dans les pages d’un quotidien la présentation publicitaire d’une personne qui s’installe en rééducation et qui, d’emblée, met en évidence que la pratique qui lui a été enseignée présente cette lacune dommageable. Preuve qu’elle n’est pas consciente qu’il s’agit d’une lacune.

Oublions donc cette personne et voyons le cas normal de traitement d’un enfant qui, comme celui qu’elle présente, consulte pour des difficultés d’écriture : lenteur, douleurs, gêne dans l’activité graphique…

L’une des premières choses à faire est de le faire écrire pour voir comment il s’y prend. En effet, la plupart du temps une mauvaise tenue de stylo ou son mauvais maniement sont en cause (ils sont ou non assortis d’une mauvaise posture).

Dès l’écriture des premiers mots, le professionnel voit le problème, l’analyse et comprend ce qu’il lui faut faire pour y remédier. Il n’en demande donc pas plus pour le moment et c’est donc à cela qu’il se consacrera en tout premier lieu pour pouvoir ensuite mener la suite de la rééducation dans de bonnes conditions.

Cette rectification a pour quadruple effet :

  • de rectifier la tenue et le maniement du crayon ainsi que la posture le cas échéant – ce qui est l’objectif premier,
  • de donner à l’enfant confiance en ses possibilités de réussite,
  • de lui donner confiance dans le professionnel qui le prend en charge,
  • de faciliter la suite des opérations de rééducation.

En revanche, si le ‘’rééducateur ‘’ commence la séance en faisant écrire l’enfant pendant cinq minutes, on comprendra aisément que le bienêtre de l’enfant n’est pas pris en compte : cinq minutes d’écriture lorsqu’on n’arrive pas à écrire correctement, lorsqu’on est trop lent, lorsqu’on se crispe sur le crayon, et plus encore lorsqu’on souffre… c’est long, beaucoup trop long. De quoi ajouter au stress, au manque de confiance en soi et de provoquer une forte envie de ne plus revenir.

Il faut au professionnel moins d’une minute pour voir et comprendre des difficultés de tenue et de maniement du crayon et assez peu de temps pour y remédier. Pourquoi alors infliger à l’enfant cinq longues minutes d’un exercice qui lui est pénible, voire douloureux ?

Pour observer son écriture ? Le professionnel aura demandé que l’enfant vienne avec ses cahiers du moment et des cahiers antérieurs. Il pourra y observer les anomalies qui nécessitent une rééducation.

Pour dresser un bilan ? Le professionnel peut alors faire ce bilan sans infliger cette souffrance psychologique et/physique à l’enfant.

Pour dresser un bilan à partir d’un test étalonné auquel l’administration lui impose de se référer ? Le professionnel ne le fera que s’il doit le faire impérativement et impérativement à ce moment-là. Dans le cas contraire, il ne le fera pas ou il attendra que l’acte d’écrire soit moins douloureux psychologiquement et/physiquement, ce qui, puisqu’il est compétent, va intervenir très vite. Il recueillera ainsi les anomalies de l’écriture qu’il doit traiter sans pour autant provoquer chez l’enfant une réaction de rejet, de refus et accentuer son manque de confiance en soi.

On trouvera ici des exemples de rééducation de la tenue et/ou du maniement du crayon. Ces exemples font exclusivement partie de ma collection personnelle (le nom figurant en bas à droite de l’écran sur ce site est le nom de mon site en pages perso –Il peut vous arriver de le retrouver utilisé par une autre personne comme nom de domaine c’est qu’elle me l’a emprunté sans mon autorisation et l’a déposé – la date indiquée est celle de la restructuration des pages perso orange.)

 

Par |2020-03-23T10:53:48+01:006 novembre 2016|0 commentaire

Encore et toujours la formation du e

La formation de la lettre e revient encore et toujours. Le e avec une cassure partage avec le trait d’attaque devant les lettres rondes une sort de rôle de monstre du Loch Ness de l’écriture.

Le principe du recodage est un outil complémentaire pour comprendre que cette forme n’est pas adaptée.  Les adeptes de ces e se retranchent derrière l’idée que les lettres s’enchaînent par des ligatures. Il y aurait donc “une ligature” puis “une boucle”.

Sans doute donnent-ils à ce mot (ligature) le sens de trait de liaison. Or une ligature est la fusion  de deux graphèmes  pour former une nouvelle unité. Rien à voir donc avec l’addition trait de liaison + petite boucle  mise en avant dans les adeptes des e avec cassure. Cette obtention d’une unité nouvelle par fusion de deux unités et non par addition est ce qu’on appelle le chunking .

Autrement dit le chunking est le passage d’une unité à l’unité supérieure sans que l’unité supérieure soit égale à la somme des parties (Ex. le rond et l’étrécie sont des unités de forme. La lettre est une unité d’écriture. Pour passer de l’unité forme à l’unité lettre pour créer la lettre a, on chunke le rond et l’étrécie.  Autre exemple : pour passer de l’unité lettre à l’unité mot dans le mot “on” on recode la fin du o et le début du n pour “les ajuster” l’un à l’autre autrement dit pour chunker le o et le n.

La fusion des deux unités est due au recodage qui s’opère pour prendre en compte à la fois les deux formes en présence.

Les formes se chunkent pour former des lettres, les lettres se chunkent pour former des mots. Si “les  conditions qui permettent  de  faciliter  les  ligatures  de cette lettre  avec  la  lettre  précédente  peuvent  être  un  critère permettant de départager les différentes positions” (Cf. Eduscol) alors l’adoption d’une cassure sur le e est écartée. Ligatures et cassures sur le e sont incompatibles. En effet la cassure est justement faite pour éviter cette fusion : c’est un artifice qui permet de fixer une seule et unique possibilité d’écrire e  en évitant de recoder la lettre qui précède ou la lettre e elle-même pour les enchainer de façon fluide. Le e avec cassure est une forme de l’écriture imprimée reprise par certains modèles d’écriture manuscrite et rarement utilisée chez l’adulte du fait de son manque d’économie (bien que cette raison d’être ne soit pas consciente). Elle est économique en imprimerie car elle permet de lier les e à toutes les lettres sans avoir à changer de caractère.

L’écriture manuscrite est un continuum, elle n’est pas constituée de lettres “attachées” (sauf entre s et une lettre ronde dans notre écriture française, ce qui n’est pas le cas dans la palmer – utilisée au Québec et en Amérique). Au risque de me répéter, je dirais qu’elle est formée de lettres qui se chunkent pour faire un mot : le mot est différent de l’addition des lettres qui le composent. Il suffit pour le comprendre d’écrire une ligne de c, une ligne de o, une ligne de n puis d’écrire ce bonbon en essayant de tracer chacune des lettres exactement comme les lettres écrites en lignes.  On voit bien que le mot écrit est autre chose qu’une suite de lettres qu’on attache, le recodage s’opère au fil de l’écrit et c’est justement ce recodage qui donne sa valeur à l’écriture manuscrite cursive.

En effet répondant à une nécessité de recoder au fil de l’écrit presque chaque forme constitutive des lettres et presque chaque lettre constitutive des mots, le recodage est une véritable gymnastique cérébrale qui participe du bon fonctionnement dju cerveau. C’est ce qui fait la supériorité de l’écriture cursive manuscrite sur l’écriture au clavier mais également sur l’écriture script. 

Par |2020-03-23T10:54:14+01:0010 octobre 2016|2 Commentaires

Comment commencer avec les 3 ans ?

Une enseignante m’écrit :  Nous allons travailler lors de la prochaine période sur les activités artistiques et les graphismes,  que me conseillez vous pour débuter avec les 3 ans ? 
Voici donc ma réponse :

Un mot rapide sur les graphismes. Tels que je les comprends à travers tout ce qui s’en dit, se pratique et se conseille, le graphisme (fiches de graphisme) ne sert à rien d’autre qu’à faire croire à l’enseignant qu’il commence par là à apprendre à écrire à l’enfant. En ce sens, il est inutile, car sans lien avec l’écriture, sans aucun intérêt et propre à faire repoussoir ou à induire en erreur  l’enfant qui cherchera ensuite à les appliquer pour écrire, ce qui sera contreproductif. Je ne développe pas plus ici.

Les activités artistiques et les graphismes étant associés dans la question, je réponds uniquement sur ce qui, dans les activités artistiques participe de la préparation à ‘écriture.

Que faire pour débuter ?

Plutôt que de faire un long article amplement détaillé je synthétise et renvoie à la lecture du livre Le geste d’écriture Méthode d’apprentissage – Cycle 1, cycle 2 – Différenciation et transversalité (édition 2016). La synthèse se présente dans l’ordre des exercices mais la lecture est à faire dans l’ordre des chapitres pour mieux comprendre  et voir l’impact de la transversalité. Car nous sommes bien là dans la transversalité.

Donc, pour commencer, je propose, de façon récurrente c’est à dire pas une fois isolée mais aussi souvent que possible, de :
–  faire froisser du papier à coller ou à suspendre dans le cadre d’un exercice d’art plastique (cela tonifie la main) (cf. Pages 243 et suivantes)
– commencer un jeu de bouchons (il ressemble au jeu de billes) (cf. page 244/245) ( cela mobilise le jeu du majeur pour manier correctement le crayon plus tard ). Réinvestir en art plastique pour laisser la trace du déplacement du bouchon (cela mobilise l’épaule et commence à habituer à une bonne tenue de ligne)
– introduire le cartable magique (pages 210 et 211 surtout ne pas oublier de lire la 210 pour mettre en application la 211) (cela permet de repérer la droite et d’initier de mouvement gauche droite autant pour les gauchers que pour les droitiers). On extrait du cartable des  outils qui seront utilisés en activité artistique.
– commencer le relais de hockey (tranquillement sans enjeu) (bien lire comment il se pratique) pour initier le lieu d’attaque et le sens de déroulement de l’écriture (renforcement de l’exercice mentionné ci-dessus, mais pas seulement). Il prépare au jeu de foulards qui pourront ensuite donner lieu à des chorégraphies (et qui sont une étape pour fluidifier le mouvement).
– mettre en place une activité de gestion statique de l’espace graphique dans le cadre d’exercices d’arts plastiques.
– faire des fonds de peinture à utiliser plus tard (exercice de mobilité et souplesse de l’épaule dont le produit est utilisé en arts plastiques.

Tout cela, c’est “pour commencer”, tranquillement, sans précipitation.

Les activités crayon/papier viendront lorsque les enfants sauront tenir le crayon, il s’agira, pour commencer, d’apprendre à placer la main.

Je pense beaucoup de bien des gribouillis fais avec différents outils (éponges ou autres  puis plus tard avec un crayon quand l’enfant saura le tenir et commencera à apprendre à placer sa main)

En attendant que les enfants sachent tenir un crayon, des collages de toutes sortes, des productions à l’éponge, à la fourchette … constituent des activités d’art plastique qui peuvent dans bien des cas, participer de l’apprentissage de l’écriture.

Quant aux formes elles-mêmes on peut pratiquement faire ce qu’on veut à la condition de bien cerner son objectif mais il vaut mieux éviter les boucles à l’envers et les ronds (à l’endroit ou à l’envers) tant qu’ils n’ont pas été appris en préparation à l’écriture. Voir la vidéo Eduscol dont il est question ici.

Par |2020-03-23T10:54:59+01:004 octobre 2016|2 Commentaires

Une vidéo Éduscol du processus de création des formes et du processus de formation des lettres

Publiée depuis 2002 dans Le geste d’écriture et les cahiers correspondants,  la modélisation de l’apprentissage de l’écriture en donne pour finalité l’obtention d'”une écriture cursive fluide, claire, lisible, bien disposée dans la page et dans le lignage, autorisant directement l’accès à la fonction sémantique de l’écriture”  (Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 Éditions Hatier, collection Hatier pédagogie 2003 et rééditions suivantes  page 14,  Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 – Différenciation et transversalité  Éditions Hatier 2016, collection Enseigner à l’école primaire.) Cf. tableau.

Cette finalité, réaffirmée par Éduscol, n’est pleinement atteinte que si la gestion dynamique de l’espace graphique est réalisée efficacement c’est à dire si les formes sont acquises et aménagées constamment au fil de l’écrit en fonction de leur environnement (exemple le r ne débute pas de la même façon s’il suit un o que s’il suit un e).

Les formes constitutives des lettres sont donc créées et mises en œuvre par le mouvement en même temps qu’il les dépose sur le support pour former les lettres en les aménageant pour une meilleure efficacité, ce qui donne de la fluidité à l’écriture.  Je vous les présente en vidéo sur Éduscol

Une fois passées le CP, l’enfant complète son apprentissage avec l’étude des majuscules et doit conserver la qualité de son écriture ou l’améliorer si nécessaire. Vous trouverez chez Nathan un petit ouvrage, Une bonne écriture, choix ou nécessité, qui vise à poser toutes les questions qu’on peut poser sur l’écriture en élémentaire et qui propose de nombreux exercices pour les CE2, CM1, CM2.

Pour terminer cet article, un petit rappel d’un article ancien sur le repérage des anomalies graphiques les plus récurrentes signalé également par Éduscol. Il donne quelques informations sur ce qui peut être pratiqué en classe pour des anomalies simples de l’écriture. Sa lecture ne saurait se substituer à une formation à la rééducation de l’écriture.

Par |2020-03-29T16:09:15+02:001 octobre 2016|3 Commentaires

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