Les réponses aux questions posées par les enseignants font l’objet d’une page dédiée.

Pour sa part, cette page « approfondissons » donne des réponses à des questions plus diffuses , pourtant essentielles.

  • e, i, u, o, a, cinq voyelles, trois formes seulement : la forme de base d’une même unité et ses deux dérivées. Comment se forment les voyelles ?
  • Verbaliser le trajet qu’on fait suivre au crayon sur le papier, nommer les formes et  les lettres, oraliser un écrit, lire, des relations à la trace écrite bien différentes : Oraliser, verbaliser, nommer.
  • Synthèse de la méthode d’enseignement de l’écriture développée dans Le geste d’écriture, L’école maternelle de demain –  formation donnée aux formateurs de l’académie de Reims en 2008 (inspecteurs, conseillers pédagogiques, maîtres formateurs) – dresse tout d’abord un état des lieux. S’il a évolué depuis, ce n’est pas de façon favorable. La nécessité d’une formation reste d’actualité. Le point sur l’évolution du métalangage depuis cette époque précède l’article.

Les difficultés scolaires vont croissant. Elles touchent les enfants dès le plus jeune âge avec notamment des difficultés d’écriture. Fatigue, lenteur, lisibilité aléatoire altèrent les séances d’écriture ou de copie mais aussi sont préjudiciables à l’ensemble de l’activité scolaire et au ressenti que l’enfant peut avoir de ses compétences. Les risques de construire la suite de sa scolarité sur un projet d’échec ne sont pas négligeables.

Les technologies nouvelles orientent très tôt vers l’usage du clavier. La communication écrite passe presqu’exclusivement par l’informatique, qu’il s’agisse de mails, de fax, de courriers postaux ou de dossiers à constituer.

Pourtant, bien qu’une forte poussée porte à croire le contraire, la trace manuscrite est indispensable à notre vie sociale. Peut-être faut-il comme moi être expert judiciaire en écritures pour mesurer la portée de l’acte d’écriture sur notre liberté sociale : lu et approuvé, bon pour pouvoir, pour solde de tout compte sont autant de mentions manuscrites qui valident un document.

Il faut avoir été privé de la possibilité d’écrire pour se rendre compte à quel point cette possibilité fait faute : pense-bête, agendas papiers, listes qu’on complète lorsque l’idée se présente, bulletins à remplir, informations à consigner lorsque l’ordinateur est en panne, adresses sur les enveloppes… jusqu’aux notes prises par l’informaticien lui-même au fil de son travail.

Pour une réelle autonomie sociale,  il faut donc pouvoir écrire de sa propre main.

En conséquence, il importe de préserver l’acte d’écriture dans les apprentissages de la maternelle de demain.

Cette nécessité est pointée également par Sarah Rubato, anthropologue, écrivain . Dans le Huffington Post Qc elle a fait un excellent article sur ce que perdrait l’homme à se priver d’écriture. et m’a fait l’honneur de m’en adresser le lien  : http://www.huffingtonpost.fr/sarah-rubato/un-monde-sans-ecriture-manuelle_b_6002456.html

J’ai lu cet article avec grand intérêt. Avec le lissage généralisé qu’il évoque on peut craindre une érosion de ce qui fait l’humain dans l’homme. C’est l’une des raisons fondamentales pour lesquelles je suis convaincue comme Sarah Rubato qu’il nous faut être vigilants pour que l’écriture manuscrite ne disparaisse ni de nos programmes scolaires ni de notre vie au quotidien. Merci à Sarah Rubato pour ce lien.