Voilà 25 ans d’ici quelques jours que je recevais une réponse de Madame la Ministre au dossier « Pour une méthode de préapprentissage de l’écriture à l’école maternelle ; ses raisons d’être ; son impact » que je lui avais adressé.
La question de la posture, de la position de la feuille, des outils scripteurs a été directement épinglée de suite mais, alors que la différence entre dessin, graphisme et écriture l’a été aussi, celle de la forme est passée par le détour d’une mise au concours qui a bloqué l’évolution de la pédagogie de l’écriture en ce qui concerne l’approche de la forme des lettres.
Il a fallu attendre les recommandations de 2006 pour que la progression de l’apprentissage de la forme des lettres soit ( plus ou moins ) adoptée. « Plus ou moins » car ma recherche universitaire sur ce plan là démarrait et l’introduction par les rédacteurs de la notion de familles de lettres dans l’adoption de mes propositions à ouvert la porte à certaines incompréhensions qui perdurent.
L’adoption du processus de création des formes et du processus de formation des lettres par les programmes et leurs recommandations ces dernières années offre un guide à l’enseignant pour aborder l’enseignement de l’écriture de façon rationnelle.
Il reste à ce sujet à faire comprendre l’importance du concept de geste d’écriture face à sa déformation « le geste de l’écriture » (qui peut aussi signifier autre chose ) ou son autre déformation « les gestes de l’écriture » (qui ignore tout autant sinon plus l’intérêt du concept de « geste d’écriture » dont vous pouvez lire la définition en survolant l’expression).
Il reste aussi beaucoup à faire du côté de la double différenciation et de la transversalité, mais ce sera l’objet d’un autre billet.