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Le système d’écriture – Fonctionnement global

Par habitude lorsqu’on parle du système d’écriture, on se réfère aux écritures qui nous sont étrangères ou qui ont précédé la nôtre et dont l’exposé de l’évolution est susceptible de nous éclairer sur notre écriture actuelle (les hiéroglyphes, l’écriture cunéiforme…). On pense aussi à la relation grapho-phonologique, à (suite…)

Par |2021-06-05T20:03:38+02:0016 juin 2014|4 Commentaires

Progression du livre de lecture et utilisation du cahier d’écriture

Les questions sur le lien entre écriture et lecture sont récurrentes. En voici deux. J’y répondrai d’abord de façon générale (A), ensuite livre par livre en commençant par les deux livres dont il est question ci-dessous (B). Enfin, je répondrai aux autres détails des questions (C).

Questions

1) Je me permets de vous envoyer ce message, car je fais ma première rentrée dans quelques jours (je suis donc PES) et j’ai un CP/CE1. J’ai commandé vos fichiers d’écritures car j’en ai entendu beaucoup de bien, seulement voilà, l’écriture ne suit pas du tout la progression de mon manuel de lecture (Ratus) : est-ce que je peux dissocier l’écriture et la lecture ou est-ce qu’au CP il n’est pas préférable de faire des va-et-vient entre encodage et décodage?
Et si je modifie la progression de vos cahiers d’écriture, il me semble que c’est leur enlever leur intérêt.

D’autre part, peut-être sont-ce des questions stupides, mais avec ces cahiers, il s’agit de n’écrire que ce que l’on sait écrire, est-ce que ça veut dire que je ne dois pas faire écrire à mes élèves leur prénom ou la date dans le cahier du jour ?

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2) J’ai une classe de cp/ce1 avec 6cp. C’est ma première année avec des cp. J’ai acheté « Le geste d’écriture » et les cahiers d’écriture de cp. J’ai lu sur votre site et sur le forum edp que vous recommandiez d’abord d’apprendre et de revoir toutes les lettres cursives (cahier d’apprentissage 1) jusqu’à la Toussaint puis de passer au cahier de perfectionnement (cahier 2).

Je souhaite suivre votre méthode d’enseignement de l’écriture. Je me pose évidemment la question de l’articulation entre l’apprentissage de la lecture et celui de l’écriture. (En lien avec la progression phonologique de mon manuel de lecture)

La progression phonologique de mon manuel de lecture « A l’école des albums » est la suivante (pour les périodes 1 et 2)

Sons / graphèmes

Période 1 : a – i , y – o – r – é – p – au – es [é] – on , om – c, qu – l – u – d – eau

Période 2 : oi – f – s ss ç – ou – e – er – b – ê,ai – an, en, em – j,g – n – v – z , s – c – ez – è

Je dois trouver une progression adaptée à ma méthode de lecture pour éviter que les enfants fassent uniquement le « dessin des lettres » en suivant les différentes lettres et digraphes telles qu’ils sont proposés dans cette dernière.

Je me pose trois questions :

1) Comment faire pour suivre la logique de mise en place du geste graphique (de votre méthode) tout en tenant compte de mon manuel de lecture et de sa progression ? (et ceci sans dénaturer votre méthode !)

2) Si l’enfant sait écrire toutes les lettres avant la Toussaint, forcément les élèves auront appris à écrire ces lettres (et certains mots les contenant) avant l’étude du son correspondant dans le manuel.

L’enfant risque donc d’écrire ce qu’il ne sait pas encore lire. Comment faire ? La solution est-elle de considérer, lorsque cela est impossible de faire autrement, que la leçon d’écriture tient le rôle d’une première présentation de la lettre et du son qu’elle fait, préliminaire à la leçon de lecture qui viendra plus tard ?

3) Et si cette solution est valable, ne risque-t-elle pas non plus de séparer la méthode de lecture de la méthode d’écriture ? Et donc de ne pas articuler les deux méthodes.

Ma réponse :

A ) Réponse générale

A l’entrée au CP les enfants sont familiarisés avec les lettres de l’alphabet. Lecture et écriture peuvent être dissociées. On peut choisir aussi de ne pas dissocier la progression de la lecture et de l’écriture tout en suivant les deux méthodes en même temps. En effet, suivre la méthode d’écriture n’impose pas de changer la méthode de lecture.

Dans les deux cas, l’apprentissage de la lecture commencera par une prise de contact avec le livre quelle que soit la méthode. On profitera de cette période pour faire un rappel de la tenue du stylo et une prise de contact avec le cahier. Les pages 5 et 6 sont consacrées à cette prise de contact.

Vous aurez lu auparavant les pages 2 et 3 de présentation du cahier et de suggestions et consignes afin d’en optimiser votre utilisation. Vous y aurez vu que les exercices sont à doser en fonction des besoins et des possibilités de enfants.

Dans le même temps, vous ferez la séance ‘’écrire c’est facile’’. Dont voici le tableau des formes.

Pour cela, vous aurez repéré dans le livre de lecture à quelle page interviennent les lettres qui utilisent des formes de 2ème unité (rouleau – que certains considéraient jusqu’ici  comme une ‘’boucle à l’envers’’ – , pont, jambages bâtonnés ou jambages bouclés). Jusqu’il y a peu, entraînée par les habitudes professionnelles,  je considérais le pont comme la forme de base de 2ème unité. L’étude du système et des relations intrasystémiques poursuivie après ma thèse m’a montré que c’était là une erreur : les deux formes de bases ont obligatoirement les deux mêmes attributs, attaque à gauche et  arrondi. Le pont ne possède pas ce dernier attribut puisqu’on peut le continuer tout droit indéfiniment. C’est le cas, en revanche, du rouleau – qui servira à former s, x, z).

Ensuite, vous aurez regardé où se trouve la 1ère lettre ronde.

Selon le niveau des enfants et selon le livre que vous utilisez vous arrêterez votre séance à la fin de la 1ère unité ou avant le rond, sauf si une lettre de 2ème unité* se trouve dans les toute premières pages (*j’appellerai ainsi les lettres qui utilisent une 2ème unité sachant que la 1ère unité est présente dans toutes les lettres).

Si vous utilisez le cahier dans l’ordre de ses pages, vous commencerez l’écriture à proprement parler soit en même temps que la lecture, soit un peu avant, soit un peu après. Répondez bien aux questions des enfants sur ce qu’ils ont écrit. Au besoin suscitez discrètement leurs questions : ils doivent impérativement comprendre que l’écriture fait sens.

Des exercices concernent l’enchaînement des lettres, cela ne fait pas sens, bien sûr, mais c’est un exercice d’acquisition d’une écriture fluide. D’autres concernent des mots et très rapidement des phrases. Faites mettre les mots isolés dans des phrases afin que l’enfant accède au sens. D’autres exercices concernent les mots outils. Leur utilité n’est plus à démontrer.

Si vous associez écriture et lecture repérez dans le cahier les exercices qui peuvent être faits pour que l’enfant n’écrive que ce qu’il a appris à écrire. Progressivement le cahier se remplira mais ce sera dans le désordre (ce qui somme toute, importe peu).

A très vite pour des exemples complets de liaison entre méthode Dumont et manuels de lecture.

 

Progression lecture et progression écriture – Ratus

Par |2020-03-23T11:03:28+01:001 septembre 2013|2 Commentaires

Ne pas confondre formes et lettres

Cet article me semblait inutile car tout enseignant sait bien ce qu’est une lettre.

Mettant en avant une formation récente à l’enseignement de l’écriture qu’elle a donnée , on peut lire sur le site d’une non enseignante “la lettre e est la forme de base de l’écriture”.

Si la lettre e n’est composée que d’une seule forme (la boucle) elle ne peut pas être réduite à une forme. Confondre forme et lettre relève de la même ignorance que confondre chiffre et nombre. L’une sert à composer l’autre mais l’une ne se résout pas à l’autre. Cette confusion peut être une gêne pour la perception de la relation graphophonologique par le jeune enfant. La compréhension de l’acte d’écriture, et plus précisément de ce que j’appelle le geste d’écriture, implique chez l’enseignant la compréhension de ce qu’est le langage et la compréhension de ce qu’est la lecture.

Lorsque j’ai crée le concept de forme de base en 1993 puis, plus tard, de proche en proche j’ai conceptualisé le système d’écriture, j’ai voulu fournir aux enseignants des outils pour comprendre et enseigner l’écriture.

Une “forme de base” est à la base de quelque chose et non un simple élément juxtaposable. Elle suppose donc des “produits dérivés”. L’écriture se compose donc de formes de base et de leurs dérivées.

Les formes de base sont les concrétisations des deux unités de mouvement. La boucle est la forme de base de 1ère unité. Le rouleau est la forme de base de 2ème unité (2ème car, n’existant seul dans aucun lettre, il a besoin de la 1ère unité pour exister)

Il existe donc deux formes de base : la boucle et le rouleau. Celles-ci ont deux attributs : un lieu d’attaque et un degré d’arrondi. En changeant l’un des deux attributs on obtient deux dérivées : l’étrécie et le rond pour la boucle, le pont et le jambage pour le rouleau.
Les premières dérivées sont obtenues en changeant le degré d’arrondi ; les deuxième en changeant le lieu d’attaque. En changeant le degré d’arrondi du jambage, on obtient une dérivée secondaire : le jambage bâtonné.

Pour aller plus loin … 

 

Par |2019-02-21T20:58:20+01:0013 avril 2013|0 commentaire

Différence entre oeilleton et boucle

Lorsqu’on ne dispose pas d’un langage technique permettant de différencier suffisamment ce qu’on voit, on observe trois sortes de “boucles” dans l’écriture : des petites, des moyennes et des grandes. On voit les petites sur certaines lettres (o,b,r, s, v, w). Les moyennes concernent la lettre e. Les grandes concernent les grandes lettres.

Lorsqu’on entre plus avant dans la compréhension de l’écriture, on comprend que l’écriture est le produit d’un mouvement. Si, donc, vous posez votre stylo sur la ligne et que vous fassiez tourner vos doigts en avançant, vous formez une boucle. Dans l’écriture, cette boucle forme la lettre e. Si vous étirez vos doigts vers le haut vous formez “la même” boucle mais plus grande. Vous pouvez donc distinguer une petite boucle et une grande boucle. La grande boucle forme la lettre l. Elle entre aussi dans la composition d’autres lettres  (b, h, k).

Si, maintenant, vous regardez l’écriture, vous distinguez clairement les petites boucles et les grandes boucles et vous voyez que ce qu’auparavant vous considériez comme des “petites boucles” ne correspondent pas au même geste. Vous voyez aussi que dans un même écrit les adultes peuvent en faire ou ne pas en faire sur la même lettre : écrivez rapidement “Ne pas renverser ses vases” et comparez vos r. Comparez aussi vos s. Comparez également vos v. Ces fameuses ” ” petites boucles” ” peuvent être présentes, ou absentes, ou remplacées par des petits traits. C’est donc qu’elles ne font pas partie intégrante de la lettre en question. Ce ne sont pas des formes constitutives des lettres, donc pas des boucles. On les appelle des œilletons.  Les petits traits s’appellent des traits couvrants.

Œilletons ou traits couvrants sont formés par le passage d’une forme à une autre, ils sont utilisés pour ramener vers le bas ou vers l’horizontale un tracé qui se poursuivrait vers le haut s’il restait dans la même direction . C’est donc une façon de négocier le passage d’une forme à la forme suivante

(rond et attaque de grande boucle pour la lettre o, attaque de grande boucle et pont pour la lettre r, attaque de grande boucle et rouleau pour la lettre s, demie étrécie et attaque de grande boucle pour les lettres b, v et w).

Cette négociation peut se faire aussi par un simple angle. C’est cette dernière option que je préconise, l’enfant ayant tendance à agrandir les petits détails qu’il observe dans l’écriture.

Par |2021-10-07T22:51:21+02:0013 avril 2013|2 Commentaires

L’école face à ses objectifs

Conférence «Apprentissage et enseignement : une vision moderne de l’école maternelle»
Compte-rendu

Le samedi 1er décembre, pour l’avant-dernière conférence d’une année bien chargée, j’ai eu le plaisir de me rendre à Panazol.

Le Centre d’Animation Communal, agréé Centre Social et Education Populaire, m’y avait conviée dans le cadre de la 5e  édition de l’opération « Un monde tous ensemble ».  « Aventure culturelle et intellectuelle qui contribue, peut-être un tout petit peu, à fabriquer un monde meilleur », comme le soulignait son président Yves Gontier en ouverture de ces deux jours, (suite…)

Par |2023-04-03T18:01:41+02:0030 décembre 2012|3 Commentaires

L’attaque de la lettre e

Question

Enseignante en gs/cp, je viens de lire un document très intéressant mis en ligne sur le site de l’inspection de la Goutte d’Or.

A la rentrée de janvier, je vais revoir le tracé de la lettre “e” avec les cp et je me demande comment l’aborder.
Vous parlez de cassures au début des “e”. Mes collègues et moi attaquons cette lettre par une petite “queue”, tout comme le “o”, le “a”; vous, vous ne le faîtes pas. Pourriez-vous m’en dire plus?
D’avance je vous remercie.
PS: en 20 ans de carrière, je n’ai jamais eu de formation en écriture.

 

Ma réponse

Tout d’abord écrivez très vite sans majuscule « elle lit la lettre ». Avez-vous marqué une cassure au début des e ? Si oui, observez des notes que vous avez prises rapidement. Cette cassure est-elle présente ? Si vous en constatez la disparition dans votre écriture spontanée par rapport aux modèles c’est sans doute que vous en avez perçu inconsciemment non seulement l’inutilité mais aussi la gêne. S’il faut vous en convaincre écrivez « elle a raconté aux fillettes une belle histoire qu’elle a créée elle-même»  une fois avec des e à l’attaque cassée (dits e apraxiques), une fois avec des e non apraxiques. Vous verrez de suite la différence.

Pourquoi alors les e des livres et cahiers du commerce sont-ils toujours apraxiques lorsqu’ils ne sont pas écrits à la main ? L’observation des e de polices de caractère vous donnera la réponse : ils n’ont pas d’attaque pour pouvoir être collés sans encombre à la finale de la lettre qui précède. La cassure est due à la différence de hauteur entre la fin de la lettre et le début de la boucle. En début de mot un trait d’attaque est rajouté.

Si, crayon en main, vous laissez une trace sur une feuille en faisant tourner vos doigts et en avançant vers la droite, vous verrez que vous formez des boucles et que vous le faites avec aisance. Voilà comment se forme la lettre e.

En ce qui concerne les lettres rondes (o, a), écrivez avec votre écriture de modèle « il lit la lettre qu’il a reçue ». Observez les l finaux et le a isolé. Imaginez-les liés l’un à l’autre tels qu’ils sont. L’espace entre le corps des lettres s’en trouve rallongé. Comparez avec le mot « la ». Que voyez-vous devant le a dans ce mot ? La fin du l tout simplement. Les lettres rondes (c, o, a, d, q, g) commencent en haut à droite et s’écrivent sans attaque.

En revanche si vous observez la liaison l/i vous verrez qu’il ne vous est pas possible de dire où finit le l et où commence le i ; de même pour « lu » et pour « le » écrit sans apraxie.

Le cahier 1 CP Apprentissage que j’ai réédité chez Hatier en 2011 pourra vous être d’une aide précieuse pour réasseoir l’apprentissage de l’écriture (cliquer sur l’image pour voir le cahier à son bon format). Vous trouverez aussi des renseignements sur la formation des voyelles à la page « approfondissons » et sur les supposées familles de lettres ici.

Le poster du processus de création des formes et de formation des lettres est une aide précieuse pour faire comprendre à l’enfant comment fonctionne l’écriture.

 

Par |2019-02-21T20:35:23+01:0028 décembre 2012|2 Commentaires

Doit-on faire écrire les majuscules en cursive dès le début de l’apprentissage de l’écriture ?

Question : Je suis enseignante en GS et j’ai assisté récemment à l’une de vos conférences. Lors de ma formation universitaire, un reproche m’avait été fait à propos de l’écriture du prénom (à l’époque, je ne savais pas qu’il ne fallait pas commencer par cela !). Sur le modèle, j’avais écrit la majuscule en capitale et le reste du prénom en cursive. La formatrice m’avait dit de ne pas mélanger les 2 écritures et qu’une majuscule en cursive n’était pas plus difficile qu’un y ou un z en minuscule. Que pensez-vous de faire écrire les majuscules en cursive dès le début de l’apprentissage ? Merci pour votre réponse. Respectueusement,

Ma réponse

Bien des personnes croient encore qu’il faut commencer l’apprentissage de l’écriture par le prénom. J’espère pour les enfants qu’elles se réveilleront bientôt car cela pose de nombreux problèmes.

Au sujet de l’écriture des majuscules cursives dès les tout premiers écrits.

Si, une majuscule cursive est plus difficile qu’un y ou un z, si tant est qu’on les a appris de façon structurée.

y = une étrécie à laquelle s’enchaîne un jambage, c’est donc vraiment très simple.

z = une attaque de grande boucle, un rouleau, un rouleau prolongé bas.

Il suffit donc de connaître les deux formes de base et leurs dérivées pour pouvoir les écrire.

Si les majuscules calligraphiques peuvent se classer en fonction de leur attaque (cf. Le geste d’écriture, tableau page 138) le système qui en assure la construction n’est pas évident sauf pour quelques-unes. Pour comprendre qu’écrire des majuscules calligraphiques n’est pas simple, il suffit de voir l’opposition que j’ai rencontrée lorsque j’ai voulu proposer que le D soit tracé sur le modèle de B, P, F – ce qui serait logique.

Sans doute certains enfants de maternelle sont-ils capable de les écrire correctement. En tout cas pour pouvoir toutes les écrire, il est nécessaire qu’ils aient une habileté suffisante pour descendre correctement sous la ligne (c’est à dire pour tracer un jambage) et qu’ils les apprennent une à une sans référence à un métalangage (puisqu’il n’en existe pas à leur sujet à ma connaissance).

Donc oui, l’écriture des majuscules calligraphiques est difficile. Leur apprentissage en maternelle ne me semble pas être un objectif raisonnable. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille les interdire à l’enfant qui réclamerait de les écrire.

 

Au sujet de l’initiale du prénom car, in fine, la question est bien de savoir comment on écrit une lettre qui, grammaticalement, doit s’écrire en majuscule (initiale des noms propres et début de phrase). Doit-elle être en capitale, en majuscule calligraphique ou en cursive ?

L’écriture en capitale est d’accès simple : il suffit de savoir gérer l’espace graphique et manier le crayon pour reproduire correctement les capitales. L’inconvénient est que deux systèmes d’écriture sont en présence (modèle d’écriture d’imprimerie pour l’initiale ; modèle d’écriture cursive pour les minuscules) ; ce n’est pas conforme à la règle.

L’écriture en minuscule permet d’écrire le mot en question (en l’occurrence le prénom) dès que toutes les minuscules dudit mot sont connues. L’inconvénient est que ce n’est pas conforme à la grammaire.

L’écriture en majuscule calligraphique est conforme à la grammaire. L’inconvénient est sa difficulté particulière.

A mon avis, ce sont trois mauvaises solutions car aucune ne donne pleine satisfaction. Les deux premières sont des solutions d’attente.

Ma suggestion est de laisser le choix à l’enfant entre ces trois possibilités tout en lui montrant celle qui correspond à la règle, la majuscule (calligraphique). Cette offre de choix devrait être assortie de quelques explications :

– la majuscule est difficile, nous ne l’avons pas apprise, tu as le droit de choisir d’écrire pour l’instant une minuscule que tu remplaceras par une majuscule quand tu voudras…, quand tu sauras (en CP, en CE1 ou avant si tu veux). Il n’y a pas d’urgence, il faut juste que tu saches qu’il faudra la remplacer plus tard.

– tu as aussi le droit de choisir de la remplacer par une capitale. C’est plus facile. Il faut juste que tu saches que tu apprendras bientôt (en CP, en CE1 ou avant si tu veux) à la remplacer par une majuscule.

Voilà donc ma position car on ne peut pas obliger l’enfant à faire ce qu’on ne lui a pas appris à faire et je trouve qu’il est sain que l’enfant sache qu’il existe des limites aux capacités qu’on peut avoir et que dépasser ces limites ne signifie pas “faire n’importe quoi” mais bien “se donner les moyens de faire correctement”*. (*et je dirais hors écriture que si chacun avait cette réalité-là en tête et la mettait en pratique, le monde irait peut-être mieux… mais c’est un autre débat)

Par |2019-02-20T16:45:09+01:0027 décembre 2012|2 Commentaires

Application pratique : Un monde à dire

Un monde à dire , publié en 2011 aux éditions Nathan, offre une progression pour tous les domaines d’activités de l’école maternelle. Cet ouvrage collectif s’organise en deux coffrets : un volume 1 qui couvre la 1ère moitié de l’année scolaire ; un volume 2 qui couvre la 2ème moitié.

La préparation à l’écriture y est présente tant dans le livre du maître que dans les cahiers correspondants. C’est une illustration d’une façon d’appliquer la méthode Danièle-Dumont à un thème.

En feuilletant le cahier 1 on trouve en page 8 l’une des première étapes de l’enseignement de l’écriture, en page 24 une activité d’écriture proprement dite par la mise en oeuvre de la forme de base de 1ère unité (la boucle) et de ses deux dérivées (l’étrécie et le rond) pour écrire.

Par |2019-02-21T15:10:36+01:0029 novembre 2012|0 commentaire

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