A la suite d’une question qui vient de m’être posée sur Facebook, voici mes recommandations pour la tenue du crayon du gaucher (cf. Le geste d’écriture, édition 2016, page 220). Tout d’abord une précision : pour un bon confort d’écriture les muscles ne doivent pas être sollicités par d’autres tensions que celles de l’acte d’écrire. C’est cette considération qui explique les conseils repris ci-dessous :
Pour apporter du confort au gaucher dans ses activités graphiques, on veillera à :
– ne pas le placer à droite d’un droitier,
– lui faire avancer sa feuille sur la table,
– lui faire incliner sa feuille vers la droite selon un axe un peu plus prononcé que l’inclinaison de la feuille du droitier vers la gauche,
– lui faire adopter une tenue de crayon longue, c’est-à-dire les doigts loin de la mine,
– ne pas exiger qu’il trace ses traits libres (barres de , tirets, traits d’union…) de gauche à droite.
Pour la qualité de la relation avec les autres enfants au sujet de son écriture, ne pas oublier que la gaucherie n’est ni un handicap ni une anomalie, ce n’est pas non plus un choix destiné à se démarquer des autres, c’est une caractéristique comme une autre sur laquelle il n’y a pas lieu de s’attarder outre mesure.
Si la gaucherie devait être considérée comme handicapante pour écrire, alors on devrait aussi considérer que les droitiers de langue arabe ou hébraïque sont handicapés pour écrire puisqu’ils le font de droite à gauche.
Quelques précisions :
- En avançant la feuille sur la table on dégage le coude du corps afin qu’il ne soit pas bloqué au cours de l’écriture.
- En inclinant la feuille vers la droite on la place dans l’axe de l’avant-bras de telle façon que les muscles ne sont pas tendus.
- En l’inclinant plus que pour le droitier on voit mieux l’écriture.
- Idem en ayant une tenue longue, c’est à dire les doigts pas trop près de la mine.
Pour le reste, c’est comme pour le droitier, la main se situe sous la ligne d’écriture.
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