Bonjour,
Pas de surprise pour ce 5ème billet. Nous sommes toujours en confinement, je vous parlerai donc toujours de ce qui peut se faire à la maison pour assurer une passerelle entre l’avant Coronavirus et l’après Coronavirus dans l’apprentissage de l’écriture (avec parfois de petits à-côté). De nombreux sites ou groupes Facebook proposent des activités diverses. Ces propositions ont leur rôle et il n’est pas question de les discuter ici.
Ce billet, quant à lui, propose à toutes les familles des suggestions pour donner à leur-s enfant-s les moyens de bien apprendre à écrire à travers les actes de la vie quotidienne, et pour commencer sans leur parler ni d’écriture, ni de travail, ni même d’école. On est confiné en famille à la maison et chacun vaque à ses occupations. C’est à travers ces occupations que vont se consolider les compétences nécessaires à l’apprentissage de l’écriture.
Donc rituels quotidiens avant de se lever, pour se déplacer, dans la salle de bain… Je n’en redis pas le détail ici pour ne pas alourdir le billet. En revanche je vais apporter une précision au sujet du lavage de mains. Je vous avais dit qu’il était l’occasion de masser les doigts, d’en connaître le nom. Je n’ai pas attiré votre attention sur deux choses : une qui servira au maniement du crayon, l’autre qui sera utile pour la socialisation de votre enfant.
La première, donc, concerne le maniement du crayon. Je vous ai proposé de faire jouer votre enfant aux chenilles pressées et au ping-pong des bouchons. J’ai insisté sur l’importance de l’appui du poignet sur la table, un appui normal, pas excessif mais un appui tout de même.
Votre enfant comprendra mieux encore de quoi il s’agit s’il a conscience de ce qu’est le poignet. Lui demander de bien frotter ses poignets lorsqu’il se lave les mains, l’aidera à prendre conscience de cet appui lorsqu’il jouera aux chenilles pressées ou au ping-pong des bouchons puis, plus tard, lorsqu’il devra écrire.
La deuxième chose non dite hier est qu’il vaut mieux fermer le robinet d’eau pour se frotter les mains. Les mains sont mouillées ; elles sont savonnées. Ensuite on fait mousser en frottant les mains, puis chaque doigt l’un après l’autre, en les nommant. On frotte aussi le poignet. Inutile que l’eau coule pendant tout ce temps. En fermant le robinet, on évitera ainsi du gaspillage. Si on craint une contamination, on prendra un papier essuie-tout pour le fermer, de même qu’on aura pris papier essuie-tout pour l’ouvrir.
Je vous ai montré hier la position à adopter pour jouer au ping-pong des bouchons. Je voudrais insister aujourd’hui sur cette position car je vous ai surtout parlé de la position des doigts et de la position de la main par rapport à la table. Vous l’aurez compris, la main doit être très légèrement soulevée du côté gauche pour le droitier, du côté droit pour le gaucher de façon à ce que la seule partie du pouce qui touche la table soit le côté de son extrémité.
La bonne position des doigts entre eux et la bonne position de la main sur la table ne sont pas suffisantes à assurer un maniement correct du crayon. En effet, si la main est en crosse (images 2 ci-dessous) non seulement le bouchon risque de partir de travers, mais encore et surtout au passage à l’écriture, le crayon sera planté tout droit dans la main au lieu que son corps repose dans la commissure entre le pouce et l’index (image 3 ci-dessous) Chaque mouvement fait pour écrire risquera alors de faire se soulever le poignet ce qui provoquera une instabilité du crayon et un appui trop fort sur la mine pour tenter de compenser.
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En conclusion, et ce sera le dernier mot du billet d’aujourd’hui, si l’on veut que le crayon soit placé correctement dans la main et que le poignet ne se soulève pas à chaque mouvement la main doit donc être placée dans l’axe de l’avant-bras lors du jeu des chenilles pressées et lors du ping-pong des bouchons (cf. image 1 ci-dessus).
Comme tout apprentissage, celui du bon positionnement des doigts et de la main nécessite de nombreuses répétitions. Cette période de confinement est favorable à la répétition chaque jour des mêmes activités ; raison de plus pour présenter toutes ces actions comme des jeux et pour s’y impliquer avec joie au lieu de les présenter comme « du travail » ou des obligations scolaires.
La suite demain samedi 28 mars, toujours sur le thème de la tenue et du maniement du crayon.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus la question : vous pouvez vous reporter au livre Le geste d’écriture Editions Hatier 2016 qui consacre plus de 30 pages à a question.
Vous retrouverez aussi des informations utiles sur le sujet sur ma chaîne YouTube https://www.youtube.com/watch?v=1pHldJEIT8w