En préparant une nouvelle conférence – renouveau oblige après cette période difficile – j’ai pointé une difficulté peu connue et pourtant handicapante pour ceux qui en sont victimes.
Leur écriture est sujette à de petits tremblements presqu’imperceptibles mais souvent suffisants tout de même pour susciter des remarques récurrentes. « Applique-toi ! » lit-on en boucle sur les cahiers des enfants qui en souffrent.
Leur gestuelle agace « Ne vous énervez pas comme ça » s’entendent-ils dire alors qu’ils sont parfaitement calmes.
Avec le temps il arrive que leurs tremblements deviennent un véritable handicap leur limitant voire leur interdisant des actes banals de la vie de tous les jours.
Nombreux sont les médecins qui ne connaissent pas cette maladie et la confondent avec la maladie de Parkinson dont elle diffère pourtant de façon évidente, essentiellement, en ce qui concerne l’évidence, par la perte des automatismes dans la maladie de Parkinson (perte du ballant des bras, micrographie = écriture petite et de plus en plus petite jusqu’à impossibilité de bouger des doigts, freezing = pieds décollant difficilement du sol…).
Ce que j’appelais pudiquement une anomalie est effectivement une vraie maladie.
Plutôt que de vous en parler moi-même plus avant je vous invite à la découvrir à travers le site de l’APTES, l’association des personnes souffrant de tremblements essentiels.
Même si peu d’enfants en souffrent il me semble important que le corps enseignant en connaissance l’existence.
(NB Il ne s’agit pas de prendre tout tremblement pour un symptôme de tremblement essentiel. Ce peut être tout simplement, entre autres) la conséquence d’une mauvaise tenue ou d’un mauvais maniement du crayon. )
Vous êtes enseignants, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophoniste, kinésithérapeutes, retrouvons-nous aussi sur Facebook