enseignement de l’écriture

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Ne pas confondre formes et lettres

Cet article me semblait inutile car tout enseignant sait bien ce qu’est une lettre.

Mettant en avant une formation récente à l’enseignement de l’écriture qu’elle a donnée , on peut lire sur le site d’une non enseignante “la lettre e est la forme de base de l’écriture”.

Si la lettre e n’est composée que d’une seule forme (la boucle) elle ne peut pas être réduite à une forme. Confondre forme et lettre relève de la même ignorance que confondre chiffre et nombre. L’une sert à composer l’autre mais l’une ne se résout pas à l’autre. Cette confusion peut être une gêne pour la perception de la relation graphophonologique par le jeune enfant. La compréhension de l’acte d’écriture, et plus précisément de ce que j’appelle le geste d’écriture, implique chez l’enseignant la compréhension de ce qu’est le langage et la compréhension de ce qu’est la lecture.

Lorsque j’ai crée le concept de forme de base en 1993 puis, plus tard, de proche en proche j’ai conceptualisé le système d’écriture, j’ai voulu fournir aux enseignants des outils pour comprendre et enseigner l’écriture.

Une “forme de base” est à la base de quelque chose et non un simple élément juxtaposable. Elle suppose donc des “produits dérivés”. L’écriture se compose donc de formes de base et de leurs dérivées.

Les formes de base sont les concrétisations des deux unités de mouvement. La boucle est la forme de base de 1ère unité. Le rouleau est la forme de base de 2ème unité (2ème car, n’existant seul dans aucun lettre, il a besoin de la 1ère unité pour exister)

Il existe donc deux formes de base : la boucle et le rouleau. Celles-ci ont deux attributs : un lieu d’attaque et un degré d’arrondi. En changeant l’un des deux attributs on obtient deux dérivées : l’étrécie et le rond pour la boucle, le pont et le jambage pour le rouleau.
Les premières dérivées sont obtenues en changeant le degré d’arrondi ; les deuxième en changeant le lieu d’attaque. En changeant le degré d’arrondi du jambage, on obtient une dérivée secondaire : le jambage bâtonné.

Pour aller plus loin … 

 

Par |2019-02-21T20:58:20+01:0013 avril 2013|0 commentaire

Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2

Le geste d'écritureBien que toujours référencé à la vente édition 2006 Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 a été revu pour son tirage d’août 2012. Publié pour la 1ère fois fin 1999, régulièrement réédité, Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2  a donc été actualisé pour son 13 ème tirage.

Pour être sûr de l’achat en ligne de la bonne version on peut commander directement par le widget à droite de cette page (Découvrir ses publications). Pour l’achat en librairie vérifier qu’à la dernière page, page 176, figure la date d’août 2012 ou une date postérieure.

Comme son nom l’indique, l’ouvrage expose l’apprentissage de l’écriture en considérant tous les aspects du geste d’écriture. Il développe les concept de gestion statique et de gestion dynamique de l’espace graphique et montre leur intérêt dans l’apprentissage de l’écriture.  On y voit aussi, entre autres, comment l’écriture manuscrite faisant système, on peut partir des seules deux unités minimales pour construire l’ensemble de notre système graphique. Les 7 formes de base ou dérivées qui composent nos 26 lettres sont en effet issues de deux unités qui conduisent l’une et l’autre l’écriture vers la droite : l’une en passant par en bas pour donner la boucle et ses dérivées, l’autre en passant par en haut pour donner le pont et ses dérivées.

Des avis sur le site TILEKOL, et sur Amazon,

 

Par |2019-02-21T15:24:03+01:0030 août 2012|0 commentaire

Concertation pour la refondation de l’école

Le Président de la République a fait de la refondation de l’école une de ses priorités. Les participants sont organisés en quatre groupes de travail. Le groupe 1 se consacre à la réussite scolaire pour tous.

La présentation de son action souligne, entre autres que “le nombre des élèves en grande difficulté a (…) tendance à augmenter”.

Ce constat est récurrent.  Il anime depuis longtemps mon désir de participer en amont à la prévention des difficultés dans la mesure de mes compétences et la limite de mes moyens. Un effet n’a jamais une cause unique. Toutefois une cause isolée peut avoir des effets importants et déterminants.

C’est le cas de l’apprentissage de l’écriture.

Mal réussi, il encombre l’esprit de l’enfant d’une part par une forte concentration sur l’acte d’écriture, d’autre part par un stress excessif.  L’une et l’autre limitent ses possibilités d’ouverture aux autres enseignements et lui renvoient une mauvaise image de soi. L’enfant se trouve alors prédisposé à l’échec et au rejet de l’école.

Bien mené, il se fait en transversalité au cours des diverses activités traditionnelles de l’école maternelle. Cela permet que chaque enfant progresse à son propre rythme. Le geste s’automatise dès le début et la relation graphophonologique qui autorise l’accès au sens s’installe implicitement.

N’ayant pas à focaliser son attention sur l’écriture, l’enfant a l’esprit libéré pour accéder aux savoirs. La réussite de l’accès à l’écriture, compétence de bas niveau stratigraphiquement parlant, prédispose aussi  à celle des autres apprentissages en permettant à l’enfant d’envisager la suite de sa scolarité dans un projet de réussite.

Je propose donc qu’on s’interroge sur les pratiques pédagogiques de l’école maternelle concernant l’écrit. En effet, si les savoirs fondamentaux ne sont pas acquis, comment conduire une scolarité efficace, qui ouvre sur une capacité de réflexion autonome et donne accès aux savoirs et à l’émancipation sociale et individuelle ?

Si on sait bien que les tout-petits peinent à écrire leur prénom, penserait-on qu’un enseignant puisse faire des fautes en écrivant ses propres nom et prénom. Je fais pourtant ce constat de façon récurrente : je demande aux enseignants d’écrire leur nom et/ou leur prénom en utilisant une pratique courante en maternelle, la verbalisation du tracé (il s’agit de décrire ce qu’on fait « je commence sur la ligne, je monte tout droit etc. « ). Ayant à l’esprit le trajet à suivre, ils ne peuvent y avoir ni l’orthographe ni le sens.

Sans entrer dans le détail, je pointerai trois pratiques propres à démoraliser les enfants et les enseignants qui devront en combattre les effets, donc critiques pour la suite de la scolarité :

– commencer l’entrée dans l’écrit par l’écriture du prénom installe l’idée que l’écrit représente l’objet, prive du repérage précoce de la relation graphophonologique et des occurrences orthographiques du français,

verbaliser le tracé fait assimiler l’écriture à un dessin de lettres et évacue la relation graphophonologique et la compréhension implicite qu’on pense au fur et à mesure ce qu’on écrit.

– écrire en faisant tourner le poignet, comme dans le sable, limite la mobilité des doigts et engendre fatigue et anomalies d’écriture.

Une fois ces pratiques mises en place, il faudra les déconstruire en MS ou GS en tâchant de ne pas blesser l’enfant (qui en retire une mauvaise image de soi) et de ne pas décrédibiliser l’école en laquelle il a confiance (mais qui lui a laissé croire ce qui n’est pas).

Un examen critique des programmes de l’école maternelle me semble donc s’imposer pour aider à  lutter préventivement contre l’échec scolaire.

 

 

Par |2019-02-19T10:39:16+01:0019 juillet 2012|0 commentaire

Les 2èmes journées

Les 2èmes journées de l’écriture sont inaugurées cette année. Elles auront lieu les 7, 8 et 9 Juillet 2012.

Trois jours d’observation, d’expérimentation, de réflexion sur le geste d’écriture.

Je vous y guiderai dans une réflexion approfondie sur le fonctionnement du geste d’écriture au sens plein du terme et sur son apprentissage, c’est à dire de la façon dont l’enfant prend le crayon jusqu’à la considération de l’activité qui va être proposée à l’enfant pour qu’écrire soit pour lui l’expression de sa pensée.

Qui ?
Tout enseignant de cycles 1 et 2 qui s’intéresse à l’enseignement de l’écriture.

Quoi ?
1ère journée : La tenue et le maniement du stylo, la posture, le stylo, le papier, les tables et les chaises.
2ème journée : Les contingences spatiales de l’écriture.
3ème journée : Les formes et l’accès au sens.

Comment ?
Journées interactives

Animées par qui ?   
Danièle Dumont, directrice du cours Danièle-Dumont.

Quand ?
Les 7, 8 et 9 juillet 2012

Quels horaires ?
Le 7 juillet de 9 h 30 à 11 h 30 et de 14 h à 17 h
Le 8 juillet de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30
Le 9 juillet de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30
 
Où ?
En Auvergne, sur la commune de Châteldon.

Combien ?
Pour l’ensemble des trois jours :
150 euros pour une inscription avant le 15 février 2012 ,
180 euros pour une inscription avant le 20 mars,
270 euros pour une inscription à partir du 21 mars, cachet de la poste faisant foi.
(transport, hébergement et repas à votre charge) .

Où se loger ? 
En gite communal, en gite privé proche ou dans d’autres gites ou chambres d’hôte plus loin, ou encore en camping (à Puy-Guillaume, au plan d’eau de Saint-Rémy   ; ou – pourquoi pas ?- sur place ), en village de vacances, à l’hôtel un peu plus loin (Puy-Guillaume,  Saint-Yorre, Saint-Rémy, Vichy, Thiers…)

Et pour les repas ?
 Aux environs, au bourg,…  à réchauffer sur place…

Quand s’inscrire ?
Le plus tôt possible, le nombre de places est limité.

Comment s’inscrire ?
En suivant les instructions mentionnées au contrat ci-dessous.
Par |2020-11-23T16:49:46+01:0014 juin 2012|0 commentaire

Le sens de l’écriture de la lettre O

Question : Je m’interroge sur le temps passé en classe (pas seulement au CP) au bouclage du o « dans le bon sens ». Que pensez-vous de la nécessité ou non de s’en tenir à cette norme et quels seraient selon vous les aspects négatifs de l’abandon de cette dernière ?

Réponse : Si on observe la formation du rond, on voit qu’il tourne dans le même sens que le e. Pour rester dans les voyelles nous observerons que le i et le u tournent aussi dans le même sens. Ce qui différencie le i du e c’est son étrécissement. D’ailleurs si on regarde des écritures d’adultes on se rend compte que certains forment les e comme des i et d’autre forment des i comme des e. Il s’agit donc bien du même geste (bouclé pour le e, étréci pour le i, étréci et doublé pour le u). Qu’en est-il du o ?

Le o tourne dans le même sens que e, i  et u mais commence par un déplacement du point d’attaque : du bas à gauche – point d’attaque du e et du i – on transporte l’attaque du o en haut à droite, c’est à dire diamétralement à l’opposé, et on tourne pour fermer le rond par ce que j’appellerai une attaque de grande boucle. Il suffit pour s’en rendre compte d’écrire “ol” puis d’écrire un o tout seul. (Cette finale est susceptible de varier en fonction de la lettre qui suit).

Cette façon d’écrire la lettre o est la plus économique : s’il est précédé d’une autre lettre, on s’arrête avant le o, on se transporte en haut à droite diamétralement à l’opposé et on forme le o par le même geste que le e.

Ma théorie est la suivante : l’écriture fonctionne selon deux unités : – une qui va de la gauche vers la droite “en passant par en bas” (1ère unité), – l’autre qui va de la gauche vers la droite “en passant par en haut” (2ème unité).

La 1ère unité a :

– pour forme de base la boucle (avec une boucle on forme la lettre e et, en étirant les doigts vers le haut, on forme la lettre l.)

– pour 1ère dérivée, en étrécissant le geste, l’étrécie (avec une étrécie surmontée d’un point on forme la lettre i ; avec deux étrécies on forme la lettre u).

– et pour 2ème dérivée, en changeant le point d’attaque, le rond (avec un rond non refermé on forme la lettre c, avec un rond terminé par une attaque de grande boucle on forme la lettre o ; avec un rond fermé par une petite étrécie on forme la lettre a ; avec un rond fermé par une grande étrécie on forme la lettre d) Pas besoin d’œilleton ni dans o ni dans a.

Le fait de commencer l’apprentissage de l’écriture par e, puis l, ensuite i et u permet de ne pas avoir de problème de sens de rotation du o. Le fait que nombre d’adultes transforment les m et n en u et que, sauf très rares exceptions, personne ne transforme les u en n montre que dans l’écriture la 1ère unité est plus naturelle que la 2ème.

e –> l –> i  –> u –> t –> c  –> o –> a –> d

Donc, pour moi, le o se trace logiquement et sans difficulté en sens inverse des aiguilles d’une montre, sans œilleton, en commençant à plus ou moins 1 heure.

 


 

Par |2020-11-18T10:49:45+01:0011 juin 2012|1 Commentaire

Comment fonctionne la modélisation

La modélisation de l’apprentissage de l’écriture se lit en commençant par la fin (finalité -> compétence à acquérir pour accéder à cette finalité -> ce qu’il faut avoir atteint pour construire ces compétences -> compétences de base à mettre en place pour atteindre cet objectif premier). En revanche, c’est bien de gauche à droite qu’elle se pratique (mise en place des compétences de base -> objectif visé par cette mise en place etc.)

Cette modélisation a des exigences qui en font l’efficacité mais aussi la difficulté ; tout doit être commencé de front : latéralisation, développement des compétences motrices, développement des compétences visuo-spatiales et auditives, développement des compétences kinesthésiques commencent à se travailler dès l’arrivée de l’enfant en maternelle (cf. le cahier 1 qui consigne les progrès de l’enfant dans sa préparation à apprendre à écrire).

Cela se fait en transversalité, c’est à dire dans le cadre des multiples activités de la classe, de façon ludique, sans même que l’enfant s’en rende compte sur le moment puisque l’objectif de l’enfant s’inscrit dans le jeu ou l’activité proposés (tandis que celui de l’enseignant a des visées pédagogiques). L’avantage, et il est de taille, est que les enfants écrivent bien lorsqu’ils commencent à écrire, car ils ont préalablement acquis toutes les compétences nécessaires, et qu’ils l’ont fait avec plaisir.

Le calendrier d’Enfantines, école maternelle de La Marsa en Tunisie, offre un superbe exemple de préparation à l’écriture en transversalité.  On y voit, entre autres, des travaux de contrôle visuel des alignements et de la régularité des dimensions (qui concerne ce que j’ai nommé la gestion statique de l’espace graphique) et de positionnement et mobilité des doigts (qui concernent la tenue et le maniement du crayon).  En voici un extrait

 

Les comptines pour apprendre à écrire qui peuvent être écoutées à partir du site font entendre des frappes afin d’inciter les enfants à les suivre. En renouvelant ces frappes sur la table, puis en les réinvestissant ultérieurement au rythme de sa propre évocation mentale en apposant des taches de couleur à l’éponge, et enfin en collant des gommettes selon le même rythme d’espace, l’enfant  s’assure un renforcement auditif de la gestion statique de l’espace graphique.

 

 

Par |2020-11-23T16:48:45+01:0011 juin 2012|4 Commentaires

Du nouveau pour l’école en 2012 – Vers la refondation de l’école

  • Mai 2012, affirmation de la nécessité de donner  priorité à l’école.

“L’Ecole a besoin de réformes. Elle attend aussi de la considération de la Nation et du soutien de l’Etat. Mais elle doit aussi être assurée de ses ressources. On ne peut enseigner correctement sans un encadrement suffisant de nos enfants. C’est la raison de mon engagement à recruter 60 000 personnels sur la durée de mon mandat.

Le 1er août 1879, comme ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, Jules FERRY soulignait la nécessité d’une bonne formation de ceux qui sont appelés à dispenser l’enseignement : « Car savoir est une chose, enseigner ce qu’on sait est une chose bien plus difficile. On peut être un bachelier très éminent et cependant être un très mauvais maître d’école. Cette nécessité d’une préparation toute professionnelle est manifeste pour ces délicates fonctions ».

Comment a-t-on pu renier cette déclaration de bon sens ?

Voilà pourquoi je rétablirai la formation professionnelle des enseignants.

Pour honorer ses missions, je sais pouvoir compter sur le dévouement, le courage, des personnels de l’Éducation nationale. C’est vers eux que je me tourne, c’est à eux que j’adresse mes premiers mots en tant que président de la République.”

François Hollande, extrait du discours du 15 mai 2012 en hommage à Jules Ferry, fondateur de l’école laïque et gratuite.

“Nous voulons réaffirmer ce qui est notre grande priorité, c’est-à-dire l’école maternelle et élémentaire”

“Les difficultés se forgent dès les premières années et il faut que l’on fasse un effort tout particulier sur les premiers niveaux, comme l’a demandé le président de la République”

Vincent Peillon en visite dans une école maternelle et élémentaire, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) le 21 mai 2012.

 

«La mission que m’a confiée le président de la République, c’est de faire que le niveau de nos élèves s’améliore, que notre jeunesse ait une chance.»

Vincent Peillon interrogé sur RTL le mardi 22 mai.

  •  Les premières dispositions

Le ministre de l’éducation nationale a présenté, avec la ministre des affaires sociales et de la santé, une communication relative aux mesures du changement pour la rentrée scolaire 2012 et à la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire.

 

Par |2020-11-23T16:48:36+01:007 juin 2012|0 commentaire

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