daniele dumont

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Une bonne nouvelle pour l’utilisation de la police de caractères Cursive Dumont maternelle

Lors de la sortie de la police de caractères Cursive Dumont maternelle, nous avions précisé que le fonctionnement de la police est lié à celui des variantes contextuelles de la technologie Open Type.  A ce sujet nous avions déploré que Libre office ne mette pas encore en œuvre les variantes contextuelles. Mais voilà qui est fait :  La version de Libre Office qui fera fonctionner correctement la police est en cours de finalisation. Elle devrait être disponible très rapidement (Version 5.3). Pour information, voici le lien de téléchargement de Libre Office version 5.3.0 beta 2. , la version d’essai.

La rectification a été faite dans le descriptif . 

 

 

Par |2020-03-23T10:52:33+01:004 janvier 2017|42 Commentaires

Une nouvelle comptine

Je reçois ce jour un double message fort intéressant.  Sa première partie propose une comptine.

Bonjour Madame Dumont.
J’ai assisté à une de vos conférences et acheté votre dernier livre. Merci pour ce travail qui éclaire ce qu’est notre écriture et comment l’enseigner.
Je voudrais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai créé une comptine pour ramener au calme. Elle n’a pas d’air (ce n’est pas une chanson). Mais il faut marquer les syllabes régulièrement, avec la voix, avec les mains ou les pieds pour obtenir une pulsation.
La voici :

Je sais parler tout bas
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire
zoum et zoum et pomme de terre.

On peut l’associer à des gestes si on ne tape pas dans les mains : mains à plat l’une contre l’autre pour le raplapla, faire semblant de se servir du thé pour le deuxième vers et mettre un doigt devant la bouche pour la fin.
On peut dire cette comptine (le terme est ici approprié puisqu’elle permet de compter le temps en durées égales) lentement ou rapidement : on fait ainsi varier le tempo.
Elle est de plus efficace pour ramener le calme, recentrer les élèves.
Elle est de ma part un hommage à Louis Prima (zoum et zoum).

Cordialement,

Stéphane Lebrun (instit de maternelle MS)

Je trouve votre petite comptine tout à fait ravissante. C’est un bon étayage du rythme d’espace qui sert à apprendre à tenir la ligne et à gérer l’espace sur l’horizontale. Je proposerais la gestuelle suivante :

Je sais parler tout bas  on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et raplapla on frappe dans les mains
Je sais bien chuchoter on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et tasse de thé  on frappe dans les mains
Je sais surtout me taire on met un doigt devant la boucle
zoum et zoum et pomme de terre. on fait semblant de frapper dans les mains

Elle me semble effectivement particulièrement propice à ramener le calme et à recentrer l’attention.

En ce qui concerne son usage en étayage de la gestion statique de l’espace graphique, on pratique ensuite comme il est indiqué pour l’ensemble des comptines : frappes sur la table, frappes sur la table en avançant vers la droite, taches de peinture à l’éponge.

Merci Stéphane pour ce partage

 

Par |2019-02-22T22:50:47+01:0012 novembre 2016|2 Commentaires

Encore et toujours la formation du e

La formation de la lettre e revient encore et toujours. Le e avec une cassure partage avec le trait d’attaque devant les lettres rondes une sort de rôle de monstre du Loch Ness de l’écriture.

Le principe du recodage est un outil complémentaire pour comprendre que cette forme n’est pas adaptée.  Les adeptes de ces e se retranchent derrière l’idée que les lettres s’enchaînent par des ligatures. Il y aurait donc “une ligature” puis “une boucle”.

Sans doute donnent-ils à ce mot (ligature) le sens de trait de liaison. Or une ligature est la fusion  de deux graphèmes  pour former une nouvelle unité. Rien à voir donc avec l’addition trait de liaison + petite boucle  mise en avant dans les adeptes des e avec cassure. Cette obtention d’une unité nouvelle par fusion de deux unités et non par addition est ce qu’on appelle le chunking .

Autrement dit le chunking est le passage d’une unité à l’unité supérieure sans que l’unité supérieure soit égale à la somme des parties (Ex. le rond et l’étrécie sont des unités de forme. La lettre est une unité d’écriture. Pour passer de l’unité forme à l’unité lettre pour créer la lettre a, on chunke le rond et l’étrécie.  Autre exemple : pour passer de l’unité lettre à l’unité mot dans le mot “on” on recode la fin du o et le début du n pour “les ajuster” l’un à l’autre autrement dit pour chunker le o et le n.

La fusion des deux unités est due au recodage qui s’opère pour prendre en compte à la fois les deux formes en présence.

Les formes se chunkent pour former des lettres, les lettres se chunkent pour former des mots. Si “les  conditions qui permettent  de  faciliter  les  ligatures  de cette lettre  avec  la  lettre  précédente  peuvent  être  un  critère permettant de départager les différentes positions” (Cf. Eduscol) alors l’adoption d’une cassure sur le e est écartée. Ligatures et cassures sur le e sont incompatibles. En effet la cassure est justement faite pour éviter cette fusion : c’est un artifice qui permet de fixer une seule et unique possibilité d’écrire e  en évitant de recoder la lettre qui précède ou la lettre e elle-même pour les enchainer de façon fluide. Le e avec cassure est une forme de l’écriture imprimée reprise par certains modèles d’écriture manuscrite et rarement utilisée chez l’adulte du fait de son manque d’économie (bien que cette raison d’être ne soit pas consciente). Elle est économique en imprimerie car elle permet de lier les e à toutes les lettres sans avoir à changer de caractère.

L’écriture manuscrite est un continuum, elle n’est pas constituée de lettres “attachées” (sauf entre s et une lettre ronde dans notre écriture française, ce qui n’est pas le cas dans la palmer – utilisée au Québec et en Amérique). Au risque de me répéter, je dirais qu’elle est formée de lettres qui se chunkent pour faire un mot : le mot est différent de l’addition des lettres qui le composent. Il suffit pour le comprendre d’écrire une ligne de c, une ligne de o, une ligne de n puis d’écrire ce bonbon en essayant de tracer chacune des lettres exactement comme les lettres écrites en lignes.  On voit bien que le mot écrit est autre chose qu’une suite de lettres qu’on attache, le recodage s’opère au fil de l’écrit et c’est justement ce recodage qui donne sa valeur à l’écriture manuscrite cursive.

En effet répondant à une nécessité de recoder au fil de l’écrit presque chaque forme constitutive des lettres et presque chaque lettre constitutive des mots, le recodage est une véritable gymnastique cérébrale qui participe du bon fonctionnement dju cerveau. C’est ce qui fait la supériorité de l’écriture cursive manuscrite sur l’écriture au clavier mais également sur l’écriture script. 

Par |2020-03-23T10:54:14+01:0010 octobre 2016|2 Commentaires

Comment commencer avec les 3 ans ?

Une enseignante m’écrit :  Nous allons travailler lors de la prochaine période sur les activités artistiques et les graphismes,  que me conseillez vous pour débuter avec les 3 ans ? 
Voici donc ma réponse :

Un mot rapide sur les graphismes. Tels que je les comprends à travers tout ce qui s’en dit, se pratique et se conseille, le graphisme (fiches de graphisme) ne sert à rien d’autre qu’à faire croire à l’enseignant qu’il commence par là à apprendre à écrire à l’enfant. En ce sens, il est inutile, car sans lien avec l’écriture, sans aucun intérêt et propre à faire repoussoir ou à induire en erreur  l’enfant qui cherchera ensuite à les appliquer pour écrire, ce qui sera contreproductif. Je ne développe pas plus ici.

Les activités artistiques et les graphismes étant associés dans la question, je réponds uniquement sur ce qui, dans les activités artistiques participe de la préparation à ‘écriture.

Que faire pour débuter ?

Plutôt que de faire un long article amplement détaillé je synthétise et renvoie à la lecture du livre Le geste d’écriture Méthode d’apprentissage – Cycle 1, cycle 2 – Différenciation et transversalité (édition 2016). La synthèse se présente dans l’ordre des exercices mais la lecture est à faire dans l’ordre des chapitres pour mieux comprendre  et voir l’impact de la transversalité. Car nous sommes bien là dans la transversalité.

Donc, pour commencer, je propose, de façon récurrente c’est à dire pas une fois isolée mais aussi souvent que possible, de :
–  faire froisser du papier à coller ou à suspendre dans le cadre d’un exercice d’art plastique (cela tonifie la main) (cf. Pages 243 et suivantes)
– commencer un jeu de bouchons (il ressemble au jeu de billes) (cf. page 244/245) ( cela mobilise le jeu du majeur pour manier correctement le crayon plus tard ). Réinvestir en art plastique pour laisser la trace du déplacement du bouchon (cela mobilise l’épaule et commence à habituer à une bonne tenue de ligne)
– introduire le cartable magique (pages 210 et 211 surtout ne pas oublier de lire la 210 pour mettre en application la 211) (cela permet de repérer la droite et d’initier de mouvement gauche droite autant pour les gauchers que pour les droitiers). On extrait du cartable des  outils qui seront utilisés en activité artistique.
– commencer le relais de hockey (tranquillement sans enjeu) (bien lire comment il se pratique) pour initier le lieu d’attaque et le sens de déroulement de l’écriture (renforcement de l’exercice mentionné ci-dessus, mais pas seulement). Il prépare au jeu de foulards qui pourront ensuite donner lieu à des chorégraphies (et qui sont une étape pour fluidifier le mouvement).
– mettre en place une activité de gestion statique de l’espace graphique dans le cadre d’exercices d’arts plastiques.
– faire des fonds de peinture à utiliser plus tard (exercice de mobilité et souplesse de l’épaule dont le produit est utilisé en arts plastiques.

Tout cela, c’est “pour commencer”, tranquillement, sans précipitation.

Les activités crayon/papier viendront lorsque les enfants sauront tenir le crayon, il s’agira, pour commencer, d’apprendre à placer la main.

Je pense beaucoup de bien des gribouillis fais avec différents outils (éponges ou autres  puis plus tard avec un crayon quand l’enfant saura le tenir et commencera à apprendre à placer sa main)

En attendant que les enfants sachent tenir un crayon, des collages de toutes sortes, des productions à l’éponge, à la fourchette … constituent des activités d’art plastique qui peuvent dans bien des cas, participer de l’apprentissage de l’écriture.

Quant aux formes elles-mêmes on peut pratiquement faire ce qu’on veut à la condition de bien cerner son objectif mais il vaut mieux éviter les boucles à l’envers et les ronds (à l’endroit ou à l’envers) tant qu’ils n’ont pas été appris en préparation à l’écriture. Voir la vidéo Eduscol dont il est question ici.

Par |2020-03-23T10:54:59+01:004 octobre 2016|2 Commentaires

Une vidéo Éduscol du processus de création des formes et du processus de formation des lettres

Publiée depuis 2002 dans Le geste d’écriture et les cahiers correspondants,  la modélisation de l’apprentissage de l’écriture en donne pour finalité l’obtention d'”une écriture cursive fluide, claire, lisible, bien disposée dans la page et dans le lignage, autorisant directement l’accès à la fonction sémantique de l’écriture”  (Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 Éditions Hatier, collection Hatier pédagogie 2003 et rééditions suivantes  page 14,  Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 – Différenciation et transversalité  Éditions Hatier 2016, collection Enseigner à l’école primaire.) Cf. tableau.

Cette finalité, réaffirmée par Éduscol, n’est pleinement atteinte que si la gestion dynamique de l’espace graphique est réalisée efficacement c’est à dire si les formes sont acquises et aménagées constamment au fil de l’écrit en fonction de leur environnement (exemple le r ne débute pas de la même façon s’il suit un o que s’il suit un e).

Les formes constitutives des lettres sont donc créées et mises en œuvre par le mouvement en même temps qu’il les dépose sur le support pour former les lettres en les aménageant pour une meilleure efficacité, ce qui donne de la fluidité à l’écriture.  Je vous les présente en vidéo sur Éduscol

Une fois passées le CP, l’enfant complète son apprentissage avec l’étude des majuscules et doit conserver la qualité de son écriture ou l’améliorer si nécessaire. Vous trouverez chez Nathan un petit ouvrage, Une bonne écriture, choix ou nécessité, qui vise à poser toutes les questions qu’on peut poser sur l’écriture en élémentaire et qui propose de nombreux exercices pour les CE2, CM1, CM2.

Pour terminer cet article, un petit rappel d’un article ancien sur le repérage des anomalies graphiques les plus récurrentes signalé également par Éduscol. Il donne quelques informations sur ce qui peut être pratiqué en classe pour des anomalies simples de l’écriture. Sa lecture ne saurait se substituer à une formation à la rééducation de l’écriture.

Par |2020-03-29T16:09:15+02:001 octobre 2016|3 Commentaires

Sens de rotation de la lettre O

Je m’interroge sur le temps passé en classe (pas seulement au CP) au bouclage du o « dans le bon sens » me dit un enseignant. Que pensez-vous de la nécessité ou non de s’en tenir à cette norme et quels seraient selon vous les aspects négatifs de l’abandon de cette dernière ? (suite…)

Par |2020-05-28T16:45:45+02:004 septembre 2016|2 Commentaires

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