Rapport sur l’école maternelle Rapport – n° 2011-108 _ octobre 2011
Conformément aux engagements de Vincent Peillon, des rapports de l’inspection générale non communiqués par le précédent ministère ont été mis en ligne
“Les rapports de l’Inspection générale de l’éducation nationale (IGEN) et de l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) ont désormais vocation à être publiés. Cette transparence contribuera utilement au débat public sur la réussite éducative.”
Parmi eux, un rapport sur l’école maternelle :
http://media.education.gouv.fr/file/2011/54/5/2011-108-IGEN-IGAENR_215545.pdf
Je reviendrai plus tard dire si le coup d’œil que j’ai jeté sur l’entrée dans l’écrit correspond à ce que m’en dira une lecture approfondie. Ce que j’en ai aperçu et les commentaires que j’ai lus laissent à penser que le rapport, état des lieux dans un certain nombre d’écoles dont la liste est donnée en annexe, dresse un bilan des pratiques et les condamne pour l’essentiel.
A partir de ce survol, il me semble qu’en ce qui concerne l’écriture il y a des risques que soit proposé de jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais, je le redis, il me faudrait consacrer à sa lecture le temps nécessaire pour en faire une analyse approfondie avant d’affirmer.
Sur la base du survol, donc, que j’en ai fait et de la lecture de certains commentaires comme ceux des Echos (cf. ci-dessous) je retrouve vis à vis de l’écrit sensiblement le même schéma que celui que j’ai rencontré à l’occasion de mon mémoire de maitrise de linguistique fonctionnelle : la préparation à l’écriture semble quelque chose d’ignoré, d’inconnu. On retrouve les notions de graphisme, de dessin et d’écriture mais soit il s’agit que les premiers préparent à la dernière – [lbfenix id=”129″ title=”ce qui est combattu depuis longtemps déjà”] Lettre d’information n° 20 de l’INRP, septembre 2006, page 4 : “Un des débats sur l’apprentissage de l’écriture à la maternelle porte sur la différenciation à opérer entre dessin, graphisme et écriture (voir texte de D. Dumont sur le site Bien(!)Lire)“.[/lbfenix] -soit il s’agit de proposer d’entrer de plain pied dans l’écriture.
Ni l’une ni l’autre de ces deux propositions ne saurait pourtant se concevoir pour une pédagogie adaptée : l’écriture se prépare. La préparation à l’écriture est le lieu privilégié où , bien avant l’utilisation d’un outil scripteur et d’un support pour recevoir la trace écrite, peuvent être mises en place des activités travaillées en transversalité, adaptées au niveau de chaque enfant, lui permettant une analyse de son action à postériori et, partant de là, une conscientisation de ses apprentissages étape après étape, à son propre rythme.
Préparer l’enfant à accéder à une écriture fluide et bien géré est tout autre chose que de lui faire faire des lignes de … lettres/graphisme/signes… ou de lui apprendre à reconnaître et dessiner les lettres de l’alphabet. Cela se met en place progressivement, au rythme des activités qui correspondent réellement à son niveau, donc à ses possibilités, en prenant en compte les différences dans l’organisation de l’activité du groupe sur un même projet.
Ce que j’appelle le geste d’écriture inclut tous les préalables. Le geste d’écriture est un ensemble de processus qui vont de la prise du crayon à la production d’un texte sur un support. Il comprend donc :
- l’usage de la main adaptée (gauche ou droite),
- la tenue et le maniement du crayon,
- la mise en œuvre du geste qui donne forme à l’écriture,
- le dépôt de la trace sur le support,
- la nécessaire réflexion pour que la trace fasse sens.
Il y a donc beaucoup à apprendre avant d’arriver à la trace écrite. Tout cela se fait en transversalité à partir des jeux, des activités de découverte, des ateliers musicaux… Tout cela a pleinement sa place dès le début de l’école maternelle.
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