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L’école face à ses objectifs

Conférence «Apprentissage et enseignement : une vision moderne de l’école maternelle»
Compte-rendu

Le samedi 1er décembre, pour l’avant-dernière conférence d’une année bien chargée, j’ai eu le plaisir de me rendre à Panazol.

Le Centre d’Animation Communal, agréé Centre Social et Education Populaire, m’y avait conviée dans le cadre de la 5e  édition de l’opération « Un monde tous ensemble ».  « Aventure culturelle et intellectuelle qui contribue, peut-être un tout petit peu, à fabriquer un monde meilleur », comme le soulignait son président Yves Gontier en ouverture de ces deux jours, (suite…)

Par |2023-04-03T18:01:41+02:0030 décembre 2012|3 Commentaires

Verbalisation de l’écriture du prénom

Question : Pour apprendre à l’enfant à écrire son prénom, nous le laissons recopier le modèle puis nous verbalisons le tracé pour le corriger et nous le guidons en verbalisant lorsqu’il le réécrit pour qu’il comprenne comment faire pour réussir. Qu’en pensez-vous ?

Réponse La verbalisation est une pratique utile voire indispensable dans certains cas pathologiques spécifiques. En dehors de cela elle ne permet pas d’encoder le geste. Cette pratique est fondée sur une confusion entre mémoire procédurale, mémoire lexicale et mémoire sémantique.

La mémoire procédurale est la mémoire des automatismes. Elle encode le geste, donc permet d’apprendre à le faire. Elle est efficace car durable et facile à mettre en œuvre.

La mémoire lexicale est la mémoire des mots. Elle encode les mots eux-mêmes mais pas leur sens.

La mémoire sémantique est la mémoire du sens des mots.

Mémoire lexicale et mémoire sémantique constituent ensemble la mémoire verbale.

La mémoire verbale sert pour apprendre à décrire le geste ou décrire la trajectoire suivie par le crayon. Elle est lourde à gérer et ne permet pas l’accès aux automatismes

Lorsqu’on utilise la mémoire verbale pour tenter d’encoder un geste, celui-ci ne s’encode que par sa répétition. Il faut donc beaucoup plus de temps pour qu’il s’ancre dans les automatismes car d’une part ce n’est pas sur lui mais sur sa description – ou sur la description du dessin formé – qu’est focalisée l’attention, d’autre part il est fait au ralenti ce qui est peu propice à un bon encodage procédural.

Hors cas pathologiques, la verbalisation présente deux autres gros inconvénients :

– elle fausse la perception de ce qu’est l’écrit en transformant son fonctionnement de renvoi à l’oral en une fonction de dessin d’un ensemble de lettres qui renvoie à l’objet

– elle empêche l’enfant de penser ce qu’il écrit ; on ne peut pas, en effet, avoir présent à l’esprit deux pensées en même temps, celle d’une trajectoire à suivre et celle de ce qu’on est en train d’écrire.

A l’inverse, avoir appris par encodage kinesthésique (qui fait appel à la mémoire procédurale : faire le geste, et non à la mémoire sémantique : décrire le geste fait) et savoir reconnaître les formes produites permet de convoquer immédiatement le bon geste sans avoir à le penser donc d’avoir l’esprit libre pour penser ce qu’on écrit.

En verbalisant lorsque l’enfant réécrit on l’oblige à ralentir le geste ce qui en gêne l’encodage et on encombre son esprit ce qui interdit qu’il pense le contenu de l’écrit via la relation graphophonologique.

Par |2020-11-23T16:49:11+01:0011 juin 2012|0 commentaire

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