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L’utilisation des ciseaux par un gaucher

Une question qui peut intéresser tous les enseignants vient de m’être posée :   J’ai assisté la semaine dernière à votre formation à la faculté des sciences de Montpellier. Je vous remercie pour cette (suite…)

Par |2020-05-31T00:17:10+02:005 avril 2019|Commentaires fermés sur L’utilisation des ciseaux par un gaucher

La boucle, le jeu de hockey et les gauchers

Dans toutes les lettres de notre alphabet il existe au moins un tracé qui se dirige vers la droite par un mouvement concave (y compris les m et n puisqu’ils se terminent en tournant vers la droite pour toucher la ligne).  Ce mouvement est donc essentiel pour écrire, donc pour apprendre à écrire.  (Au tout début de l’écriture il sert à écrire des e, des l, des i …)

Pour enseigner ce mouvement j’ai inventé un relais de hockey   pratique plus efficace que le jeu de croquet que je proposais précédemment mais qui se fondait sur les mêmes principes.

La question m’a été posée de savoir si ce jeu ne posait pas problème aux gauchers. Voici ma réponse.

Ayant le même objectif que les droitiers (encoder la 1ère unité de mouvement – qui sera utilisée plus tard dans l’écriture de toutes les lettres cursives sans exception) les gauchers suivent la même règle du jeu que les droitiers : ils se placent au même endroit et frappent dans le même sens.

Ils font donc “pareil”…  mais différemment.

Pareil” parce que c’est la même règle du jeu. “Différemment” parce qu’ils sont gauchers donc on ne va pas leur faire faire des gestes de droitiers. C’est la même chose lorsqu’ils écrivent : on tient compte du fait qu’ils utilisent la main, donc le bras, gauche et on leur fait avancer un peu plus leur bras sur la table que le fait le droitier. Le geste n’est pas exactement le même mais le déroulement de l’écriture reste le même.

Donc, pour le jeu de hockey, le gaucher se placera comme le droitier sur le tapis, la piste à sa gauche, il se tournera pour poser le palet  sur la piste entre les deux rangées de tapis comme le droitier. En revanche, tandis que le droitier restera plus ou moins face à la piste, le gaucher se tournera plus ou moins vers le lieu où il va diriger son palet afin que son épaule gauche pivote pour pousser le palet (alors que l’épaule du droitier “s’ouvre” plus précisément fait écarter son bras du corps.) Il sera ainsi  dans une position confortable ; à l’inverse du droitier, sa main droite sera en haut pour servir d’appui, de pivot, et sa main gauche sera en bas pour assurer le mouvement de balancier nécessaire pour pousser le palet.

L’enfant comprend bien que la règle d’un jeu s’applique au jeu en question et que, pour d’autres jeux il y a d’autres règles. La progression des activités : relais de hockey, mime du relais avec le foulard, jeu de foulard, trace du mouvement sur plan vertical lui fait situer à posteriori cet apprentissage dans la préparation à l’écriture.

Cela ne change rien au fait que dans d’autres jeux, y compris le hockey qui suit la règle traditionnelle ou une autre règle, il agira en fonction de son sens de déroulement habituel : de la droite vers la gauche.

Cette préparation à l’écriture n’est pas plus perturbante que de faire écrire un enfant gaucher au tableau. Les programmes moteurs s’adaptent instinctivement.

Pour que l’enfant comprenne ce qu’il doit faire, l’enseignant montre l’activité sans pour autant faire une démonstration explicite de la façon  de placer ses mains (sauf exception) ni pour le gaucher, ni pour le droitier, sauf si cela s’avère nécessaire. Certains actes sont instinctifs, naturels l’enseignant n’a pas à intervenir à ce sujet.

Pour comprendre qu’il n’y a pas de risques, il suffit de regarder les barres de t d’un gaucher : sauf s’il a été brimé par un enseignant rigide, le gaucher, qui pourtant a appris à écrire de gauche à droite, trace les barres de t de droite à gauche alors que personne ne lui a dit de le faire.  Il suit “la règle du jeu” de l’écriture mais revient à sa propre façon de faire en dehors de cette règle (soulignements, traits de séparation, figures géométriques etc.).

Par |2020-06-01T15:17:20+02:0010 juin 2017|0 commentaire

LES GAUCHERS

Quelques questions récurrentes au sujet des gauchers.

Mes jumeaux sont gauchers, l’un d’eux écrit bien, pas l’autre.
– Il est fort possible que celui qui écrit mal ne soit pas gaucher, même si ce sont de vrais jumeaux. Il utiliserait sa main gauche pour faire comme son jumeau.
Utiliser sa main gauche pour écrire ne signifie pas que l’on soit gaucher. On peut utiliser sa main gauche par mimétisme ou identification.

Pour écrire, mon enfant hésite entre la main gauche et la main droite. Il  tape dans un ballon du pied gauche. Dois-je l’inciter à écrire de la main gauche ?
– Non. Il faut vérifier sa latéralité de la main. La latéralité ppeut être croisée : on peut être gaucher du pied et droitier de la main ou inversement. Même chose pour l’œil. Même chose pour l’oreille.

Mon enfant est gaucher, il tourne son poignet en crochet pour écrire et se plaint d’avoir mal ? On dit pourtant que c’est une position normale pour les gauchers.
– C’est une position fréquente, mais pas « normale ». La position de la main en crosse crée des tensions  inutiles. S’il incline sa feuille vers la droite, s’il l’avance sur la table et s’il tient son crayon correctement, le gaucher voit ce qu’il écrit. Il n’a pas alors à fatiguer inutilement ses muscles en les tendant pour placer sa main au-dessus de sa ligne d’écriture.

Mon enfant a été testé pour sa latéralité : il est droitier mais il écrit de la main gauche. Il a 10 ans. N’est-il pas trop tard pour qu’il apprenne à écrire de la main droite ?
– L’écriture est commandée par le cerveau. Il ne s’agira donc pas d’un
réapprentissage total de l’écriture. Il s’agira juste de lui apprendre à faire bouger ses doigts et à déplacer son bras pour écrire avec souplesse.
C’est l’affaire de 5 à 6 séances de rééducation maximum

Par |2020-11-18T10:49:11+01:004 juin 2012|0 commentaire

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