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La clarté cognitive et le goût d’apprendre.

Au nom de la clarté cognitive faut-il tout expliquer aux enfants ? Si oui le regard de l’enfant sur son action sera-t-il le même ? Qu’est-ce que cela induit ? Sinon comment l’enfant accède-t-il au savoir puisqu’on ne lui a pas dit ce qu’il fallait qu’il sache ? Cette formulation met d’emblée l’accent sur les limites et le risque d’effet castrateur de la clarté cognitive appliquée à outrance .

Alors que j’expliquais comment, en méthode Dumont, construire progressivement les apprentissages en général et celui de la gestion statique de l’espace graphique en particulier, il m’a été objecté qu’il fallait que l’enfant sache exactement ce qu’il travaille sous le prétexte que sa motivation n’est pas jouer, mais apprendre.

Les administratrices du groupe me pardonneront d’avoir transporté la question sur mon site mais je la pense tellement fondamentale que ce serait dommage de la laisser uniquement à la lecture des abonnés, bien qu’ils soient nombreux.

Le travail d’un petit enfant c’est le jeu. Pourquoi vouloir à tout prix lui imposer un ” travail “.  D’abord l’enfant joue, ensuite il PEUT prendre conscience qu’il a appris en jouant, mais ce n’est pas amené de façon abrupte. L’enseignant l’amène à ce constat le moment venu, au détours d’une découverte ce qui donne un statut particulier aux apprentissages progressifs préalables. L’enfant sera fier de voir le chemin parcouru, fier d’avoir appris.
C’est là que se construit le plaisir d’apprendre.

Lorsqu’on voit à quel point le plaisir d’apprendre est détruit chez de trop nombreux enfants,  il faut bien admettre que ce plaisir se construit. Alors construisons-le mais pas en l’imposant : en l’amenant progressivement, chacun à son rythme.

Donc, à mon avis, non seulement il n’est pas nécessaire que l’enfant sache “exactement ce qu’il travaille”, mais encore c’est parfois préjudiciable. Et puis, que travaille-t-il lorsqu’il installe des kaplas sur un support  ? L’alignement ? La verticalité des axes ? La régularité des espaces ? La dextérité pour les prendre et les déposer ? La façon d’investir un espace ? Les notions de clair et sombre s’ils sont de teintes variées et que l’enfant doit en tenir compte ?
Tout cela à la fois et je suis sûre qu’on peut allonger la liste.

Quel est l’intérêt de la vie si tout doit être justifié ? Quand on s’attable devant un suprême de foie de volaille au porto ou devant une lotte à l’américaine, est-ce vraiment pour nourrir son corps, lequel doit absorber telle quantité de calories, de vitamines etc.  chaque jour pour que l’on reste en vie ?

Au restaurant pensons-nous, lorsque nous introduisons dans notre bouche une bouchée de notre plat préféré un peu salé, que nos papilles nous disent si nous pouvons en manger beaucoup ou très peu à cause de notre tension si nous en avons ? Pensons-nous à ce moment là aussi qu’il nous faut mastiquer consciencieusement ce met sublime pour que la digestion puisse se faire et pour éviter ainsi des douleurs d’estomac ? Pensons-nous aussi en même temps que cette mastication nous fait faire une gymnastique maxillaire bénéfique à l’articulation de la mâchoire et aux trompes d’eustache?

Etant enfant, tous les soirs j’allais faire une partie de dominos avec un vieux voisin à la retraite – je devais avoir 3 ou 4 ans quand j’ai commencé – ; bien sûr ça m’a appris à compter, à observer, à réfléchir. Mais je n’allais pas “apprendre à compter, à observer et à réfléchir”. J’allais jouer aux dominos.

Qui n’a pas fait ce genre d’expérience ?

La prise de conscience de la double articulation entre objet du savoir versus objet de la tâche et objectif de l’enseignant versus objectif de l’enfant  éclaire le fonctionnement de la pédagogie que je propose (pédagogie dans laquelle prend place ma méthode d’enseignement de l’écriture). (Cf. Conférence pédagogique sur la prévention de l’illettrisme – paragraphe 1 A  , page 2. Comme la conférence est un peu ancienne certains détails demanderaient à être actualisés mais cela ne change rien au propos ) 

Ce principe de différenciation entre objectif de l’enfant/objet de la tâche et objectif de l’enseignant/ objet du savoir n’exclut pas la clarté cognitive.

Elle peut porter sur l’une des compétences à acquérir par le jeu. Par exemple  un alignement de kaplas peut être ouvertement un exercice de concentration (l’enfant s’applique à ce qu’ils soient bien disposés) ou un exercice de dénombrement (l’enfant aligne les kaplas par groupes de quatre) ou les deux.

L’exercice s’articule donc ainsi : 
Une compétence à acquérir en écriture (aligner pour ensuite écrire droit et régulier), 
– Une tâche à accomplir (sortir les objets de la boite et les aligner)
– Une action pour réaliser cette tâche, action faisant converger :
    °  l’objectif de l’enfant = aligner les objets contenus dans la boite pour construire une route où on fera rouler des voitures  (+ le cas échéant s’appliquer à le faire et/ou + les grouper par quatre)
    ° la consigne = à partir de la finalité et de l’objectif de l’enseignant la consigne dit ce qu’il faut faire et précise comment faire
– Un ou des objets du savoir = objectif de l’enseignant en matière d’écriture : préparer les enfants à écrire droit et régulier, 
Des savoirs en transversalité = dénombrement jusqu’à 4 et/ou développement des capacités de concentration.

La double différenciation a sa place dans le cadre de nombreuses acquisitions de connaissances. En effet, dans la plupart des thèmes abordés en maternelle ( la mer, la forêt, les animaux domestiques, les animaux de la savane, les oiseaux, le jardinage etc. ) l’objet et la façon d’accéder aux savoirs qui le concernent sont / peuvent être clairement définis, en revanche il existe pratiquement toujours une ou plusieurs compétences qui gagnent à être travaillées en différenciant l’objectif de l’enseignant de celui de l’enfant. C’est le cas de toutes les compétences acquises et validées progressivement par le cahier 1 de maternelle (Gestion de l’espace et Tenue du crayon et latéralité).  

Cf. 1ère partie de la nouvelle édition du Geste d’écriture. Les tableaux sont utilisés à plusieurs reprise dans le livre (comme le livre, le principe est sous copyright)

Voir aussi la synthèse de la méthode Dumont. 

Par |2021-06-05T18:49:49+02:0011 septembre 2017|0 commentaire

Pourquoi une police Cursive Dumont ?

Pourquoi une police Cursive Dumont ? Diverses polices de caractère existaient jusqu’ici. Avait-on besoin d’en créer une autre ?

La réponse est clairement : oui. Il fallait à nos écoles une police où les enfants puissent voir ce que l’on attendait d’eux.  Jusqu’alors, à quelques signes près peut-être, les lettres étaient toujours identiques à elles-mêmes dans les polices censées être cursives. Les enfants étaient donc incités à reproduire des formes figées et, hormis avec une préparation spécifique à l’écriture, il leur fallait toute l’école primaire pour produire une écriture fluide.

Dans la Cursive Dumont  les enfants perçoivent le mouvement de l’écriture. Et cela change tout.

C’est que la Cursive Dumont est le fruit d’une réflexion et d’une observation attentives de l’écriture produite sur le papier et de l’acte d’écriture en cours de réalisation, acte que j’ai nommé le geste d’écriture , expression qui a fait florès depuis (mais n’est pas toujours bien comprise et ne peut être réduite à les gestes de l’écriture ni même le geste de l’écriture).

L’une des autres spécificités de la Cursive Dumont maternelle, intimement liée à la première, est sa simplicité. Ma recherche a montré que certaines caractéristiques relativement traditionnelles de l’écriture des lettres ne sont pourtant pas des formes, c’est à dire des éléments intrinsèques, des éléments sans lesquels la lettre n’existerait pas.

Il en est ainsi des traits d’attaque devant les lettres rondes, des œilletons et des traits couvrants. La Cursive Dumont exclut donc ces tracés parasites pour ne conserver que les sept formes qui constituent l’écriture, formes que ma recherche a permis de mettre à jour et de définir . On n’y trouvera donc pas d’œilletons sur les b, v, w, s, ni bien sur les o (lorsqu’ils en comportent un, leur finale s’effondre vite, portant alors à confusion avec a ) ni encore sur les r ( de trop gros œilletons leur donnent des allures de h mal formés). On n’y trouvera pas non plus de trait couvrant sur les r, ni de trait d’attaque devant les lettres rondes ( c, o, a, d, g, q) 

Sa simplicité et l’absence de cassure à l’attaque des e et à la fin des lettres à pont (m, n, h, r) font de l’écriture Cursive Dumont maternelle un modèle idéal pour la classe.

La police de caractères Cursive Dumont était dans mes tiroirs depuis des années. Les années passant vite et étant très remplies, elle est restée dans mes tiroirs. Pendant ce temps une thèse de doctorat sur le sujet a étayé mes propositions. La police a mûri. Un concours de circonstances  l’a fait éclore début 2015. Il y a plus de deux ans déjà. Les événements ont fait que sa version maternelle a été publiée pour la 1ère fois en tout début de cette année 2017.  D’autres ont repoussé à juillet 2017 la présente mise en ligne.

A peine sortie, elle est déjà copiée (défauts en plus… ), signe de sa qualité.

Je souhaite à tous un très bel usage.

Par |2020-03-23T10:44:06+01:007 septembre 2017|13 Commentaires

Fonctionnement de la police Cursive Dumont maternelle

Vous trouverez ici la notice d’utilisation de la Cursive Dumont maternelle

Notice_28-09-2017

Contrairement aux polices existant précédemment, la Cursive Dumont maternelle –  que beaucoup attendaient avec impatience – a les caractéristiques de l’écriture manuscrite : les lettres s’y enchainent comme si elles étaient écrites à la main.

L’enfant a alors sous les yeux une police qui lui évoque le geste fait pour écrire. Il reproduit alors le geste et, par voie de conséquence, les lettres se déposent avec fluidité sur la page.

Je voudrais exprimer ici mon bonheur d’apporter une aide à l’épanouissement des enfants de nos écoles, car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Je voudrais à ce propos partager avec vous un message reçu hier :

Bonjour Mme Dumont,

J’ai pu télécharger votre police, et vais l’utiliser avec plaisir dès demain avec mes élèves de Grande Section…

J’enseigne depuis 25 ans en maternelle, et chaque début d’année, avec les collègues, se posait LA question : ” Comment enseigner l’écriture à nos élèves de GS ? Quelle méthode utiliser ? ” Et à la fin de l’année, nous n’étions pas satisfaites car trop d’élèves étaient crispés lors des séances d’écriture, et n’y arrivaient pas… Jusqu’à votre conférence il y a deux ans à la Réunion… Nous n’étions pas d’emblée convaincues, car bousculées dans nos habitudes, mais nous avons quand même essayé dès la rentrée de janvier, et là… quel plaisir de voir tous les élèves apprécier sans appréhension aucune les séances d’écriture !

Alors un grand merci pour vos recherches et réflexions qui nous permettent aussi, à nous, enseignants, d’envisager plus sereinement l’apprentissage de l’écriture à nos petits élèves…

Cordialement,

Par |2020-03-23T10:45:03+01:0031 août 2017|27 Commentaires

La méthode Dumont et les lettres rugueuses de Montessori

Je ne connais que depuis peu la pédagogie Montessori. J’en savais l’existence, bien sûr, mais je n’en connaissais pas les principes. Sans être une spécialiste de cette pédagogie, j’ai compris que ces principes et ma méthode sont assez proches. En tout cas il semblerait qu’ils soient compatibles.

Une question se pose toutefois : le principe des lettres rugueuses tel qu’il est pratiqué dans la pédagogie Montessori et le geste d’écriture tel que je l’aborde reposent sur une conception de l’écriture totalement différente.

L’expression, le geste d’écriture a été beaucoup reprise mais souvent incomprise : on en a fait les gestes de l’écriture ou le geste de l‘écriture, remplaçant le concept au mieux par une gestuelle, au pire par une image, ce qui, ni l’un ni l’autre, ne correspond à mes propositions pédagogiques.

Le geste d’écriture – concept que j’ai créé, ou découvert, je ne sais pas quel est le terme approprié – va du moment où le scripteur s’apprête à prendre le crayon jusqu’à celui où il écrit en pensant ce qu‘il écrit. Il intègre donc à la fois la relation graphophonologique – bien que ce ne soit pas son objet – et le recodage qui permet de passer de façon fluide de la forme à la lettre, de la lettre au mot et du mot au discours.

En isolant la lettre on ne peut pas intégrer le recodage nécessaire pour passer à l’unité mot, puisque, étant matérialisée, elle a une forme fixe : entrer dans l’écriture par la forme des lettres fige donc ces formes et en fausse l’apprentissage (il suffit de comparer n dans en et on pour comprendre). C’est d’ailleurs pour cela que les digrammes s’ajoutent aux lettres rugueuses isolées.

Je propose donc de déplacer la pratique. Les lettres rugueuses ne seront utilisées qu’une fois que l’enfant aura compris comment fonctionne l’écriture (cf. processus de création des formes et processus de formation des lettres pour la théorie). Afin d’assurer un encodage procédural de qualité, la présentation de ces processus se fera pour les enfants de maternelle après la pratique du relai de hockey et des activités qui le suivent jusqu’à la réalisation des premières boucles sur papier.

En entrant dans l’écriture par le mouvement et en comprenant son fonctionnement on comprend, sans qu’il soit besoin d’insister, que les formes que l’on voit sur un support quel qu’il soit ne sont que des variantes du produit du mouvement. Par exemple la fin de la lettre c diffère à chaque occurrence dans c’est ce ciel clair qui m’enchante.

Une fois qu’il a compris cela, l’enfant peut aller aux lettres matérialisées (lettres rugueuses ou autres). Il ne repassera pas la lettre rugueuse d’un geste lent en verbalisant mais tout au contraire d’un geste vif traduisant en mouvement ce que l’œil a perçu en la regardant et renforçant au besoin l’encodage kinesthésique d’origine par un encodage sensoriel.

La méthode que je propose entraîne donc l’enfant à reconnaître les formes constitutives des lettres. La seule vue de la lettre correctement formée (c’est-à-dire composée des formes qui conviennent*), convoque dans son cerveau les mêmes mécanismes que s’il l’avait tracée lui-même. Le suivi de la lettre rugueuse peut alors se faire d’un geste vif comme je viens de le dire et comme je le dit en bas de page  ici et sa bonne réalisation confirmera par une preuve sensorielle (en l’occurrence tactile) la bonne compréhension de la formation de la lettre. Ce suivi se fera avant-bras posé sur le support pour éviter d’inciter à une position du poignet en pont.

La pratique des lettres rugueuses est censée s’accompagner de la prononciation du “son de la lettre” : analyse du fait linguistique ici.

Des lettres rugueuses de la police Cursive Dumont maternelle seront prochainement disponibles au Bois des lettres : http://www.auboisdeslettres.com/

(*les minuscules cursives latines manuscrites comportent en tout et pour tout 7 formes soit 2 formes de base ayant chacune 2 dérivées, et 1 dérivée secondaire de la 2ème forme de base)

Par |2020-03-23T10:48:14+01:0017 juin 2017|0 commentaire

La boucle, le jeu de hockey et les gauchers

Dans toutes les lettres de notre alphabet il existe au moins un tracé qui se dirige vers la droite par un mouvement concave (y compris les m et n puisqu’ils se terminent en tournant vers la droite pour toucher la ligne).  Ce mouvement est donc essentiel pour écrire, donc pour apprendre à écrire.  (Au tout début de l’écriture il sert à écrire des e, des l, des i …)

Pour enseigner ce mouvement j’ai inventé un relais de hockey   pratique plus efficace que le jeu de croquet que je proposais précédemment mais qui se fondait sur les mêmes principes.

La question m’a été posée de savoir si ce jeu ne posait pas problème aux gauchers. Voici ma réponse.

Ayant le même objectif que les droitiers (encoder la 1ère unité de mouvement – qui sera utilisée plus tard dans l’écriture de toutes les lettres cursives sans exception) les gauchers suivent la même règle du jeu que les droitiers : ils se placent au même endroit et frappent dans le même sens.

Ils font donc “pareil”…  mais différemment.

Pareil” parce que c’est la même règle du jeu. “Différemment” parce qu’ils sont gauchers donc on ne va pas leur faire faire des gestes de droitiers. C’est la même chose lorsqu’ils écrivent : on tient compte du fait qu’ils utilisent la main, donc le bras, gauche et on leur fait avancer un peu plus leur bras sur la table que le fait le droitier. Le geste n’est pas exactement le même mais le déroulement de l’écriture reste le même.

Donc, pour le jeu de hockey, le gaucher se placera comme le droitier sur le tapis, la piste à sa gauche, il se tournera pour poser le palet  sur la piste entre les deux rangées de tapis comme le droitier. En revanche, tandis que le droitier restera plus ou moins face à la piste, le gaucher se tournera plus ou moins vers le lieu où il va diriger son palet afin que son épaule gauche pivote pour pousser le palet (alors que l’épaule du droitier “s’ouvre” plus précisément fait écarter son bras du corps.) Il sera ainsi  dans une position confortable ; à l’inverse du droitier, sa main droite sera en haut pour servir d’appui, de pivot, et sa main gauche sera en bas pour assurer le mouvement de balancier nécessaire pour pousser le palet.

L’enfant comprend bien que la règle d’un jeu s’applique au jeu en question et que, pour d’autres jeux il y a d’autres règles. La progression des activités : relais de hockey, mime du relais avec le foulard, jeu de foulard, trace du mouvement sur plan vertical lui fait situer à posteriori cet apprentissage dans la préparation à l’écriture.

Cela ne change rien au fait que dans d’autres jeux, y compris le hockey qui suit la règle traditionnelle ou une autre règle, il agira en fonction de son sens de déroulement habituel : de la droite vers la gauche.

Cette préparation à l’écriture n’est pas plus perturbante que de faire écrire un enfant gaucher au tableau. Les programmes moteurs s’adaptent instinctivement.

Pour que l’enfant comprenne ce qu’il doit faire, l’enseignant montre l’activité sans pour autant faire une démonstration explicite de la façon  de placer ses mains (sauf exception) ni pour le gaucher, ni pour le droitier, sauf si cela s’avère nécessaire. Certains actes sont instinctifs, naturels l’enseignant n’a pas à intervenir à ce sujet.

Pour comprendre qu’il n’y a pas de risques, il suffit de regarder les barres de t d’un gaucher : sauf s’il a été brimé par un enseignant rigide, le gaucher, qui pourtant a appris à écrire de gauche à droite, trace les barres de t de droite à gauche alors que personne ne lui a dit de le faire.  Il suit “la règle du jeu” de l’écriture mais revient à sa propre façon de faire en dehors de cette règle (soulignements, traits de séparation, figures géométriques etc.).

Par |2020-06-01T15:17:20+02:0010 juin 2017|0 commentaire

Une nouvelle comptine

Je reçois ce jour un double message fort intéressant.  Sa première partie propose une comptine.

Bonjour Madame Dumont.
J’ai assisté à une de vos conférences et acheté votre dernier livre. Merci pour ce travail qui éclaire ce qu’est notre écriture et comment l’enseigner.
Je voudrais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai créé une comptine pour ramener au calme. Elle n’a pas d’air (ce n’est pas une chanson). Mais il faut marquer les syllabes régulièrement, avec la voix, avec les mains ou les pieds pour obtenir une pulsation.
La voici :

Je sais parler tout bas
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire
zoum et zoum et pomme de terre.

On peut l’associer à des gestes si on ne tape pas dans les mains : mains à plat l’une contre l’autre pour le raplapla, faire semblant de se servir du thé pour le deuxième vers et mettre un doigt devant la bouche pour la fin.
On peut dire cette comptine (le terme est ici approprié puisqu’elle permet de compter le temps en durées égales) lentement ou rapidement : on fait ainsi varier le tempo.
Elle est de plus efficace pour ramener le calme, recentrer les élèves.
Elle est de ma part un hommage à Louis Prima (zoum et zoum).

Cordialement,

Stéphane Lebrun (instit de maternelle MS)

Je trouve votre petite comptine tout à fait ravissante. C’est un bon étayage du rythme d’espace qui sert à apprendre à tenir la ligne et à gérer l’espace sur l’horizontale. Je proposerais la gestuelle suivante :

Je sais parler tout bas  on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et raplapla on frappe dans les mains
Je sais bien chuchoter on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et tasse de thé  on frappe dans les mains
Je sais surtout me taire on met un doigt devant la boucle
zoum et zoum et pomme de terre. on fait semblant de frapper dans les mains

Elle me semble effectivement particulièrement propice à ramener le calme et à recentrer l’attention.

En ce qui concerne son usage en étayage de la gestion statique de l’espace graphique, on pratique ensuite comme il est indiqué pour l’ensemble des comptines : frappes sur la table, frappes sur la table en avançant vers la droite, taches de peinture à l’éponge.

Merci Stéphane pour ce partage

 

Par |2019-02-22T22:50:47+01:0012 novembre 2016|2 Commentaires

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