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Une nouvelle comptine

Je reçois ce jour un double message fort intéressant.  Sa première partie propose une comptine.

Bonjour Madame Dumont.
J’ai assisté à une de vos conférences et acheté votre dernier livre. Merci pour ce travail qui éclaire ce qu’est notre écriture et comment l’enseigner.
Je voudrais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai créé une comptine pour ramener au calme. Elle n’a pas d’air (ce n’est pas une chanson). Mais il faut marquer les syllabes régulièrement, avec la voix, avec les mains ou les pieds pour obtenir une pulsation.
La voici :

Je sais parler tout bas
zoum et zoum et raplapla
Je sais bien chuchoter
zoum et zoum et tasse de thé
Je sais surtout me taire
zoum et zoum et pomme de terre.

On peut l’associer à des gestes si on ne tape pas dans les mains : mains à plat l’une contre l’autre pour le raplapla, faire semblant de se servir du thé pour le deuxième vers et mettre un doigt devant la bouche pour la fin.
On peut dire cette comptine (le terme est ici approprié puisqu’elle permet de compter le temps en durées égales) lentement ou rapidement : on fait ainsi varier le tempo.
Elle est de plus efficace pour ramener le calme, recentrer les élèves.
Elle est de ma part un hommage à Louis Prima (zoum et zoum).

Cordialement,

Stéphane Lebrun (instit de maternelle MS)

Je trouve votre petite comptine tout à fait ravissante. C’est un bon étayage du rythme d’espace qui sert à apprendre à tenir la ligne et à gérer l’espace sur l’horizontale. Je proposerais la gestuelle suivante :

Je sais parler tout bas  on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et raplapla on frappe dans les mains
Je sais bien chuchoter on met les mains en porte-voix
zoum et zoum et tasse de thé  on frappe dans les mains
Je sais surtout me taire on met un doigt devant la boucle
zoum et zoum et pomme de terre. on fait semblant de frapper dans les mains

Elle me semble effectivement particulièrement propice à ramener le calme et à recentrer l’attention.

En ce qui concerne son usage en étayage de la gestion statique de l’espace graphique, on pratique ensuite comme il est indiqué pour l’ensemble des comptines : frappes sur la table, frappes sur la table en avançant vers la droite, taches de peinture à l’éponge.

Merci Stéphane pour ce partage

 

Par |2019-02-22T22:50:47+01:0012 novembre 2016|2 Commentaires

Comment commencer avec les 3 ans ?

Une enseignante m’écrit :  Nous allons travailler lors de la prochaine période sur les activités artistiques et les graphismes,  que me conseillez vous pour débuter avec les 3 ans ? 
Voici donc ma réponse :

Un mot rapide sur les graphismes. Tels que je les comprends à travers tout ce qui s’en dit, se pratique et se conseille, le graphisme (fiches de graphisme) ne sert à rien d’autre qu’à faire croire à l’enseignant qu’il commence par là à apprendre à écrire à l’enfant. En ce sens, il est inutile, car sans lien avec l’écriture, sans aucun intérêt et propre à faire repoussoir ou à induire en erreur  l’enfant qui cherchera ensuite à les appliquer pour écrire, ce qui sera contreproductif. Je ne développe pas plus ici.

Les activités artistiques et les graphismes étant associés dans la question, je réponds uniquement sur ce qui, dans les activités artistiques participe de la préparation à ‘écriture.

Que faire pour débuter ?

Plutôt que de faire un long article amplement détaillé je synthétise et renvoie à la lecture du livre Le geste d’écriture Méthode d’apprentissage – Cycle 1, cycle 2 – Différenciation et transversalité (édition 2016). La synthèse se présente dans l’ordre des exercices mais la lecture est à faire dans l’ordre des chapitres pour mieux comprendre  et voir l’impact de la transversalité. Car nous sommes bien là dans la transversalité.

Donc, pour commencer, je propose, de façon récurrente c’est à dire pas une fois isolée mais aussi souvent que possible, de :
–  faire froisser du papier à coller ou à suspendre dans le cadre d’un exercice d’art plastique (cela tonifie la main) (cf. Pages 243 et suivantes)
– commencer un jeu de bouchons (il ressemble au jeu de billes) (cf. page 244/245) ( cela mobilise le jeu du majeur pour manier correctement le crayon plus tard ). Réinvestir en art plastique pour laisser la trace du déplacement du bouchon (cela mobilise l’épaule et commence à habituer à une bonne tenue de ligne)
– introduire le cartable magique (pages 210 et 211 surtout ne pas oublier de lire la 210 pour mettre en application la 211) (cela permet de repérer la droite et d’initier de mouvement gauche droite autant pour les gauchers que pour les droitiers). On extrait du cartable des  outils qui seront utilisés en activité artistique.
– commencer le relais de hockey (tranquillement sans enjeu) (bien lire comment il se pratique) pour initier le lieu d’attaque et le sens de déroulement de l’écriture (renforcement de l’exercice mentionné ci-dessus, mais pas seulement). Il prépare au jeu de foulards qui pourront ensuite donner lieu à des chorégraphies (et qui sont une étape pour fluidifier le mouvement).
– mettre en place une activité de gestion statique de l’espace graphique dans le cadre d’exercices d’arts plastiques.
– faire des fonds de peinture à utiliser plus tard (exercice de mobilité et souplesse de l’épaule dont le produit est utilisé en arts plastiques.

Tout cela, c’est “pour commencer”, tranquillement, sans précipitation.

Les activités crayon/papier viendront lorsque les enfants sauront tenir le crayon, il s’agira, pour commencer, d’apprendre à placer la main.

Je pense beaucoup de bien des gribouillis fais avec différents outils (éponges ou autres  puis plus tard avec un crayon quand l’enfant saura le tenir et commencera à apprendre à placer sa main)

En attendant que les enfants sachent tenir un crayon, des collages de toutes sortes, des productions à l’éponge, à la fourchette … constituent des activités d’art plastique qui peuvent dans bien des cas, participer de l’apprentissage de l’écriture.

Quant aux formes elles-mêmes on peut pratiquement faire ce qu’on veut à la condition de bien cerner son objectif mais il vaut mieux éviter les boucles à l’envers et les ronds (à l’endroit ou à l’envers) tant qu’ils n’ont pas été appris en préparation à l’écriture. Voir la vidéo Eduscol dont il est question ici.

Par |2020-03-23T10:54:59+01:004 octobre 2016|2 Commentaires

Croquet ou hockey ? Que choisir et comment faire à la maison ?

Apprendre à écrire est une action complexe. On croit trop souvent que cela consiste à apprendre à reproduire la forme des lettres. Est-ce parce qu’on confond trop souvent graphisme et écriture ? Quoi qu’il en soit, il faut bien les apprendre aussi les formes : l’écriture est formée de lettres, les lettres sont formées de formes et les formes sont formées par un mouvement, en fait par deux mouvements un qui passe par en bas, un qui passe par en haut. Quand on regarde une écriture manuscrite on voit une succession de contacts courbes des lettres sur la ligne et le tracé s’aménage au-dessus de ces contacts, c’est ainsi que se forment les boucles, les étrécies, les ronds… Le mouvement qui met en œuvre l’écriture ne se fait que de deux façons : celle que je viens de décrire : c’est la 1ère unité  de mouvement, l’autre – qui prend contact avec le haut de l’interligne pour aller vers la droite – c’est la 2ème unité.  La 1ère unité est présente dans toutes les lettres. Elle est donc très importante. Comment commencer à l’enseigner aux enfants tranquillement, en leur donnant envie de participer ?

La nouvelle édition du Geste d’écriture (édition 2016) l’explique et l’illustre. Elle abandonne l’idée du jeu de croquet pour celle du jeu de hockey. Lubie de chercheur ou raisons concrètes ? Je m’en explique dans Le geste d’écriture et en deux mots ci-dessous.

Une maman m’a interpellée à ce sujet tout en me demandant des précisions. Je réponds aux nombreux commentaires faits sur le site directement sous le commentaire  et aux nombreuses questions posées par mail directement par mail. Il arrive parfois cependant que je le fasse sous forme d’article. C’est donc le cas aujourd’hui pour la question posée par cette maman, elle m’écrit :

Je suis en train de (re)lire votre livre « le geste d’écriture » (édition 2006), et je ne comprends pas bien le jeu de croquet que je souhaiterais faire avec mon fils (je préfère le croquet au hockey, car je possède déjà un jeu de croquet et je ne veux pas investir dans un jeu supplémentaire)
Voici mes questions :
– le parcours du point de départ au point d’arrivée est-il droit ou courbe ?
– faut-il aller du point d’attaque au point d’arrivée en un seul coup ?
– Quelle distance prévoir entre le point d’attaque et le point d’arrivée ?
– Combien d’arceaux prévoir entre le point d’attaque et le point d’arrivée ?
Pardon pour toutes ces questions, mais j’essaye de bien faire ! Et merci pour vos ouvrages « maternelles » auquel mon fils (MS) prend de plus en plus de plaisir. Après un départ un peu bougon, il est devenu un pro de « la course aux zigzags !

Avant de répondre, je salue la bonne volonté de cette maman et son immense désir de bien faire pour que cet apprentissage se passe bien pour son enfant. L’école maternelle n’étant pas obligatoire, certains enfants reçoivent uniquement de leurs parents l’ensemble des apprentissages premiers. Je tiens toutefois à dire que, sauf dans ce cas et sauf cas spécifique, il me semble souhaitable de laisser aux enseignants le soin d’apprendre aux enfants ce qui relève du domaine de l’école.

Voici ma réponse :

Par ses explications et ses illustrations, la nouvelle édition du geste d’écriture répond à l’ensemble de vos questions. Cette édition, 2016 donc, prend acte des recherches que j’ai menées entre temps (et ajoute différenciation et transversalité, projet en attente depuis 6 ans). Vous verrez des éléments de réponse à vos questionnements ici sur le site : http://legestedecriture.fr/avant-den-arriver-aux-boucles-sur-papier-histoire-dun-pari/ puis en suivant les liens. Vous pouvez également lire cela : http://legestedecriture.fr/des-groupes-petits-ou-inegaux-dans-le-relai-de-hockey/

Pour vous répondre directement, je vous rassure : vous n’avez pas de jeu de hockey, mais vous avez un jeu de croquet ? Pas de problème, votre enfant utilisera le maillet pour pousser le palet. Vous n’avez pas de palet ? Ce qui importe, c’est que vous ayez un objet rectangulaire pas trop haut à faire glisser au sol en le poussant avec le maillet, c’est plus facile à gérer qu’une balle qui roule (d’où le changement entre croquet et hockey). Une boite d’allumettes vide fera l’affaire.

 – Le parcours du point de départ au point d’arrivée est-il droit ou courbe ? L’objectif est d’encoder le mouvement : le mieux est qu’il soit toujours à l’identique, donc le parcours est tout droit.

– Combien d’arceaux prévoir entre le point d’attaque et le point d’arrivée ? Le jeu de croquet étant transformé en jeu de hockey, il n’y a plus d’arceau.

– Faut-il aller du point d’attaque au point d’arrivée en un seul coup ? Non sinon il n’y a pas la répétitivité nécessaire à l’encodage.

– Quelle distance prévoir entre le point d’attaque et le point d’arrivée ? L’enfant pousse par petits coups. La distance est la longueur de votre couloir, de sa chambre, de votre séjour, bref du lieu où vous installez le jeu. Pour que le geste soit bien encodé l’enfant va pousser entre 6 et 10 fois le long du trajet voire plus. Vous le chronométrez. Vous convenez d’un nombre de fois et vous notez les progrès. Ce qui importe, ce n’est pas qu’il se précipite, c’est qu’il le fasse bien mais d’un geste spontané. Des vidéos sur internet m’ayant fait découvrir comment peuvent être transformés par incompréhension mes actes de remédiation, puisqu’il s’agit ici d’une remédiation je vous conseille vraiment de démarrer avec l’aide d’une des rééducatrices ou un des rééducateurs de la liste http://legestedecriture.fr/a-votre-service/ . D’autres adresses arriveront en fin d’année.

Les enseignements, pour leur part, trouveront dans Le geste d’écriture 2016, toutes les informations, descriptions et illustrations dont ils peuvent avoir besoin pour saisir tous les tenants et les aboutissants de cette activité (et ils me savent toujours disponible pour leur répondre en cas de besoin complémentaire).

Bravo pour votre valorisation de la course aux zigzags aux yeux de vote fils. Assurez-vous qu’il la fasse bien d’un mouvement des doigts et non d’un mouvement du bras ou du poignet, que son poignet soit bien en contact avec la table, que son avant-bras ne tourne pas autour de son coude et, bien sûr, avant toute chose, que ses doigts soient bien placés sur le crayon.

Les rééducateurs et rééducatrices Méthode Dumont, listés sur le site sont formés pour veiller à tout cela et permettre aux enfants, adolescents ou adultes  d’acquérir une écriture efficace et fluide en remédiant à leurs difficultés.

Nous sommes là, bien sûr, très loin du graphisme… Il s’agit de prendre en compte les spécificités de l’écriture sans introduire de paramètres toxiques.

Par |2020-03-23T10:56:55+01:0017 septembre 2016|1 Commentaire

Que faire faire aux enfants ces derniers jours de vacances ?

La fin des vacances arrive. Certains parents s’inquiètent : mon enfant est-il prêt ? Il tient mal son  crayon , il tourne les ronds à l’envers, il n’écrit pas droit… oh la la !!! Que faire ?

Premièrement ne pas s’inquiéter, les enseignants sont là pour lui apprendre à écrire. Normalement ce n’est pas le rôle des parents… “Je sais, oui mais… ” j’entends bien cette petite idée qui trotte dans votre tête : “oui, mais vous voudriez bien lui donner un coup de pouce, juste un petit coup de pouce “pour qu’il soit prêt”.

Alors, que faire ? Je vous propose de lire cet article que j’ai fait il y a quelques mois pour le magazine Belle, hebdomadaire diffusé avec Le Quotidien sur l’île de la Réunion. Il portait sur la question : Comment apprendre à écrire aux enfants ? (quand on est parent). (Enfin, je veux dire, comment participer à leur apprendre à écrire si on ne peut pas s’en empêcher ? car l’enseignement, c’est l’école qui l’assure).

L’article était en deux étapes :

Étape 1 : Comment bien disposer les lettres ?

« Dis, Maman, qu’est-ce que j’ai écrit ? » Chloé vient de s’emparer d’un crayon et a ‘’écrit’’ avec énergie sur une feuille qu’elle tend à sa maman.  Maman réfléchit. « Tu as écrit… » Ouf, voilà que Gabriel vient à son secours en coupant court à cet échange « Ben moi, j’aime pas écrire ! » dit-il au bord des larmes. Maman le console. Chloé ne va pas encore à l’école. Ce sera pour bientôt. Gabriel, lui, est en maternelle ; il commence à « écrire » et trouve cela bien difficile. Juliette, sa grande sœur, aime bien écrire. Elle aime bien aller à l’école.

Comment faire pour que Chloé ne réagisse pas comme son frère ? Des quantités de petites activités peuvent l’aider. Peut-être aideront-elles aussi Gabriel à ne plus être fâché avec l’écriture. Nous allons en découvrir ensemble.

Tout d’abord, pour les faire et, peut-être, en inventer d’autres, il faut bien comprendre ce que c’est que l’écriture et « comment ça marche ? ».  Si je regarde une ligne d’écriture, qu’elle soit manuscrite ou imprimée, je vois qu’elle suit une ligne qui va de la gauche vers la droite. Je vois aussi qu’elle est composée de petites lettres, de grandes lettres et de lettres qui passent sous la ligne. Et je vois que les lettres sont plantées bien droit, qu’elles sont régulièrement espacées et que les mots sont espacés un peu plus que les lettres. Je sais aussi que l’écriture, ça a du sens, ça dit quelque chose.

Donc, quand l’enfant écrit, toutes ces caractéristiques-là doivent coexister. Plus la bonne forme pour chaque lettre, bien entendu.

Il faudra encore bien du temps pour que Chloé sache écrire et sans doute Gabriel ne sait-il pas non plus. En revanche, ils peuvent essayer de tenir une ligne bien droite, espacer régulièrement des objets, coller des images bien droit.

L’exposition de coquillages

Sur la plage, Chloé et Gabriel peuvent ramasser des coquillages vides. Ils les prendront de petite taille ou de taille moyenne et en feront deux collections : une de coquillages allongés, une de coquillages ‘’ronds’’. Ils pourront alors préparer leur exposition. Ils les présenteront bien alignés, choisiront de mettre ensemble ceux qui sont de la même couleur ou de la même forme, ils les espaceront régulièrement. Ils intercaleront par ci par là un coquillage allongé qu’ils placeront à la verticale ; ou deux, mais pas plus. Le plus important sera qu’ils soient bien alignés et régulièrement espacés.

Vous prendrez ensuite des photos et, une fois à la maison, vous imprimerez les étiquettes à placer sous les photos que Chloé et Gabriel exposeront au mur. Vous choisirez avec eux ce que diront les étiquettes : ‘’Exposition de Chloé’’, ‘’Exposition de Gabriel’’,  ‘’Coquillages de Chloé’’  ‘’Coquillages de Gabriel’’ etc.

Vous les imprimerez en double. Une de taille normale pour servir de modèle, une de grande taille pour l’étiquette à mettre au mur. Gabriel découpera son étiquette en lettres. Vous aiderez Chloé à découper la sienne. Chloé et Gabriel colleront ensuite sur un morceau de carton chacune des lettres de la grande étiquette pour la reconstituer. Ils les disposeront bien droit, bien verticales, régulièrement espacées comme ils avaient fait pour les coquillages.

Plus tard, lorsqu’ils commenceront à écrire cela les aidera à bien tenir leur ligne et à avoir une écriture régulière.

Et s’ils ne préparent pas d’exposition, ce n’est pas un problème, ils peuvent faire des pâtés ou des châteaux de sable qu’ils sépareront de coquillages ou de galets bien alignés et inventer d’autres jeux où ils feront les mêmes alignements.

Étape 2 : Comment bien former les lettres ?

A la première étape, nous avons vu comment à partir d’un matériel simple et gratuit, on peut donner progressivement aux enfants des compétences qui les aideront à écrire droit et régulier. Bien sûr, cela demandera du temps, ce n’est pas en une seule fois que les enfants y arriveront.

Lorsqu’on écrit, on bouge ses doigts. Cela se remarque peu, mais c’est ainsi. Si on ne les bouge pas, on écrit d’un mouvement de l’épaule ou du poignet. C’est fatigant et cela fait mal au bras ou au dos. Si on place mal sa main aussi. Que l’on soit droitier ou gaucher, la main se place dans l’axe de l’avant-bras : les muscles sont alors au repos, ils ne sont pas tendus, et ils se remettent au repos dès qu’on arrête d’écrire.  Comment faire placer la main correctement et habituer l’enfant à bouger les doigts ?

Le tir au but

Matériel  nécessaire : Pour jouer, des bouchons de bouteilles en plastiques, à défaut des fèves ou des haricots. Pour faire le but, une boite sans couvercle dont on aura coupé un coté long.

L’enfant est installé à une table, plus loin devant lui se trouve le but, posé sur le côté comme un but de football. L’enfant pose un bouchon sur la table devant lui vers sa main droite s’il est droitier, vers sa main gauche s’il est gaucher. Sa main, son poignet et son avant-bras sur la table, d’une chiquenaude du majeur il envoie plusieurs fois de suite le bouchon dans le but. Lorsqu’il a marqué cinq buts, il fait la même chose de l’index pour trois buts puis de nouveau avec son majeur pour cinq buts. Les enfants peuvent jouer à plusieurs. Le gagnant est celui qui a tiré le moins de coups pour mettre les treize buts (pour les plus jeunes on peut réduire le nombre de buts).

Lorsqu’ils prendront un crayon pour écrire ou dessiner, ils repéreront la position du majeur pour le tir au but puis feront glisser leur pouce le long de ce doigt jusqu’à ce qu’il vienne se placer contre le côté de la dernière articulation du majeur. C’est là que viendra se poser le crayon, l’index viendra se placer dessus.

La forme des lettres

Pour former les lettres, rien de plus simple. Il n’existe que deux unités de mouvement : elles vont toutes les deux de la gauche vers la droite. Il y a les mouvements qui y vont en passant par en bas comme la boucle ou la forme qui sert à écrire i ou u ou encore t (j’appelle cette forme “une étrécie” car il s’agit d’une boucle qu’on rend la plus étroite possible, jusqu’à faire superposer le tracé qui monte et celui qui descend ). Il y a les mouvements qui y vont en passant par en haut comme le pont. Ceux-là ne peuvent jamais faire une lettre à eux tout seuls. Il vaut donc mieux commencer par les autres.

Pour la première unité de mouvement on fait tourner les doigts en passant par en bas lorsqu’on va vers la droite et on avance : on forme une boucle, ou une série de boucles. Une astuce : on dessine un rectangle ; on dit que c’est ‘’la machine à étrécir’’, c’est-à-dire à rendre étroit. On commence à tracer une série de boucles à gauche « on les fait entrer dans la machine », à l’intérieur de la machine on les étrécit et on les fait de plus en plus étroites de façon à ce qu’elles ressortent étrécies, comme un chapelet de u. Lorsque les enfants savent bouger leurs doigts en souplesse, ils peuvent les tirer vers le haut ou les replier dans le creux de leur main. Alors, à partir de la boucle et de l’étrécie, ils peuvent écrire, e, l, i, u t très facilement (en dépliant plus leurs doigts pour l et t que pour e, i et u), et même la lettre f en pliant leurs doigts vers le creux de leur main pour descendre sous la ligne) et commencer à écrire des petits mots sans s’arrêter entre les lettres.

N’est-ce pas un plaisir pour un petit enfant de la Réunion d’écrire avec facilité le tuit-tuit ?  (oiseau endémique de la Réunion) De quoi lui donner envie d’aller à l’école pour apprendre la suite.

Et puis, bien sûr, s’il a besoin du coup de pouce d’un-e pro vous en avez la liste ici (elle sera complétée début novembre). En quelques séances votre enfant écrira mieux ou aura acquis les compétences pour bien écrire, en fonction de son âge.

J’ajouterai à ces articles rapides qu’on peut utiliser en même temps les cahiers Le Cirque et Le loup si les enfants tiennent correctement leur crayon. Ces livres sont complexes, mais pas compliqués. Il faut juste prendre le temps de lire les consignes et le mode de fonctionnement.

Pour la tenue du crayon existe aussi le cahier J’apprends à bien tenir mon crayon de la collection Le petit plus chez Belin. Les étapes de la tenue et du maniement du crayon y sont présentées de façon progressive.

Et puis, bien sûr, il y a la nouvelle édition du Geste d’écriture (2016). Clairement présentée et abondamment illustrée elle est facile d’accès.

 

Par |2020-03-23T10:58:23+01:0021 août 2016|0 commentaire

La taille du lignage

Mi-août, c’est déjà l’approche de la rentrée. Une question revient encore et toujours : celle du choix du lignage. Ai-je bien fait de prendre du Seyes 4 mm ? N’aurait-il pas mieux valu prendre du 3 ? ou du 5 ?

Cette question traduit surtout l’angoisse de l’incertitude, comme on le perçoit dans le message ci-dessous.

Bonjour Madame Dumont.

J’aurais besoin d’un de vos précieux conseils. Jusqu’à présent, en CP, j’avais tendance à démarrer l’année avec des seyes 4mm… Or, depuis quelques temps, j’ai la sensation que pour de nombreux élèves, cette réglure est en fait trop grosse (quant à ceux pour lesquels elle ne semble pas l’être, c’est essentiellement parce que leur difficulté semble ailleurs: je parle là des élèves qui ne se posent pas sur la ligne par exemple)… mais c’est juste une sensation. Vous avez sans doute beaucoup plus de recul que moi sur la question, du coup, je me permets de vous demander conseil.

J’en profite pour vous dire que votre ouvrage a métamorphosé ma façon d’enseigner l’écriture et, qui plus est, qu’il m’a offert l’occasion d’apprendre à aimer celui-ci… donc: MERCI!

Cordialement,

Emmanuelle

La question porte sur le choix du lignage. En apparence. L’incertitude, plus ou moins inconsciente, sur la réalité de la problématique s’exprime dans l’expression “j’ai la sensation“, reprise pour confirmation “c’est juste une sensation“.  En analysant la question on se rend compte qu’Emmanuelle nous dit “et si ce n’était pas un problème de lignage ?”

Voila qui nous fait poser un regard différent sur la problématique : la question de quelle dimension faut-il que soit le lignage ? en cache une autre : que faut-il faire pour que l’enfant puisse écrire dans le lignage ? On perçoit alors que la réponse ne réside pas seulement ( voire pas du tout…) dans le choix du lignage mais dans l’enseignement de l’art de bouger ses doigts pour écrire dans le lignage.

L’art de bouger ses doigts pour écrire se prépare le plus tôt possible. Il donne accès à une écriture fluide et sans effort (mais ce rapprochement relève du pléonasme). Les doigts ne peuvent bouger vivement et souplement que s’ils sont libres. Cela implique nécessairement un bon appui des organes scripteurs sur la feuille.

Un appui adapté s’obtient lorsque  la main, le poignet et l’avant-bras sont posés sur la feuille. Si ce n’est pas le cas, l’enfant va se fatiguer à soulever le poignet et appuyer trop fort sur la mine du crayon (les deux vont de pair).

En même temps que ou après l’apprentissage d’un bon appui, l’enfant apprendra à bouger ses doigts. Pour cela le yoyo, la course aux zigzags ont fait leurs preuves depuis plus de 20 ans.  Les coloriages verticaux ou en rond de petites zones également (on les trouve entre autres dans J’apprends à bien tenir mon crayon – Collection Le petit plus, chez Belin.) Plus ludiques, les jeux de bouchons (cousins des jeux de billes) sont l’idéal pour l’été car ils se pratiquent sans crayon ni papier et n’évoquent pas l’écriture ni même l’école.

Une fois que l’enfant sait placer sa main et manier son crayon, alors il est prêt à écrire sans difficulté dans du lignage de toute dimension.

Les lignage trop grands sont toutefois à éviter pour les petites mains non encore expertes.

Donc, avant que se pose la question du lignage, il faudra donc :

1 – apprendre à l’enfant à poser le poignet sur la table

2 – éviter tout exercice qui, en position assise, fera tenir le coude en l’air (sauf faire des fonds de peinture au rouleau en déplaçant le bras horizontalement).

3 – faire faire des exercices de mouvement des doigts poignet et avant-bras en appui sur le support.

(4 – faire des exercices de gestion statique de l’espace graphique)

Les près de 40 pages du chapitre 13 de la nouvelle édition du Geste d’écriture (édition 2016) sont consacrées à la question de la tenue et du maniement du crayon. Les exercices y sont abondamment illustrés pour une bonne compréhension.

 

Par |2020-03-23T10:59:16+01:0014 août 2016|4 Commentaires

Extrait de la nouvelle édition du Geste d’écriture

Cet article concerne l’édition 2016 ; son contenu s’applique également l’édition de 2022 qui développe plus avant certaines composantes du geste d’écriture. Elle ajoute une rubrique de réponses aux questions de terrain les plus fréquentes, elle va plus avant dans la présentation de certaines étapes préoccupantes lorsqu’on est sur le terrain (par exemple la posture), elle développe une vingtaine de pages sur les difficultés d’écriture et la façon de les traiter en classe. Enfin ses dernières pages sont consacrées à un lexique index qui facilite la navigation et la compréhension.

Le nouveau Geste d’écriture (2016) sera présent au congrès de l’AGEEM. Il viendra juste de sortir et sera rapidement disponible en librairie ensuite.

– Il développe des modes d’enseignement déjà en germe dans les éditions précédentes et qui s’inscrivent bien dans l’esprit du programme 2015 de l’école maternelle : la différenciation et la transversalité. A savoir, l’enseignement dispensé à chaque enfant est fonction de ses besoins sans pour autant que chaque enfant soit pris à part. Cette quasi quadrature du cercle est rendue possible par la transversalité qui donne vie aux concepts et compétences concernés.

– Il donne des exemples concrets directement exploitables dans plusieurs domaines.

– Il actualise les formes de base et leurs dérivées et en montre le fonctionnement.

– Il explicite le fonctionnement de la gestion statique de l’espace graphique (c’est à dire la mise en place des contingences spatiales) et de la gestion dynamique de l’espace graphique (c’est à dire de la mise en place du processus de création des formes, puis de formation des lettres).

Pour ce faire, avant de donner des exemples concrets, il consacre un paragraphe à la théorie. C’est ce paragraphe que je vous offre en avant-première. Il concerne le contrôle visuel. Il est certes un peu ardu. S’il se comprend mieux lorsqu’on a lu les pages qui précèdent, il est néanmoins accessible lorsqu’on l’aborde directement. Le principe exposé renvoie aux travaux de Berthoz sur le mouvement.

Le contrôle visuel

La structure et le fonctionnement du système d’écriture mettent en évidence l’existence d’un système de contrôle visuel connexe au système d’écriture. Dans le schéma que je propose (cf. page    ), il interagit avec le système des contingences spatiales de l’écriture. Il introduit donc l’idée d’utiliser des caractéristiques spatiales concernant des objets hors écriture pour les réinvestir dans l’acte d’écriture. Il s’agira de disposer des objets de telle sorte qu’ils aient les mêmes caractéristiques spatiales que la disposition de l’écriture. De proche en proche, la qualité de la disposition s’améliorera et l’enfant s’habituera à voir les caractéristiques spatiales telles qu’on lui demandera plus tard de les respecter dans l’écriture. Lorsque l’ensemble des processus qui permettent d’écrire sera prêt (gestion des contingences spatiales de l’écriture, gestion dynamique de l’espace graphique, tenue et maniement du crayon, compréhension de la fonction du langage écrit et, au moins de façon rudimentaire, de son fonctionnement) l’enfant pourra commencer à écrire et il le fera correctement. Le contrôle visuel travaillé en amont sera réactivé non pas pour se souvenir du passé mais pour anticiper sur le futur1, c’est-à-dire sur l’acte d’écriture que l’enfant s’apprête à réaliser. Le « guidage visuel » que l’enfant met en œuvre pour écrire, ce n’est pas un guidage par le regard qui observerait la main en train d’écrire en respectant les contingences spatiales. C’est un guidage par le cerveau qui a enregistré les contingences spatiales de l’écriture et qui anticipe l’acte d’écriture au fur et à mesure de sa réalisation.

En même temps qu’il en anticipe les contingences spatiales, le cerveau anticipe les formes de l’écriture (cf. Recodage et shunking, page      ). Ainsi lorsque l’enfant ainsi formé veut écrire ‘’mon copain’’ en en ayant repéré l’orthographe avec l’enseignant, il sait d’avance les ajustements qu’il doit faire sans qu’il soit besoin de les expliciter ni oralement ni mentalement (puisqu’il en est déjà aux lettres à jambage bâtonné – cf. pages   ) :

  • il recodera le début du n de mon pour l’ajuster au o mais beaucoup moins celui de copain pour l’ajuster au i
  • de même il n’aménagera pas la fin du o de la même façon dans les deux mots.
  • il espacera le corps des lettres pour qu’elles ne se touchent pas sans pour autant freiner son geste entre chaque lettre,
  • il espacera les deux mots différemment de l’espace interlettres

L’ensemble de ces actes, qui n’ont font qu’un, se fera par un guidage visuel (et kinesthésique) au sens où il fait appel à l’ensemble des renseignements stockés en mémoire par la vue (et le geste). Pour autant ce guidage visuel n’est pas un guidage par les yeux qui regarderaient la main ou l’écriture mais par ce que la vue – et le geste – ont enregistré. Ce stockage n’est pas utilisé là comme rappel du passé, comme l’enseignant le fera chaque fois que nécessaire pour renforcer l’acquisition d’une compétence (« tu fais comme quand tu… »). Il y est utilisé comme outil de prédiction pour savoir ce qu’il faut faire pour produire le résultat attendu. Cette prédiction n’est pas exprimée, je dirais qu’elle est « instinctive ». Si son contenu est appris, son fonctionnement est naturel. Il fait partie du mode de fonctionnement de notre cerveau.

Comment mieux illustrer ce fonctionnement qu’en relatant cette anecdote : Une enfant de grande section maternelle montre à sa maîtresse un exercice qu’elle vient de faire. Il s’agissait d’écrire une très courte phrase. La maitresse la félicite et la petite lui répond : « et je l’ai fait les yeux fermés ! »

Le contrôle visuel opéré pour réaliser les premiers exercices de gestion statique de l’espace graphique laissera donc peu à peu place à un guidage visuel au sens où ce que lui aura appris la vue permettra à l’enfant de gérer immédiatement les contingences spatiales de façon adaptée. Comme en gestion dynamique de l’espace graphique, l’enseignant n’apprend pas à l’enfant à regarder où il va mais il le met en situation de connaître ce que son regard doit avoir enregistré pour ensuite se diriger en fonction de ce qu’il en a appris.

Autrement dit, l’enseignant n’apprend pas à l’enfant à ‘’suivre une trajectoire qu’il se décrit oralement ou mentalement au fur et à mesure qu’il la suit’’ ; il lui offre des expérimentations à travers lesquelles se stockeront les informations qui le guideront comme instinctivement pour écrire tant en ce qui concerne la forme des lettres que leur mise en place.  

On comprendra aisément de quoi il s’agit en se livrant à un exercice simple : traverser les yeux fermés une pièce au milieu de laquelle se trouve un obstacle (une table, une chaise…). On constate alors qu’on contourne l’objet sans buter dedans. On n’a donc pas regardé où on allait, on est allé là où on avait préalablement posé le regard 3.

Autre exemple : Une personne est dans sa salle de bain. Elle a devant elle un lavabo au-dessus duquel se trouve une étagère. Elle tient un flacon d’eau de toilette à la main. Quelqu’un l’interpelle. Elle tourne la tête et lui répond. La conversation s’engage. Elle pose le flacon sur l’étagère et sort. Pour poser le flacon elle n’a regardé ni sa main ni l’étagère. Qu’elle soit dans sa propre salle de bain ou dans celle d’un lieu qu’elle ne connaissait pas auparavant, le geste est le même. Elle ne regarde pas où elle pose le flacon : elle pose le flacon là où elle avait préalablement posé le regard.

De la même façon, lorsque le scripteur recode la fin d’une lettre et le début de celle qui suit pour les ajuster ce n’est pas par une opération réfléchie. C’est guidé instinctivement par l’ensemble des processus neuronaux mis en place par ce que la connaissance visuelle et kinesthésique lui a antérieurement appris. Il n’y a pas besoin d’un enseignement spécifique à réaliser ces enchaînements sinon un entraînement pour fluidifier le geste.

Recodage - écriture cursive

Recodage – écriture cursive

Le scripteur passe directement et instinctivement de la forme 1 lorsque les lettres sont isolées à la forme 3 lorsque les lettres s’enchaînent

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Par |2023-04-14T21:02:36+02:001 avril 2016|0 commentaire

Nouvelle édition du Geste d’écriture

Le Geste d’Écriture ● Méthode d’apprentissage cycles 1-2 Différenciation et Transversalité

 LA NOUVELLE ÉDITION du geste d’écriture va paraître prochainement. C’est avec plaisir que j’ai constaté à quel point elle s’inscrit dans la droite ligne de l’esprit du nouveau programme de l’école maternelle.  Certes, elle a pris du retard mais la publication est en cours. (Elle ne sera cependant pas dans votre soulier le jour de Noël, j’en suis  véritablement désolée. 

Le nouveau programme de l’Education nationale affirme l’ambition de l’école maternelle d’être une étape essentielle pour garantir la réussite de tous.

Dans son domaine, cette nouvelle édition du Geste d’écriture a pour ambition de donner aux enseignants un outil de terrain qui les accompagnera dans leurs efforts pour mettre tous les enfants sur le chemin de la réussite pour la suite de leurs parcours, notamment en mettant tout en œuvre pour élever le niveau de tous les élèves et réduire les inégalités qui tendraient à se profiler dès le plus jeune âge en matière d’écriture.

Je souhaite qu’avec cette nouvelle édition Le geste d’écriture soit plus que jamais à la fois un ouvrage de référence et un outil pour la pratique quotidienne. S’intégrant au jeu, l’apprentissage en transversalité évite l’écueil de l’élémentarisation de l’école maternelle. Assorti d’une prise en compte des besoins de chacun par une différenciation structurée, il fait participer à un même projet chaque enfant de la classe quel que soit son niveau, chacun en tirant un enseignement en fonction de ses propres besoins liés à sa propre évolution. Tout au long de l’ouvrage des exemples de pratiques de classe illustrent l’acquisition des compétences en différenciation et en transversalité sur divers thèmes. Par ailleurs, les rubriques ‘’Pour une bonne mise en pratique’’ sont conservées et complétées d’une réflexion sur les pratiques toxiques.

La schématisation du système d’écriture, la présentation du processus de création des formes de l’écriture cursive minuscule (en tout et pour tout 2 formes de base, avec 2 dérivées chacune, plus 1 dérivée secondaire) et du processus de formation des lettres facilitent la compréhension du fonctionnement de l’écriture et de la mise en œuvre de la méthode.

Par |2019-02-20T20:46:58+01:002 décembre 2015|4 Commentaires

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