En 2006, le chercheur Roland Goigoux, professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Clermont-Ferrand, avait été exclu de la formation des Inspecteurs pour pensée non conforme aux nouvelles instructions en vigueur http://forums.france2.fr/france2/education/roland-goigoux-etat-sujet_2985_1.htm

En 2008, interviewé par le Café Pédagogique, il avait livré son avis sur les nouveaux « nouveaux programmes»: http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/programmes_goigoux.aspx
Il nous livre aujourd’hui son avis sur la circulaire de rentrée 2012 relative à la prévention de l’échec scolaire en grande section maternelle : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/19042012_RGoigoux.aspx
J’en profite pour rappeler les sept points clés qu’il définit comme indispensables à une pédagogie efficace (http://classedu.free.fr/spip.php?article194)

1- exercer : il s’agit de donner un temps supplémentaire pour systématiser, automatiser, s’entraîner.
2- réviser : cela permet de faire le point, de revenir sur ce qu’on a fait, de synthétiser, et même de préparer une évaluation commune.
3- soutenir : le soutien passe par l’observation du travail de l’élève sur les tâches ordinaires pour étayer leur réalisation. On peut verbaliser les objectifs, les contenus et les procédures. Cette méta-action permet de lever les malentendus sur ce qu’on est en train d’apprendre.
  4- préparer : le travail d’anticipation peut permettre de réunir les conditions de la compréhension de la future séance collective (différenciation en amont). L’objectif est de réduire, pour les élèves en difficulté, la part d’inconnu et de permettre de diminuer le déficit attentionnel et le déficit de compréhension. Exemple de travail préparatoire à la lecture : travailler en amont l’identification des mots en précisant le but de cette tâche aux élèves.
  5- revenir en arrière : l’aide peut permettre de reprendre les bases, de combler les lacunes.
6- composer : l’aide permet d’enseigner des compétences requises mais non enseignées comme des procédures et stratégies, transversales ou spécifiques.
7- faire autrement : pour certains enfants, on peut enseigner la même chose, autrement ou le faire faire par quelqu’un d’autre.

J’en profite aussi pour rappeler les cinq points clés qui, selon moi, vont de pair avec un enseignement réussi du geste d’écriture :

–          N’exiger de l’enfant que ce qu’il lui est possible de réussir (autrement dit, dans le cadre de ses possibilités, le préparer à réussir ce qu’on va lui faire faire)

–          Utiliser tout ce qu’il sait faire

–          Travailler dans la transversalité

–          Ne jamais brûler les étapes

–          Maintenir la motivation de l’enfant